Les antennes de RFI à Issoudun

par **Mhz** Sam 23 Déc - 11:57

émetteurs ondes courtes de 500 Kw de Radio France International (RFI) à Ste Aoustrille prés de Issoudun.

Ces antennes Alliss (contraction de Allouis-Issoudun) sont directives et donc tournent sur elles-memes, il y en a ainsi 12 (depuis 1998) fabriquées par Thomson, de prés de 180 tonnes chacune, implantées sur plusieurs dizaines d'hectares.
Une seule antenne mesure 80m de hauteur, d'un poid de 180 tonnes, et occupe prés de 3 hectares.
Ce type d'antennes est implanté directement au-dessus de l'émetteur de 500Kw qui est installé dans le "bloc bâtiment" supportant l'antenne.
Elles portent toutes le nom d'un grand fleuve vers lequel elles sont le plus souvent dirigées (Danube, Volga, Gange, Mississippi,...). Le gain approche les 20Db. Il existe encore quelques antennes filaires panneaux construites autour d'imposants pylônes de 80m, celles là aussi sont alimentées par des 500Kw ondes courtes

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par **Mhz** Sam 23 Déc - 12:15

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géolocalisation
Des antennes tournantes pour RFI : Alliss Dans le cadre de la modernisation de son système de diffusion en ondes courtes, RFI a signé un contrat avec TDF et TDF a signé un contrat avec Thomson en 1991 pour la construction en 1997, sur le site d'Allouis-Issoudun, de quinze antennes tournantes Alliss, associées à des émetteurs de 500 kW (à ce jour seulement 13 ont été construites). Le premier système est inauguré le 23 novembre 1993.
Dans une configuration traditionnelle, la diffusion en ondes courtes nécessite, d'une part, un bâtiment regroupant les émetteurs, les grilles de commutation et, d'autre part, d'importants "rideaux" d'antennes. Pour couvrir, dans une seule direction, la bande des 4 à 26 MHz, il faut déployer trois "rideaux" d'antennes, dont l'ensemble représente de 250 à 300 mètres de long, et ériger des pylônes qui s'élèvent jusqu'à 100 mètres de hauteur. De plus, cette installation doit être complétée par un réseau de lignes d'alimentation des antennes (feeders).
Aujourd'hui, la technologie mise au point par TDF et Thomson, associe chaque antenne tournante configurable à un émetteur logé au pied de celle-ci. Ces modules autonomes utilisent moins d'espace et correspondent mieux aux exigences de la diffusion moderne en ondes courtes. Ils ont été conçus sur deux principes fondamentaux : intégration et adaptabilité - L'intégration : Ce sont des moyens d'émission regroupés en une seule unité, autonome et télé exploitable. Ils sont constitués de l'antenne tournante supportant deux systèmes d'antennes dos à dos, indépendants et à configurations multiples. Les fondations de l'ensemble abritent l'émetteur de 500 kW associé et les équipements périphériques. Ce module autonome est ainsi indépendant des autres. - L'adaptabilité : Elle s'appuie sur deux propriétés originales du système. Tout d'abord la rotation de l'antenne à plus ou moins 180°, permet de diffuser dans n'importe quelle direction azimutale en fonction d'événements exceptionnels intervenus dans le monde et cela en moins de trois minutes. Cette mobilité permet de "tirer" dans plusieurs directions
Un article issu de la revue « Antennes » éditée par Télédiffusion de France, revue que nous
recevions mensuellement au « Pro », et qui retrace l’avènement du système ALLISS (on a
pris les 3 premières lettres des sites Allouis et Issoudun pour définir ce système) dans les
années 1990 à 2010, ayant pour but l’amélioration des transmissions Ondes Courtes de Radio France International (RFI)

successives au cours de la journée avec la même antenne. Ensuite, les éléments rayonnants peuvent changer de configuration pour atteindre des zones de couverture à grande, moyenne ou courte distance. De plus ces éléments, constitués de deux antennes rideaux à larges bandes, donnent une gestion plus souple des changements de fréquences, une contrainte propre à la diffusion en ondes courtes. Les avantages de ce nouveau système permettent aux radio-diffuseurs une couverture internationale immédiate dès la mise en service de la première unité (modules indépendants) ainsi que la possibilité, sans investissement d'équipements nouveaux, de toucher sans délai n'importe quelle audience dans le monde en fonction de l'actualité. La flexibilité du système Alliss est l'un de ses atouts majeurs.
En effet, la diffusion en ondes courtes est soumise à deux principaux impératifs : la distance et la propagation ionosphérique.
L'onde, pour atteindre de grandes distances (de l'ordre de 2 750 km par "bond") se reflète sur la couche ionosphérique puis sur la surface de la terre. Les couches hautes de l'atmosphère sont très dépendantes de l'activité solaire qui varie suivant les heures, les mois et les années. La qualité de l'émission devra ainsi prendre en compte les meilleurs paramètres de relation entre l'onde courte et l'ionosphère. L'adaptabilité du système est donc fondamentale. Description technique des antennes Alliss Chaque antenne Alliss fait environ 80 m de haut et 60 m de large. Le fut principal peint alternativement en rouge et blanc pour la sécurité aéronautique, supporte l’ensemble de la structure. À la base du fut se trouve le bâtiment technique qui abrite le bloc émetteur d’une puissance de 500 kW ainsi que le système de rotation de l’antenne rideau. Le système de rotation est constitué d’une couronne dentée solidaire du fut. Cette couronne est mise en mouvement par deux puissants moteurs électriques via un réducteur d’engrenage et un pignon agrippé à la couronne.
Un frein à disque associé à chaque moteur permet de positionner avec une grande précision l’orientation de l’antenne. Les deux moteurs d’entraînement sont diamétralement opposés sur la couronne principale afin de réduire l’effort mécanique. Le bloc émetteur conçu par Thomcast est constitué des éléments techniques suivants:
• un étage BF transistorisé recevant le programme de RFI ;
• un étage pilote à quartz générant la porteuse HF ;
• un étage HF transistorisé de pré amplification de la HF non modulée ; un amplificateur RF final de puissance de 500 kW PAR ; L’étage RF final est équipé d’une unique tétrode de puissance pouvant développer jusqu’à 550 kW dits PAR (puissance apparente rayonnée) c’està-dire incluant le gain de l’antenne et les pertes du feeder. La tétrode est le modèle TH-576 construit par Thales Electron Devices, la dissipation thermique s’effectue par hypervapotron avec un rendement situé entre 60 et 80 %. Voici les caractéristiques électriques de cette tétrode :

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• tension de filament : 19 V AC ou CC
• courant de filament : 950 A
• gain d’amplification : 5
• tension d’anode : 14,5 kV
• courant d’anode : 41 A
• tension de la grille G1 : - 700 V
• courant de la grille G1 : 2 A
• tension de la grille G2 : 1,2 kV
• courant de la grille G2 : 7 A
• dissipation Anode : 800 kW
• dissipation grille G1 : 4 kW
• dissipation grille G2 : 12 kW
• puissance maximale : 550 kW
• dimensions : Ø 346 mm H 705 mm
• poids : 110 kg
• refroidissement anode : eau (170 l/mn minimum) refroidissement base : air (1,6 m3/mn minimum)
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En sortie de la tétrode, le signal RF modulé est adapté à la nature du feeder par une cellule de symétrisation.
Un ensemble de selfs et de condensateurs ajustent l’impédance et la syntonisation des étages, ces éléments sont asservis en position par des ensembles de commande à moteurs pas à pas.
Le feeder principal symétrisé qui monte dans le fut de l’antenne distribue la puissance sur les innombrables dipôles du rideau tous en polarisation horizontale.
Chaque antenne Alliss est desservie en souterrain par une alimentation électrique venant du poste source de la RTE, une fibre optique venant du nodal D qui achemine le programme audio de RFI et une canalisation d’eau pour le refroidissement hypervapotron. L’exploitation des antennes Alliss s’effectue à distance via les fibres optiques depuis le site ondes longues de France Inter d’Allouis ou depuis le nodal national de TDF situé sur la comTétrode TH-576 10 GALENE 61 - N° 77 - Décembre 2018 La voix des Radioamateurs de l’Orne TECHNIQUE commune des Lilas près de Romainville en Seine-Saint-Denis (la tour est implantée sur le fort de Romainville).
Les années 2010 RFI utilise de moins en moins, le centre d'Issoudun du fait de son coût de diffusion, bien qu'un seul émetteur permette de desservir jusqu'à plusieurs millions d'auditeurs potentiels, nombre bien supérieur aux émetteurs FM utilisés par RFI, dans quelques grandes villes du monde. Pour pallier le retrait de RFI, le centre TDF d'Issoudun s'ouvre à d'autres diffuseurs : Radio Alger (déjà cité), La Voix de l'Amérique, Deutsche Welle, etc. La liste évolue au gré des saisons de diffusions, et contient une quinzaine de clients. Les ondes courtes sont toujours à l'écoute des nouvelles technologiques. Dans ce but, le centre émetteur procède à des essais de transmissions numériques en norme Digital Radio Mondiale (DRM), qui doit à terme remplacer la diffusion analogique. Le centre guyanais de Montsinéry, ouvert en 1981, a fermé ses portes en 2014. L'écoute exige la possession d'un récepteur ondes courtes (OC/SW), audible dans un rayon de 20 km autour de Issoudun/St-Aoustrille, le signal devient ensuite inaudible jusqu’aux régions visées (Afrique, Amérique, Asie).

par **Mhz** Sam 23 Déc - 12:19

R.F.I Construction des antennes Alliss à Issoudun en 1993

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