Amérique

par **Mhz** Mer 24 Jan - 19:29

Anguilla:
Caribbean Beacon de 1981 à 2020

La station Caribbean Beacon est installée sur l'île d'Anguilla située aux Antilles, à quelques kilomètres au nord de Saint-Martin.

Cette station religieuse avait été détruite par l'ouragan Irma en 2017. Toutes les antennes étaient à terre. Très vite l'émetteur sur ondes courtes a repris du service sur une antenne de fortune. Par contre, le pylône haubané des ondes moyennes était irréparable et réduit à un amas de ferrailles.

C’est en 1975 que l'évangéliste William Eugène "Gene" Scott a lancé une série d'émissions qui ont abouti à la création du réseau autoproclamé « universitaire ». En 1983, ce réseau diffusait ses sermons 24 heures sur 24 par satellite en Amérique Centrale et du Nord

Aux Antilles, Gene Scott louait la station d'Anguilla a un opérateur américain de chaînes religieuses dont les émetteurs étaient installés à l'est de la capitale The Valley entre les lacs salés Cauls Pond et Long Salt Pond près de Sundy Hill Bay (18°13'08.7"N 63°01'08.5"W)

En 1991, il a fini par racheter la station d'Anguilla pour diffuser vers les États-Unis sur ondes courtes et dans la région des Antilles sur ondes moyennes et FM. Pour les autres émissions, il les a concentrés sur la station en ondes courtes qu'il louait à WWCR au Tennessee

En 1996, La station d’Anguilla avait déjà dû arrêter ses émissions pendant plusieurs semaines, suite à des dégâts aux antennes causés par une tempête.

En 2008, Trinity Broadcasting Network décide d'arrêter les ondes courtes l'équipement de la station KTBN à Salt Lake City, Utah a été démantelé et l'émetteur et l'antenne ont été expédiés à Anguilla pour être intégré dans la station de radio. C'est cet émetteur de 100 kW, un Harris de 1987 qui semble être toujours en activité. L'ancien émetteur avait une puissance de 75 kW.

Depuis la mort de William Eugène "Gene" Scott en 2005, c'est sa veuve Melissa qui a repris en main le commerce du défunt mari. Elle avait déclaré que la radio n'était pas sa priorité, au pont que l'on s'est demandé si elle comptait relancer la radio d'Anguilla.

On s'était aussi demandé si elle n'allait pas concentrer la diffusion sur la station de radio à ondes courtes WWCR au Tennessee, dont elle est la principale locataire.

Il n'en était rien, car on a pu constater que la station est de retour sur ondes moyennes 1610 kHz et que la station a été équipée d'un nouveau pylône.

La puissance sur ondes moyennes était de 50 kW en ondes moyennes et en ondes courtes de 100 kW. Les programmes étaient composés principalement de rediffusions de prêches de Gene Scott, de quoi lui donner un air de ressuscité !

Depuis mars 2020, La station a été réduite au silence pour des raisons financières. Scott a également mis fin à ses émissions par satellite, elle ne diffuse son programme qu'en ligne et par voie terrestre en tant que sous-locataire chez Fox à Los Angeles.

par **Mhz** Mer 24 Jan - 20:41

Antigua:
BBC Deutsche Welle : The Caribbean Relay Station

Les deux radiodiffuseurs s'entendent pour créer un nouveau centre relais aux Antilles.

La BBC utilise le relais de la Deutsche Welle sur ondes moyennes et ondes courtes du centre émetteur de Radio Antilles sur l'île de Montserrat. Implanté entre la mer et la montage, ce centre ne permettait pas de développer le réseau d'antennes.

Voulant renforcer leurs diffusions vers l'Amérique de nord, centrale et du sud ainsi que sur les Caraïbes, les deux radiodiffuseurs s'entendent pour créer un nouveau centre relais ondes courtes.

En 1975, C'est finalement l'île voisine de Montserrat : Antigua qui est sélectionnée: elle disposait d'un emplacement vaste, plat et dégagé. Les deux radiodiffuseurs créent la société « The Caribbean Relay Company Limited »

Immédiatement, les travaux de construction commencent près de St-John, la capitale de Antigua et Barbados, plus précisément à St-George dans le quartier de Lightfoots.

Marconi y installe 4 émetteurs ondes courtes de 250 kW type B 6122 : un modèle identique à ceux en service dans les relais de la Welle à Sines au Portugal et à Kigali au Rwanda.

Le réseau d'antennes est constitué de six rideaux. Une station de réception par satellite est mis en service sur le site pour acheminer le signal audio venant de Londres et de Cologne..

Pendant 30 ans, The Caribbean Relay Company Limited diffusera les émissions de la BBC et de la Welle.

2005 : 31 mars 2005, c'est la fin des émissions pour « The Caribbean Relay Company Limited ».

Bien qu'inactive, la station n'aurait toujours pas été démantelée ?

La Welle n'a décidément pas de chance avec ses relais à l'étranger :

À Malte : Presque expulsée de l'île par les autorités
À Kigali : elle subit le génocide et après son contrat n'est pas renouvelé.
À Montserrat : arrêt suite à un scandale financier.
À Antigua : ce sont surtout les Britanniques qui souhaitent se désengager.
À Waterloo en Sierra Léone: Après 1 an de tests, la Welle jette le gant pour des raisons mystérieuses
Il ne lui restera que sa station au le Sri-Lanka !

par **Mhz** Mer 24 Jan - 20:43

Antigua:
Caribbean Radio Lighthouse : Radio Phare des Caraïbes.
Les fidèles de l'église Baptiste retrouvent leur émetteur ondes moyennes à pleine puissance sur 1160 Mhz.

Rien ne remplace les ondes moyennes.

Alors que l'on parle du déclin des ondes moyennes en Europe, c'est loin d'être le cas aux Antilles, hormis les départements d'outre-mer se sont vu coupé leurs émetteurs suite à une décision prise à Paris ! Les ondes moyennes reste le seul moyen de se faire entendre sur plusieurs îles.
Il faut constater que cette bande reste très active aux Antilles.

De stations majoritairement religieuses.

Religion et radio un échange gagnant gagnant : les radios aident les communautés religieuses et les églises apportent un soutien financier.
Outre les investissements importants réalisés par Trans World Radio, toutes les autres églises se sont orientées vers le développement de petites stations locales ou régionales.
C'est la voie vers laquelle s'est orientée HCJB mais aussi, plus récemment Radio Vatican.
C'est également le cas pour l'église batiste via la Baptist International Missions, Inc..

Antigua, un passé radiophonique.

Pour découvrir la vie de ces petites stations je vous propose de nous rendre à Antigua. Cette île tropicale, de près de 20 km de long, est située dans les Petites Antilles, au nord de la Guadeloupe.
Avec Barbuda, plus au nord, elle constitue un état indépendant, membre du Commonwealth.
L'île a surtout été connue par le relais BBC – Deutsche Welle au nord-est de l'île.
Aujourd'hui, cap sur le sud-ouest à Valley Church pour découvrir « Caribbean Radio Lighthouse » : Le Radio Phare des Caraïbes.

Caribbean Radio Lighthouse

Cette petite station, exploitée par la Baptist International Missions, Inc. diffuse a été créée en 1972 par le Dr Tom Freeney, directeur général de Baptist International Missions, Inc.

En 1973 et 1974, les trois missionnaires se lancent dans l'installation de la radio : Al Snyder, directeur, Rolen Cornelius, directeur adjoint, et Curtis Waite, ingénieur.
Au cours des années, Caribbean Radio Lighthouse dû s'adapter à de nombreux changements. Sur les ondes depuis plus de 40 an, la station dû suivre les avancées technologiques en matière de radiodiffusion afin de maintenir un son de haute qualité.

Émetteur ondes moyennes et FM

L'émetteur en ondes moyennes 1160 Khz a une puissance de 10 kW il est de conception récente, c'est un émetteur à semi-conducteurs Nautel ND-10 de 10 kW qui alimente une antenne de 65 m située près du niveau de la mer dans une vallée à quelques centaines de mètres de la côte des Caraïbes.
Une faible puissance à nos yeux, mais en milieu marin, il permet de couvrir les îles depuis Porto-Rico jusqu'aux îles Winward, soit une population de deux millions d'habitants.

Pour la couverture locale d'Antigua, CRL diffuse en FM 92,3 Mhz depuis Boggy Peak, à une altitude de 402 m.

40 ans, la modernisation s'imposait.

L'émetteur et le feeder avaient été remplacés au cours des années 90.

En 2016, Le bâtiment prenait de l'âge et était rongé par la rouille. Comme le terrain appartenant au gouvernement, la station a préféré transférer les studios dans un bâtiments en béton situé sur un terrain appartenant à la mission.
Après des demandes d'aides, elle a reçu un important don destiné à l'achat du terrain et à la rénovation du bâtiment du studio.

Les locaux des bureaux ont été transférés l'année dernière dans un nouveau bâtiment et de nouveaux studios ont été aménagés.

Les studios, qui diffusent en anglais et espagnol, sont équipés d'une console Audioarts R55E pour la station ondes moyennes et Autogram Mini-Max 8A pour la FM. Une console Audioarts R60 est utilisée pour la production. La diffusion est informatisée logiciel Simian Pro de BSI et Adobe Audition pour la production.

Un équilibre financier difficile.

De lourds investissements aux regards des moyens de la station : vu qu'elle est tributaire des dons ! L'entretien et les réparations ne sont réalisés qu'en cas d'urgence. Cela peut entraîner des soucis dans la diffusion. En cas de panne, la station doit lancer des appels à l'aide.

Le dernier point faible vient d'être résolu.

Cette année, plusieurs gros condensateurs ont explosé dans l'émetteur ondes moyennes, ces incidents ont été causés par des entrées d'eau dans le feeder qui est constitué d'un câble coaxial sous-terrain de plusieurs centaine de mètres. La puissance a été réduite afin d'éviter que des arcs ne se créent.

Le câble vient d'être remplacé et la station a repris sa diffusion à sa puissance maximum en ce mois d'août. Cet incident est résolu, mais laisse un trou dans les caisses de la station : Près de 1 500 € de réparation à l'émetteur et 10.000 € pour remplacer la ligne !

par **Mhz** Jeu 25 Jan - 20:18

Argentine:
Écoutez RAE Argentina al Mundo : Argentine vers le Monde.
60 bougies pour cette station de radio internationale qui diffuse en 8 langues dont le français.

Les débuts de la radio d'état.
La radio nacional a fêté ses 80 ans l'année dernière, c'est en effet le 6 juillet 1937 que la radio d'état avait commencé ses émissions depuis le Palacio de Correos y Telégrafos. Pendant 13 ans, la transmission a été réalisée à partir d'un seul studio situé dans la mezzanine du Palais des Postes et Télégraphes..
En 1946, le Président de l'Argentine Perón a ordonné la création du service de radiodiffusion officiel (SOR). Toutes les licences de stations commerciales privées ont été annulée, et l'ensemble a été dans 3 réseaux commerciaux. Le réseau officiel sans publicité était maintenu.
En 1949, Peron crée le Service International de la République Argentine. La station SIRA diffusait depuis un centre émetteur situé à Général Pacheco au sud de Buenos Aires au moyen de 2 émetteurs de 50 kW de fabriqués par Guillermo Gunsche, une société argentine.
Cette initiative sera de courte durée : Après le coup d’État de septembre 1955, la station fut fermée.

Autres initiatives privées sur ondes courtes:
Dans les années 20 il y avait deux grandes stations ondes courtes, l'une à Monte Grande (6 émetteurs de 10 kW) et l'autre à Hulirgham (5 émetteurs de 10 kW). Elles étaient utilisées pour des relais occasionnels.
D'autres stations privées en ondes moyennes avaient aussi des émetteurs ondes courtes mais ils servaient au service intérieur: Radio El Mundo, Radio El Estrado, Belgrano, Splandis...
L'émetteur de Transradio International diffusait, outre les communications, certaines émissions de radiodiffusion sur 10350kHz et aurait aussi pris le relais de la VOA pendant la guerre 40.

12 février 1958, début de la RAE.
C'est en 1957 que la radio d'état a été rebaptisée Radio Nacional. Au même moment la décision est prise de créer Radio Argentine à l'Extérieur pour la diffusion en ondes courtes à travers le monde.
Le 12 février 1958, c'est le retour du service international sous le nom de " Radiodifusión Argentina al Exterior ".
RAE est exploité depuis par LRA1 Radio Nacional, station de l’État argentin.

Une maison de la radio digne de la BBC
Radio Nacional LRA1 AM870 et Radiodifusión Argentina al Extérieur sont installées depuis janvier 1989 dans les locaux anciens locaux de Radio El Mundo , situés au centre de Buenos Aires au Maipu 555.
Construit dans un style ART DECO et inauguré en 1935, l'intérieur du bâtiment se voulait une réplique de la BBC à Londres, il est classé monument historique.
La façade semble insignifiante avec ses 15 mètres de large, par contre il est profond de 61 mètres et abrite les bureaux, les studios et de l'auditorium de LRA1 ainsi que le studio de diffusion de RAE.

La traversée du désert.
Faute d'investissements, la station était logée dans des conditions déplorables : Les journalistes et les techniciens travaillaient dans des bureaux sans climatisation cela ne ressemblait même pas à dans des studios dignes de ce nom.
Au centre émetteur, ce n'était pas mieux : La RAE a même du renoncé à émettre depuis la centre émetteur situé à General Pacheco!
Outre les 2 émetteurs 50kW de 1949 et les 5 émetteurs de faibles puissances (7 et 10kW) de Radio El Mundo (qui avaient été utilisés comme relais de la Voix de l'Amérique pendant la guerre 40!), le dernier investissement datait de 1977, où un émetteur de 100 kW a été ajouté.
Au fil des ans, le nombre d'émetteurs se réduisait d'année en année. L'émetteur survivant a été exploité jusqu'en 2011. Depuis cette date, le centre n'abrite plus que l'émetteur national en ondes moyennes sur 870 Khz.
Pour pouvoir assurer la continuité des émissions RAE a dû louer, ces dernières années, les émetteurs de WRMI en Floride.

De meilleures années.
En septembre 2016, RAE a changé son nom de Radiodifusión Argentina al Exterior en RAE Argentina al Mundo. Des promesses d'amélioration sont faites mais les travaux s'éternisent.
2019 semble une bonne année pour RAE : Pour ses 60 ans, la station fait peau neuve.
Après avoir campé dans le hall d'entée de l'immeuble pendant les travaux de modernisation, RAE va enfin s'installer dans un studio digne de ce nom : Le nouveau studio serait aménagé dans l'ancien bureau du directeur de la station... Sauf si RAE se le fait voler par Radio Nacional ou s'il ne sert qu'à la diffusion en direct!
Pour la diffusion, RAE est même occupée d'installer un nouvel émetteur dans le centre émetteur historique à General Pacheco.
Le site Internet devrait aussi faire peau neuve !

8 langues dont le français :
Les émissions sont diffusées en anglais, japonais, chinois, portugais, allemand, italien, espagnol et français. Les émissions en français sont dirigée vers l’Amérique du nord et l'Europe de 23h30 à minuit GMT du lundi au vendredi sur 7780 Khz.
Les rapports d'écoute que vous nous envoyez par voie postale sont confirmés avec une carte QSL spéciale et numérotée. L'adresse est RAE Argentine vers le Monde
Maipú 555.
Casilla de correos 555. CP 1000.
Ciudad Autónoma de Buenos Aires.
República Argentina.
Les programmes sont diffusées en replay sur http://www.radionacional.com.ar/rae-frances/

par **Mhz** Jeu 25 Jan - 20:20

Argentine:
Radio Liberty, la propagande de la Defensa Nacional Argentina

Face à « Radio Atlantico del Sur » le Gouvernement Argentin a aussi lancé sa radio de propagande pendant la guerre des Malouines de 1982.

Contrairement à Londres, Buenos Aires a toujours reconnu que c'était une initiative de la direction de la « Defensa Nacional »

La station a commencé ses transmissions le 7 juin 1982, peu après le début de la guerre.

Les émissions de Radio Liberty étaient diffusées en anglais avec de la musique anglaise ou des chansons des Beatles étaient à l'honneur.

14 personnes y travaillait et les informations étaient diffusées en anglais mais parfois aussi en irlandais et gallois.

On se serait cru à la BBC mais le style éditorialiste était bien calqué sur Radio Atlantico del Sur : C'était une copie conforme, orchestrée par la Junte militaire argentine .

Le message en début d'émission était : « Salut, je suis Libertad. J'ai décidé de me montrer au monde, d'un pays lointain pour vous et très proche de nous. Je suis les Malvinas, Sandwich et la Géorgie du Sud. Je suis une voix, un esprit, un pays. Je suis celui qui peut dire avec fierté que le monde écoute quand l'Argentine parle. »

La voix était celle de Silvia Fernández Barrio, la Présidente de la télévision couleur d'argentine. Elle parlait couramment l'anglais mais à du se défaire de son accent américain.

La station diffusait sur plusieurs fréquences dont 17740 Khz. Le lieu d'émission n'a jamais été connu avec certitude, et pour cause : Le responsable de la transmission était le service de renseignement de l'armée argentine.

Plusieurs pistes ont été évoquées pour l'émetteur:

Un centre émetteur désaffecté de radio nationale et de Radio Argentina al Exterior à General Pacheco, ville industrielle située dans la banlieue nord de Buenos Aires en Argentine.

Un centre émetteur désaffecté de la Compania Radiotelegrafica Transradio International à La Plata, au sud-est de Buenos Aires. Cette hypothèse provient du fait que la station a émis hors des bandes de radiodiffusion mais il est peu probable que le matériel était encore exploitable car la station a fermé il y avait plus de 10 ans.

Plusieurs studios ont été mis à disposition pour l'enregistrement des émissions. Les programmes ont été enregistrés dans les studios de Radio Nacional et de Radio Municipal

Après la chute de Puerto Argentino et la reprise des Malouines par les forces britanniques, les émissions se sont poursuivies pendant 2 jours. Le dernier jour, les émissions se sont clôturées par un adieu bilingue, en anglais et en espagnol, disant: "Une bataille a été perdue, mais pas le but de récupérer les îles, parce que les Malouines ont été, sont et seront argentins".

par **Mhz** Jeu 25 Jan - 20:22

Bonaire:
Le relais ondes courtes de Radio Nederlands Worldwide

Paradis pour la diffusion en ondes courtes et ondes moyennes, l'îles est située au large des côtes du Venezuela.

Bonaire, un choix judicieux.

Possession des Pays-Bas cette île bénéficie d'un position excellente, entre les deux Amérique pour y installer une station de radiodiffusion.

Les études faites par RNW ont conduit à la conclusion qu'il était préférable de favoriser les relais à l'étranger: Par rapports aux émetteurs implantés au Pays-Bas, l'emplacement de l'île de Bonaire permet une très bonne réception en Amérique et en Afrique.

Cette île est aussi convoitée par Trans World Radio, si bien que les deux diffuseurs se sont lancés dans la construction de centres émetteurs.

En 1964, Radio Nederland Wereldomroep a utilisé l'émetteur de TWR, pour des émissions vers l'Amérique centrale, du Nord et du Sud en ondes moyennes. Les émissions étaient diffusées en néerlandais, anglais et espagnol. Elles étaient produites à Hilversum et acheminées sur bandes par avion. Les bulletins d'information sont relayés en directe et transmissent par l'émetteur de Lopik.

Radio Netherlands Worldwide :

RNW s'installe, sur le bord de mer, au nord de la capitale à Santa Barbara Crowns. Les travaux ont débuté en 1968 et les deux émetteurs 300 kW entrent en service en 1969. Ces émetteurs étaient à l'époque les plus puissants dans le monde. L'alimentation électrique était fournie par cinq générateurs diesel.

006, RNW entreprend un vaste programme de modernisation : Installation par SIEMENS de deux nouveaux émetteurs et automatisation des commutateurs des feeders : le nouvel ensemble est prévu pour gérer cinq émetteurs à ondes courtes et les 17 antennes.

La fin et recyclage de la station de RNW:

2012, Alors que RNW prenait la décision de mettre fin à ses activités en ondes courtes suite à des coupes budgétaires.

Contrairement à la station de RNW de Talata-Volonondry à Madagascar, Bonaire n'a trouvé aucun repreneur, alors que les clients étaient nombreux : Deutsche Welle, BBC World Service, Voice of America, Radio Japon et la VRT de Bruxelles utilisaient le centre: soit en location, soit en échange de temps d'antenne.

Les seuls repreneurs éphémères ont été des radio-amateurs qui ont utilisé les antennes pendant quelques jours sous l'indicatif PJ4W.

En novembre, les 17 pylônes de la station de radiodiffusion à ondes courtes ont été démantelés par dynamitage.

Seul le bâtiment des émetteurs est conservé et transformé en station électrique pour alimenter une bonne partie de Bonaire grâce aux groupes électrogènes. Le site des antennes est remplacé, en partie, par des panneaux solaires.

par **Mhz** Jeu 25 Jan - 20:24

Bonaire:
TWR - Radio Trans Mundial devient Shime 800 AM

Trans World Radio, Shine 800 AM, la station de radio la plus puissante de l'hémisphère occidental sur ondes moyennes.

Cette île est aussi convoitée par Trans World Radio, qui décroche l'autorisation d'émettre. Trans World Radio s'installe en 1964 à Belnem au sud de la capitale, le long des marais salants. Elle y dispose 1 émetteur en ondes moyennes Brown-Boveri de 500kW sur 800 kHz (375 mètres) et sur ondes courtes, un émetteur de 250 kW et un de 50 kW. L'émetteur en ondes moyennes est le plus puissant d'Amérique !
En 1964, Radio Nederland Wereldomroep a utilisé l'émetteur de TWR, pour des émissions vers l'Amérique centrale, du Nord et du Sud en ondes moyennes. Les émissions étaient diffusées en néerlandais, anglais et espagnol. Elles étaient produites à Hilversum et acheminées sur bandes par avion. Les bulletins d'information sont relayés en directe et transmissent par l'émetteur de Loopik.

Restrictions en ondes moyennes.

En 1999, le permis de TWR pour l'exploitation de l'émetteur en ondes moyennes de 500 kW a été révoqué et la station ne pouvait plus diffuser qu'à puissance réduite à 100 kW. L'émetteur de 500 kW est revendu et quitte l'île et est remplacé par un émetteur plus petit.

Trans World Radio se développe : Seul l'émetteur d'ondes moyennes (PJB3-AM) de Trans World Radio reste en activité sur l'île, mais après avoir dû réduire la puissance en 1999, en 2012 la station TWR est autorisée à augmenter sa puissance à 450 kW.

De 2012 à 2016 TWR recueille des fonds afin de disposer des capitaux nécessaires : 38 millions d'euros.

En 2016 Kintronic Labs est chargée par TWR de fournir clé sur porte un nouveau système d'antenne directionnelle constituée de 4 mats de 231 mètres disposé en parallélogramme.

31 janvier 2018, le nouvel émetteur d'ondes moyennes Nautel Broadcast de 450 kW est inauguré. Il représente un investissement de 3,8 millions de dollars. À cette occasion TWR qui utilisait le nom de Radio Trans Mundial devient Shine 800 AM.
Depuis mars 2021, en plus des émissions religieuses, TWR loue du temps d'antenne à la Voix de l'Amérique pour diffuser vers le Venezuela.

par **Mhz** Jeu 25 Jan - 20:26

Brésil:
Radio Trans Mundial à Sao Paulo sur ondes courtes.

Saviez-vous que Radio Trans Mundial, la branche latino-américaine de TWR, avait un émetteur ondes courtes au sud du Brésil.

Radio Trans Mundial est connue grâce à l'émetteur ondes moyennes de Trans World Radio situé sur l'île de Bonaire, mais RTM avait aussi une station ondes courtes au Brésil.
Le centre émetteur de RTM Brésil a reçu la licence de station de radiodiffusion ondes courtes ZYE857. Il a été inauguré le 5 février 1970, soit 15 ans après les premières émissions de Trans World Radio à Tanger et 5 ans après l'installation de TWR à Bonaire.

Le plus original de cette station sud-américaine a été, au départ, de viser les auditeurs germanophones : Les programmes provenaient principalement de l’Église baptiste d'Allemagne. Le but de la station était de propager la bonne nouvelle en allemand à l'attention des immigrants allemands résidant dans le sud du Brésil.

Des années plus tard, un bâtiment a été construit au Brésil, dans la ville de São Paulo, pour héberger les studios et assurer la programmation en portugais. La station faisait partie d'une organisation indépendante, entretenue par un groupe de Brésiliens et d'immigrants allemands. Les étaient diffusées en portugais et dans plusieurs langues autochtones : baniua, macuxi et ticuna.

Lorsque Trans World Radio Bonaire a mis fin à sa transmission en ondes courtes, Radio Transmundial (RTM) a décidé d’investir dans les ondes courtes, un nouvel émetteur a été acquis pour le site brésilien de Santa Maria.

La station était installée Avenida Vista Alegre, dans le quartier de Palma, à Santa Maria, une municipalité du Centre-Ouest de l'État brésilien du Rio Grande do Sul.
La RTM brésilienne avait trois émetteurs et trois antennes à Santa Maria pour la diffusion en ondes courtes : Les fréquences étaient: 11 735 kHz 50 kW , 9530 kHz 10 kW et 5965 kHz 7,5 kW.

L'exploitation de la station coûtait une fortune : L'alimentation électrique de la station, sans une région reculée du Brésil et les coût d'entretien étaient trop élevés… La station doit se rendre à l'évidence, elle n'a pas les moyens financiers pour maintenir cette diffusion.

Le 9 août 2018, Radio Trans Mundial a éteint ses émetteurs à ondes courtes. Cette date était aussi la date d'expiration de la licence d'émission et elle voulait éviter les frais du renouvellement.

Il faut dire que RTM « Fundaçao Sistema RTM de Radio e Televisao » est présente sur Internet sur satellite et que les programmes sont diffusés par un réseau de diffuseurs affiliés : RTM compte maintenant 188 filiales réparties dans 24 États du Brésil et dans trois pays différents et est considérée comme une mission importante axée sur le travail d'évangélisation au Brésil.
RTM a étendu son partenariat avec des radios de tout le Brésil, en proposant gratuitement sa programmation aux radiodiffuseurs du pays. Plusieurs centaines de radios (AM, OC, FM et Web) retransmettent le contenu en totalité ou à des heures prédéterminées.
Outre ce réseau, le nord du Brésil est maintenant couvert par le nouvel émetteur ondes moyennes 800 kW de Trans World Radio à Bonaire.

par **Mhz** Jeu 25 Jan - 20:28

Brésil:
Radio Nacional da Amazonia

Les ondes courtes restent toujours le seul moyen pour toucher l'Amazonie.

Le 20 mars 2017, les transmissions à ondes courtes de la station de radio publique brésilienne « Rádio Nacional da Amazônia », destinée au bassin amazonien, ont été interrompues sans explications.

Empresa Brasil de Comunicação, le diffuseur, n'intervenait pas, car il jugeait la transmission sur Internet et par satellite suffisante. Toutefois, dans une vaste région du pays ciblée par ces émissions, l’Amazonie, des populations vivent seules, sans téléphone ni Internet, mais les habitants de l'intérieur de l'Amazonie sont à l'écoute par le biais d'anciennes radios à batteries. Une population autochtone qui représente plus de six millions d'habitants !

Les auditeurs, se sentant abandonnés, ont commencé à se plaindre au téléphone lors d'émissions en direct.

Face aux réclamations, EBC a pris conscience de l'importance des ondes courtes et a été obligée de s'expliquer : La sous-station électrique alimentant les deux émetteurs a été frappée et brûlée par la foudre dans la nuit du 20 mars et depuis lors, elle est hors d’usage. Les réductions budgétaires imposées à toutes les institutions de l'État ont empêché une réparation.

Afin de répondre aux injonctions de respecter à ses obligations et de conserver ses fréquences, une solution d'urgence a été développée afin de pouvoir reprendre la diffusion avant décembre 2017.

L'un des trois groupes de générateurs du système d'alimentation de secours de Rádio Nacional et de TV Brasil dans le centre de Brasilia y a été transféré.

Un groupe électrogène appartenant à Empresa Brasil de Comunicação (EBC), responsable, entre autres, de Rádio Nacional da Amazônia a été installé pour permettre une reprise partielle des activités (25 kW).

Un an et demi après cet incident, Rádio Nacional da Amazônia vient de reprendre sa diffusion normale.

La station « Parque do Rodeador » a été construite entre 1974 et 1979, elle est située à 35 km au nord-ouest du centre-ville de Brasília.

Six émetteurs Brown-Boveri & Cie. de 250 kW ont été installés pour les ondes courtes. C'est ainsi que le Brésil a pu prétendre exploiter le système de radiodiffusion le plus puissant en Amérique latine. En plus des ondes courtes, la station Parque do Rodeador a également un émetteur en ondes moyennes de 230 kW à 980 kHz pour le programme Rádio Nacional AM de Brasilia.

À partir du milieu des années 1980, des radiodiffuseurs ont également été proposés aux radiodiffuseurs étrangers. La Deutsche Welle, Swiss Radio International, la BBC et Omroep Suriname ont fait usage pendant plusieurs années.

Les émetteurs vieillissants, les retransmissions ont été abandonnées. La seule tâche de la station a été de couvrir le bassin amazonien 24 h / 24 h sur 6180 et 11 780 kHz avec le programme de Rádio Nacional da Amazônia. Un autre émetteur a été utilisé pour la retransmission des réunions du parlement fédéral sur 5990 kHz pendant quelques années et a été utilisé en 2014 pour réaliser des tests en DRM.

Maintenant rentré dans l'ordre pour Rádio Nacional da Amazônia, mais la station reste très vétuste et la puissance des émetteurs a été réduite à 150/180 kW. Un nouvel émetteur de fabrication brésilienne est entré en service expérimental pour diffuser en DRM, ce qui permettrait d'alimenter des émetteurs relais en Amazonie.

par **Mhz** Ven 26 Jan - 6:45

Canada:
Radio Canada International grandeur et décadence.

De la grande station internationale OC, il ne reste qu'un site Internet.

En 1930, des études ont été menées le Gouvernement du Canada et ont conclu qu'il faudrait diffuser le point de vue du Canada à travers le monde au moyen d'un service de radio international.

C'est en février 1941, que la Société Radio Canada a inauguré son premier service sur ondes courtes. Les émetteurs étaient situés près de Montréal, le long de l'estuaire du Saint-Laurent, entre les villes de Verchères et Contrecœur

Cette station CBFW-CBFY disposait de trois émetteurs à ondes courtes, deux à 7,5 kW et un de réserve de 200 watts, les antennes étaient omnidirectionnelles. Ce centre abritait depuis 1937 l'émetteur ondes moyennes du service français CBF ("Canadian Broadcasting French") qui diffusait sur 690 kHz avec 50 kW

Le but primordial de cette station n'était pas de réaliser un service international, mais de fournir une couverture radio aux francophones dans les régions éloignées qui ne pouvaient recevoir les émissions en ondes moyennes ( l' Abitibi , Nord de l'Ontario, ainsi que dans les Maritimes et des Prairies .

En 1941, la station diffusait en partie des programmes de la NBC de New-York. Cette diffusion devenue régulière et quotidienne. Après 1945, la station a fonctionné comme station relais à temps partiel jusqu'en 1945.

Suite à la Seconde Guerre mondiale en Europe, il est apparu que les Canadiens à l'étranger avaient besoin d'une source d'information en provenance du Canada. Le Service international de Radio-Canada a été créée par un décret en conseil de cabinet fédéral en septembre 1942.

Dans l'attente de la construction d'un centre émetteur international, la S.R.C. a utilisé l'émetteur de 50 kW O.C. de WRUL près de Boston dans le Massachusetts aux États-Unis.

Les premiers programmes étaient composés des messages pour les militaires canadiens en service en Europe et des émissions "La Canada parle à la France".

En 1943, deux émetteurs d’ondes courtes RCA ont été installés à Sackville. Le site de Sackville avait déjà un passé radiophonique: il avait été construit en 1938 pour l' ABC pour la diffusion locale. La station à ondes courtes a été officiellement mise en service le 25 février 1945.

Outre les diffusions des programmes du service international de Radio Canada, Sackville diffusait aussi les programmes des forces armées canadiennes en Europe, les émissions vers le grand nord canadien et les émissions de la Voix de l'Amérique en allemand vers l'Europe: Ces émissions de la VOA commençaient d'ailleurs avec l'annonce d'identification en français, "Ici Radio Canada", suivi par le programme allemand provenant des studios de VOA à New York.

Ce fut un des premiers exemples de mise en commun des moyens de diffusion et d'entre-aide entre radiodiffuseurs. Si cette pratique est courante, de nos jours, elles ne l'étaient pas à l'époque à cause des monopoles et du protectionnisme.

Les émetteurs étaient également mis à la disposition de l'ONU. Les programmes étaient produits par la radio des Nations Unies à New York et transmis par lignes téléphoniques à Sackville. Ces émissions de l'ONU ont continué jusqu'en novembre 1952, ou le tâche fut confiée aux émetteurs de la Voix de l'Amérique.

Les émissions du service International de Radio Canada étaient diffusés en anglais, français et allemand pour un total de six heures de programmation quotidienne

En 1946, le Service international de Radio-Canada est élargi pour inclure des émissions en tchèque, néerlandais, suédois, danois et norvégien.

En 1947, Début des émissions vers les Caraïbes et l’Amérique du Sud en anglais, espagnol et portugais.

1949, des émissions en italien sont diffusées.

1950, début des émissions en finnois et slovaque.

1951, création du service russe.

1952 le service en langue ukrainienne.

1953, le service polonais voit le jour.

1956, après la révolution en Hongrie, le service en hongrois est sur l'air. Face au développement des service, Radio Canada transforme l'hôtel Ford Hôtel sur l’avenue en studio et siège administratif.

En 1958, le service international de Radio Canada diffuse en 16 langues.

1961, la gouvernement canadien, qui finance le service international revoit sa stratégie, l'Europe n'est plus une priorité : le danois, le néerlandais, l’italien, le norvégiens et le suédois ont tous été abandonnées. Nouvelle cible de la diplomatie canadienne.. l'Afrique et l'Asie ! Des programmes en français et anglais ont été ajoutés vers l'Afrique alors que le couverture de l'Asie est assurée par le service anglais du Pacifique Sud.

1962, un troisième émetteur de 50 kW a été inauguré à Sackville.

1965, Les premiers essais de relais via les émetteurs BBC de Daventry (à 80km au nord-ouest de Londres) pour les émissions vers à l’Afrique sont réalisés. Les émissions de RCI sont diffusées vers l'Europe par Sackville et captées par les centres de réception de la BBC à Crowley Park et Tatsfield (à 20 km au sud de Londres) qui dirigent le son vers Daventry en passant par le siège de la BBC à Londres.

1966. Afin d'intégrer pleinement les émetteurs BBC de Daventry dans le réseau de RCI, et augmenter la qualité du son, une liaison satellite a été établie entre les studios de Montréal et le centre émetteur de Daventry.

1968, le Service international est intégré dans la structure de financement de la SRC. Fini les subventions données par le Parlement à Radio-Canada pour financer le service international! Ce

1970, changement de nom du Service international de Radio-Canada, le service a été rebaptisé Radio Canada International. Bien que complètement intégré dans la S.R.C., RCI a sa propre identité, séparé du réseau national.

1971, RCI développe son parc d'émetteurs et installe 3 unités de 250 kW de marque Collins aux côtés des 3 émetteurs de 50kw.

En 1972, RCI a conclu un accord avec la Deutsche Welle pour utiliser les installations de Radio Trans-Europe à Sines au Portugal pour relayer les émissions de RCI vers l'Union soviétique. C'est en réalité un échange de temps d'antenne entre RCI à Sines et la Deutsche Welle à Sackville.

1973, Radio Canada inaugure sa Maison de la Radio, toujours le long de l'avenue Dorchester (qui deviendra l'avenue Leveque. RCI y occupe 4 étages sur les 23 étages. À l'époque, La Maison a été l'une des plus modernes installations de production dans le monde.

1973, est également l'année des premières diffusions de Radio-Canada par Anik, le premier satellite canadien de télécommunications, dont Radio-Canada est le principal client.

1974, Un troisième site de relais a été ajouté : un échange de temps d'antenne avec le relais Deutsche Welle à Malte pour couvrir l'Afrique, l'Europe et le Moyen-Orient. Ce fut de courte durée.

1975, Un différend entre Malte et la Welle a obligé d'interrompre brutalement les émissions depuis les Cyclope et la Welle a été contrainte de démonter ses installations.

1985 Des émetteurs Harris de 100 kW sont mis en service, pour remplacer les 3 émetteurs 50 kW RCA datant de 1944 et 1963 .

1989 RCI échange du temps de transmission avec le centre émetteur de Yamata de Radio Japon afin de lancer des programmes vers la Chine en mandarin.

1990 Un débat commença autour de l’existence de RCI. Bientôt, des milliers d’auditeurs de RCI durent se rendre à l’évidence que leur lien radiophonique avec le Canada était menacé:La radiodiffusion internationale était un luxe que le Canada ne pouvait plus se permettre

1991 Radio Canada International réduit les services linguistiques et les membres du personnel dans une ronde de restructuration. Après un mois d’étude, le gouvernement décida de placer RCI sous la responsabilité du ministère des Affaires étrangères et de financer le service par un budget séparé pour une période de cinq ans. RCI demeurerait toujours administré par la Société Radio-Canada. RCI dut abandonner 6 langues de diffusion

1992, RCI assume la production des émissions pour le Réseau des Forces canadiennes après la fermeture des studios du RFC/CFN à Lahr en Allemagne. De plus, le relais de RCI à Daventry a déménagé à Skelton (Grande-Bretagne).

1993, 1994 et 1995, Sackville reçoit chaque année un nouvel émetteur Asea Brown Boveri (ABB) de 250 kW pour remplacer les émetteurs RCA des années 70. RCI développe ses contacts avec des radiodiffuseurs pour louer ou échanger du temps d'antenne: Radio Japon NHK (Yamata Japon), Radio Chine Internationale(Xian, en Chine), Radio Vatican, La Voix du Viet-Nam, KBS Worl Radio (Kimjae Corée du Sud), Radio Autriche Internationale (Moosbrunn), La Voix de l’Allemagne (Wertachtal en Allemagne), et Radio Monte-Carlo (Cap Greco à Chypre).

1995, Un nouvel émetteur Thales de 250 kW entre en action, il doit être suivi d'un second. Ces émetteurs sont beaucoup moins énergivores et peut développer jusqu'à 300 kW il permet la diffusion en DRM.

1996, Radio-Canada est présent sur Internet

2000 Sackville assure la diffusion de la Voix de l'Amérique et de la BBC pendant l'entretien planifié de la Station Relais Atlantique BBC sur l'île de l'Ascension. Sackville a également été utilisée pour la diffusion de Radio Marti. C'est le début des émissions en arabe de RCI.

2001, Dans la stupéfaction générale on apprend que RCI cessera ses activités en Mars 1996 et que plus de 120 personnes vont perdre leur emploi. Le service est prolongé d'année et année.

2012 Après les coupes budgétaires en 2012, CBC a annoncé que le service sur ondes courtes se terminerait après 67 ans de diffusion dans le monde entier. Faute de retrouver un repreneur, les relais de stations étrangères sont également supprimés.

Seul www.rcinet.ca reste en vie ! Des 23 langues utilisées au cours de ses septante ans, il ne reste que le français, l'anglais, l'espagnol, l'arabe et le mandarin.

2014 Les antennes de Sackville sont détruites.

par **Mhz** Ven 26 Jan - 6:48

Costa Rica:
RNE, une présence de 20 ans en Amérique du sud

La estación repetidora de RRE Radio Exterior de España en Cariari, Costa Rica.

Situé entre l'Amérique du Sud et du Nord, le Costa Rica était un emplacement idéal pour implanter une station internationale.

Pour renforcer sa diffusion en Amérique, Radio Exterior de España a négocié avec le gouvernement Costaricain une autorisation pour installer un centre relais.

L'emplacement choisi sera la ville de Cariari à 80 km de San José dans le canton de Pococi (Province de Limón). Cette région avait l'avantage d'être la moins montagneuse du pays.

Grâce à cette implantation en Amérique centrale, la Radio Exterior de la RNE pouvait couvrir, en ondes courtes, l'ensemble des pays de langue espagnole de l'Amérique Centrale et de l'Amérique du Sud.

Le centre a été inauguré par le roi Juan Corlos le 18 avril, 1991 et se composait de trois émetteurs Continental Electronics de 100 kW, une matrice de commutation qui permet de connecter les émetteurs avec n'importe quelle antenne.

Le réseau d'antennes est composé d'une antenne omnidirectionnel pour les fréquences entre 3,2 et 18 MHz et de deux antennes directives (gain de 15,5 db):

- Dipôles Horizontaux à Réflecteur 2/2/0.3 azimut 340 ° vers le Mexique, l'Amérique du Nord, les Antilles et Cuba.

- Dipôles HR 2/2/0.3 azimut 110 ° vers la Colombie et le Venezuela.

Le terrain de 22 hectares abrite aussi les antennes paraboliques de réception du signal audio de Madrid qui est transmis via les satellites HISPASAT.

En 2008, l'accord de 15 ans entre l'Espagne et le Costa Rica est renouvelé et la RNE envisage de développer le centre. Une antenne supplémentaire est installée pour couvrir dans de meilleures conditions la côte ouest de l'Amérique du Sud.

En 2009, un budget est alloué pour le développement de la DRM et les responsables annoncent de nouveaux investissements. La direction de la RNE considère Cariari comme est une station d'avenir !

2010, Le centre diffuse en DRM, mais des rumeurs de fermeture circulent dans les couloirs de Prado del Rey. Malgré ces rumeurs, la RNE confirme que : «Le projet de rénovation et de modernisation du centre de radiodiffusion de Cariari va continuer dans les années à venir avec l'acquisition de nouveaux codeurs, de modulateurs et des équipements nécessaires pour compléter la numérisation du Centre.»

2011, en raison des difficultés financières, une politique d’austérité est lancée et toutes les économies possibles doivent être faites. On constate alors que le fonctionnement et de l'entretien des installations de Cariari représentent un budget annuel de 620 000 € / an alors que les mêmes émissions (70 heures hebdomadaires) diffusées depuis le centre émetteur de Noblejas près de Toledo reviendrait à seulement 100.000 € !

De plus, les émissions seraient diffusées avec une puissance de 250kW au lieu de 100 kW et couvriraient mieux la côte Est de l'Amérique du Sud, où se trouvent les grandes villes comme Buenos Aires, Montevideo, Rio de Janeiro, Sao Paulo et Caracas.

2012 : le verdict tombe : Les travaux de rénovation du centre sont arrêtés et vingt ans après son inauguration, le centre émetteur Pococí Cariari du Costa Rica ferme ses portes le 28 octobre 2012.
En 2016, l'émetteur était toujours muet bien que les installations n'ont pas été démantelées.

par **Mhz** Ven 26 Jan - 6:51

Cuba:
Les émetteurs internationaux de Radiocuba Senal Radio y TV

Les émetteurs de Radio Habana Cuba sont aussi utilisés pour les liaisons PTP, services secrets et en location relais.

RadioCuba Segnal, responsable des émetteurs annonce des six centres émetteurs internationaux. Ces centres sont également utilisés par d'autres radiodiffuseurs et services, comme nous allons le voir.

Centre de transmission international N° 1 Bauta Corralillo 22N57 82W32

Après des émissions expérimentales diffusées à partir du 24 février 1961. Le centre de transmissions de Bauta a été inauguré le 1áµ‰Ê³ mai 1961 et disposait à l'époque d'émetteurs Koepenick de RDA, Siemens de RFA.

En 1963, un émetteur BBC Brown Boveri Suisse a été ajouté. Les émetteurs avaient de puissance de 20 à 100 kW et servaient aux émissions de Radio Habana Cuba, aux services secrets cubains, aux liaisons point à point de télécommunications et au brouillage de Radio Marti.

En 1994, des émetteurs de communication en mode SSB récupérés des Russes ont été installés pour les liaisons de communication PTP. Un de ces émetteurs sur 9820 kHz en BLU était utilisé par Radio Habana Cuba.

Complètement restauré, après avoir été détruit par un cyclone, il dispose, aux dernières nouvelles, de 6 × 100 kW (Ondes courtes) et 1 × 50 kW (Bande tropicale qui diffuse Radio Rebelde). L'installation a été automatisée et les antennes losanges ont été remplacées par des antennes rideaux. Les dernières installations ont été réalisées par les Chinois en 2003.

Centre de transmission international N° 2 de Bejucal (22°51'57.0"N 82°18'58.0"O)

Le centre émetteur est situé à 1 km des antennes comme c'était souvent le cas en URSS exemple: en Arménie à Gavar les antennes étaient distantes de 800 mètres, et même 6,2 km à Tbilisskaya. Cette technique permettait à l'époque de protéger le centre émetteur en cas d'attaque, seul le site des antennes était fort visible par l'aviation.

Bejucal a été construit par l'URSS de 1969 à 1971 dispose de 5 émetteurs OC de 50 kW de fabrication russe. Les émetteurs pouvaient être couplés par 2 afin d'atteindre en 100 kW .

Ce centre était secret militaire et situé à 8,5 km de distance d'une base de missiles SAM et d'un des 2 centres d'écoutes soviétiques (le centre d'espionnage de Lourdes et de Bejucal).

Le centre diffusait les programme de Radio Moscou pour l'Amérique latine et certaines émissions de Radio Habana Cuba. Ce n'est qu'en 1992 que Radio Habana Cuba a reconnu qu'il l'utilisait depuis des années.

Il a été repris entièrement par Radio Habana Cuba en 1992, après l'arrêt des dernières émissions en russe de Radio Orbita sur 4765 kHz et de Radio Moscou 9600 kHz. Au fil des années ses activités ont été de plus en plus réduites, en raison du manque de pièces de rechange et des dommages causés par les cyclones. Il semblerait que seul 3 émetteurs étaient encore en service vers l'Amérique latine. Vu l'état des antennes, on pouvait douter de sa survie!
Grâce à des financements accordés par la Chine en 2004 via l'EXIMBANK, des travaux de rénovation ont été entrepris. En 2019, Radio Cuba renseignait les émetteurs comme diffusant Radio Progresso, Radio Habana Cuba et la diffusion de leur station appelée Voce de la Chica, la station de la Direccion General de Iteligencia Cubana qui diffuse des messages codés pour ses agents secrets. Son nom de code est HM01.

Centre de transmission international N° 3 et N°4 Quivican (22°49'37.5"N 82°17'32.5"O)

En 1999, un contrat a été signé avec le gouvernement chinois pour ériger à Quivican un centre émetteur pour RHC. Comme cela a été le cas pour le remplacement des émetteurs en ondes moyennes, les travaux ont été financés par la banque chinoise Eximbak.

De même conception que les centres émetteurs chinois de Geermu ou Kashgar, il dispose de 5 émetteurs de 250 kW

Les antennes sont constituées de 16 rideaux utilisés par Radio Habana Cuba et Radio Chine Internationale et une antenne non directionnelle pour Radio Rebelde sur 5025 kHz.

Des émetteurs de ce centre ont aussi été loués, jusqu'en 2012, à la Radio Nacional de Venezuela dans l'attente de la construction du centre émetteur de la RNV à Calabozo dans l'État de Guárico au centre du Venezuela (2 × 100 kW). Radio Chine Internationale l'utilise également comme relais.

Un de ces émetteurs en ondes moyennes se trouverait également sur le site de Titan Quivican ses antennes sont situées au sud du centre sur la commune de San Julia (sous réserve !)..

Centre émetteur 5 à Marti 22°59'53.2"N 80°54'37.3"W
Ce centre n°5 se trouve à Marti dans la province de Matanzas (à 20 km à l'est de Varadéro dans la baie de Santa Clara). Ce centre avait été présenté comme un centre émetteur international, il a servi pour des émissions en ondes moyennes vers les USA pour Radio Moscou et Radio Habana Cuba.
D'autres antennes ont été installées pour le brouillage de Radio Marti. Ce centre a été gravement endommagé par le cyclone Irma, mais a été reconstruit.

Centre émetteur 6 à Chambas 22°22'31.2"N 78°53'13.6"W
Le centre 6 se trouve à Chambas dans la province de Ciego de Avila, plus précisément à Punta Alegre, le long de la côte nord. Ce centre émetteur en ondes moyennes avait également été installé pour couvrir les États-Unis. Après la fin de ses émissions, il a été aussi utilisé pour brouiller les émissions de Radio Marti avec un émetteur NX200 transistorisés de 200 kW. Cette antenne diffuse radio Rebelde et Radio Progresso.

Relais à l'étranger.
Lors de la bonne entente entre Cuba et l'URSS certaines émissions de Radio Habana Cuba étaient pris en relais par des émetteurs de Radio Moscou pour les émissions vers l'Europe et l'Afrique du Nord. Les programmes étaient transmis par satellite vers les relais..
Pendant la guerre du Vietnam, Radio Havane Cuba a diffusé "La Voix du Vietnam" en anglais vers les États-Unis.

Les fréquences.
Radio Habana Cuba est également diffusé en FM sur 102,5MHz à la Havane et en par Internet sur www.radiohc.cu.
Pour les ondes courtes, téléchargez la liste sur http://www.radiohc.cu/fr/interesantes/frecuencias

par **Mhz** Ven 26 Jan - 6:54

Equateur:
HCJB La Voix des Andes emblématique de Quito

Les débuts de la célèbre station mondiale La Voix des Andes.

1929, les docteurs Clarence W. Jones et Reuben E. Larson souhaitent créer une station de radio pour prêcher la bonne parole. L'année suivante, les deux hommes se rendent en Équateur pour entamer des négociation avec le Gouvernement. Le Dr. Larson connaît très bien le pays pour y avoir travaillé. Ses relations lui permettent d'obtenir une licence alors que la loi l'interdisait : Un décret spécial du Président sera signé et validé par le Congrès.

1931, les deux hommes créent, dans l'état de l'Ohio aux États-Unis, une association sans but lucratif : WRMF « The World Radio Missionary Fellowship Inc. ». C'est cette association qui administrera HCJB et ses autres activités. Pendant ce temps, à Quito, un émetteur de 250 w est installé et pendant la nuit de Noël 1931, une nouvelle station est née, c'est « La Voix des Andes ».

1934, il ne suffit pas d'avoir un émetteur, il faut des auditeurs et en Équateur, peu d'habitants disposent d'une radio. Une division de WRMF est créée : « The Radio Circle ». Son but, fabriquer et distribuer des récepteurs radio calés sur les fréquences d'HCJB !

1935, Un nouvel émetteur RCA est mis en service dans la bandes des ondes tropicales pour servir l’Équateur et les pays voisins.

1937, En plus des émissions en espagnol, HCJB diffuse des émissions en anglais.

1938, Outre ses propres productions, HCJB diffuse des programmes produits par d'autres églises.

1939, suite au développement, HCJB déménage ses installations au nord de Quito.

1940, un émetteur de 10 kW ondes courtes est mis en service et inauguré par le Président équatorien.

1941, disposant maintenant d'un émetteur pouvant couvrir tous les continents, HCJB multiplie les langues de diffusion.

1942, un bureau est ouvert à New-York.

1943, HCJB diffuse en 9 langues

1945, HCJB dispose de 5 émetteurs.

1947, « The Bible Institute of the Air » voit le jour, c'est une école de la Bible par correspondance.

1948, une première initiative dans le domaine de la santé : HCJB veut créer l'hôpital Rimmer Memorial Hospital à Quito. Le Gouvernement équatorien prolonge le contrat jusqu'en 1980 et décore HCJB de l'ordre national du Mérite.

1953, la station termine l'installation de six nouveaux émetteurs à Pifo. Au même moment, HCJB se décentralise : Avec la Mission pour l'Amérique latine, une station radio en ondes moyennes est mise en service à Panama City .

1955, la station se lance dans le projet de construction d'un campus regroupant dans plusieurs bâtiment les studios de la station « La Voix des Andes », la fabrique de récepteurs radio « The Radio Circle » et le siège de ses autres activités caritatives : hôpitaux églises et école d'infirmière.

1956, La voix des Andes diffuse en espagnol, anglais, russe, allemand, suédois et quechua (le dialecte local de l’équateur). Des émissions en français, ukrainien et portugais sont également diffusées, mais elles sont produites par d'autres églises et envoyées sur bandes magnétiques. Les émissions sont diffusées 24 h/ 24 6 jours par semaine. Deux émetteurs de 25 kW pouvant être couplés entre en activité.

1957, La Voix des Andes dispose de :

En ondes courtes de 1 émetteur 50 kW, 1 de 10 kW et 3 de 1 kW.
En 1 émetteur ondes tropicales de 1 kW.
En FM, des émetteurs de 25 W. pour les liaisons, un émetteur à 3 canaux pour la modulation et les communication entre l'émetteur de Pifo et les studios de Quito.
1959, HCJB lance la télévision en Équateur et devient la première chaîne de télévision missionnaire.

1963, HCJB assume l’entière responsabilité de la station de radio ondes moyennes HOXO au Panama. et un émetteur de 50 kW vient renforcer le park.

1964, début des émissions en japonais.

1968, 3 émetteurs RCA de 50 et 100 kW viennent remplacer les plus anciens émetteurs de 1 kW

1970, Un nouvel émetteur de 50 kW est installé

1972, HCJB obtient une licence pour une station de radio FM, HCJB-2 à Guayaquil.

1974, HCJB-FM diffuse sur Quito depuis un centre émetteur dans la montagne à Pichincha sur 89,3 MHz.

1975, HCJB transmet son premier programme de satellite. Trente stations radiodiffusion retransmettent les programmes HCJB dans toute l’Amérique latine.

1978, HCJB commence à diffuser en FM aux États-Unis via la station de KVMV à McAllen au Texas. C'est la première étape du développement du réseau « World Radio Network, Inc. » regroupant les radio évangélistes du Mexique et aux États-Unis. C'est aussi l'année ou 2 émetteurs de 10 kW entrent en action.

1979, Le réseau d'antennes du centre émetteur de Pifo est complété par une antenne orientable conçue pour une puissance de 500 kW et l'année suivante, un nouvel émetteur de 500 kW vient renforcer le parc ondes courtes.

1983, un émetteur de HCJB FM est installé à Esmeraldas sur 93,3 MHz.

1986, un Centre technique est installé à Elkhart dans l'Indiana. Son but est d'aider les stations qui retransmettent des programmes HCJB à travers le monde. Ce sera la nouvelle politique de HCJB : limiter son rôle de diffuseur en s'associant avec d'autres radios soit pour diffuser certains programmes soit pour servir de centre relais. Pifo est doté d'un émetteur Harris de 100 kW

1992, HCJB se lance dans un programme de modernisation étalé sur 6 ans, au cours desquels 4 émetteurs de 100 kW seront installés.

1992, HCJB lance sa stratégie de multiplier les partenaires et d'équiper les radios chrétiennes locales en association avec HCJB Engineering Center.

1994, HCJB s'engage une régionalisation dans les différents continents afin d'être plus efficace à moindre coût. HCJB va même jusqu'à s'associer avec Trans World Radio pour la diffusion par satellite en Amérique latine.

1998 Les programmes en arabe et en russe quittent l'émetteur de Pifo pour être diffusé depuis Woofferton au Royaume-Uni au moyen des anciens émetteurs de la B.B.C. rachetés par Merlin Communications.

2000 HCJB démarre son service par satellite pour ses émissions en russe en association avec le Pacte Église évangélique, sous le nom de Radio Nouvelle Vie.

2001, c'est le service par satellite pour l’Afrique du Nord commence à transmettre des programmes en arabe directement à votre public par satellite.

2002 La région Asie - Pacifique est couverte, mais les émissions en provenance de Quito sont reçues dans de mauvaises conditions. HCJB demande à l'Australie, l'autorisation d'implanter un centre émetteur.

2003 HCJB Australie commence à diffuser sur les ondes courtes en Asie du Sud depuis Kananurra en Australie-Occidentale.

2009 Anticipant l'ouverture du nouvel aéroport de Quito près du site de la station dans Pifo, les membres du personnel démantèlent tous les équipements ondes courtes pour les expédier en Australie

2010 suite à la fermeture de Pifo les émissions en quichua (langue locale) HCJB-2, passe entre les mains des partenaires locaux et s'installe à Guayaquil ( la plus grande ville de l’Équateur).

2010, la stratégie, commencée dans les années 1990, de réduire l'accent mis sur les ondes courtes en Amérique latine est concrétisée.

Les activités de HCJB se concentrent sur l'aide aux églises locales pour créer des radio chrétienne : assistance technique et formation du personnel. Des centaines de stations locales ont été aidées dans à travers le monde, dans un premier temps en Amérique latine, ensuite en Afrique.

Le système de distribution des programme est surtout axé vers les satellites, internet et le podcasting. À cela vient s'ajouter les rediffusions par des stations locales dont l'habillage des programmes est réalisé sur place afin d'être mieux adaptés à la communauté desservie.

2012, retour des ondes courtes en Amérique latine avec l'aide d'un partenaire local: HCJB et Ethnique Radio International lancent un émetteur ondes tropicales à Chazuta au Pérou pour couvrir le nord du Pérou en huit langues et envisage de 7 langues supplémentaires. Un émetteur à Llata au nord Pérou est également à l'étude. De son côté HCJB-FM à Quito revoit sa stratégie pour atteindre un public plus jeune avec des émissions en grande partie non confessionnelles.

2014, HCJB prend un nouveau nom pour sa mission et crée un nouveau logo : « Reach Beyond » Il faut dire que HCJB n'avait plus aucun sens vu que c'était son ancien indicatif radio, lorsqu'elle diffusait depuis Pifo !
HCJB a reçu plus de 70 000 adeptes sur Facebook.

2016 Outre les émissions en ondes courtes depuis l'Australie, HCJB loue des tranches horaires sur le station de Media Broadcast à Nauen en République Fédérale d’Allemagne.

Par ailleurs, le centre émetteur de Kananurra au nord-ouest de l'Australie vient de mettre en service un troisième émetteur ondes courtes HC100 venu de Pifo après avoir été restauré au centre technique HCJB d'Elkhart aux USA.

par **Mhz** Ven 26 Jan - 6:57

Etats-Unis:
La station WWV qui diffuse les signaux horaires du NIST.

La station de radio la plus ancienne du monde a fêté ses 100 ans le 1?? octobre 2019.

Ces stations sont au nombre de 3.

Station de radio WWV
La station de radio NIST WWV diffuse des informations de temps et de fréquence 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à des millions d'auditeurs dans le monde. WWV est situé près de Fort Collins, dans le Colorado, à environ 100 kilomètres au nord de Denver. Les informations de diffusion comprennent les annonces horaires, les intervalles de temps standard, les fréquences standard, les corrections temporelles UT1, un code temporel BCD, les alertes géophysiques et les avertissements de tempête marine.

WWV opère dans la partie haute fréquence (HF) du spectre radioélectrique. La station émet 10 kW sur 5 MHz, 10 MHz et 15 MHz; et 2,5 kW sur 2,5 MHz et 20 MHz. WWV avait repris sa diffusion avec 2,5 kW sur 25 MHz à titre expérimental. Les antennes WWV sont des antennes verticales demi-onde omnidirectionnelles.

WWV célébrera son centenaire en octobre 2019, cela risque d'être sa dernière émission.

Station de radio WWVH

La station est située sur l'île de Kauai, à Hawaï, sur un site de 12 hectares (30 acres) près de Kekaha, à Kokole Point.

Les informations diffusées par WWVH comprennent les annonces horaires, les intervalles de temps standard, les fréquences standard, les alertes géophysiques, les avertissements de tempêtes marines et les rapports d'état du système de positionnement global (GPS).

WWVH opère avec 10 kW sur 5 MHz, 10 MHz et 15 MHz et 5 kW sur 2,5 MHz.

Vu les conditions climatiques particulières, de 2000 à 2007, le NIST a installé de nouvelles antennes enveloppées dans de la fibre de verre plutôt que des supports en acier traditionnels, afin de résister à la corrosion causée par l’air salé de l’océan et permet également aux antennes flexibles et légères d'être facilement abaissées au sol pour la maintenance.

Le système d'antenne à 5 MHz est constitué d'antennes verticales à réseau demi-onde à phase. Les antennes 2,5 MHz, 10 MHz et 15 MHz sont des monopoles verticaux omnidirectionnels alimentés par la base .

Chaque fréquence possède également une antenne de secours monopolaire verticale connectée aux émetteurs de secours, en cas de défaillance du système primaire.

Station de radio WWVB

La station de radio du NIST, WWVB, est située sur le même site que la station de radio WWV du NIST, près de Fort Collins, au Colorado.

Contrairement aux autres stations, elle diffuse en très grandes ondes sur 60 Khz.

Plus de 50 millions de personnes en Amérique du Nord utilisent les émissions WWVB pour synchroniser les horloges murales, les radios-réveils et les montres-bracelets.

De plus, WWVB peut être utilisé dans d’autres applications de chronométrage, telles que les appareils, les caméras et les contrôleurs d’irrigation, ainsi que dans les applications de haut niveau telles que la synchronisation précise de l’heure.

WWVB utilise deux antennes identiques construites à l'origine en 1962 et remises à neuf en 1999. L'antenne nord a été construite à l'origine pour la diffusion WWVL 20 kHz (arrêtée en 1972) et l'antenne sud pour la diffusion WWVB 60 kHz. Les antennes sont espacées de 857 m. Chaque antenne est un monopole à chargement par le haut composé de quatre tours de 122 m disposées en losange.

Il y a trois émetteurs sur le site WWVB. Deux sont en fonctionnement constant et l’autre sert d’émetteur de secours qui s’active si l’un des émetteurs primaires est défaillant.

La WWVB a commencé à fonctionner en tant que station de radio KK2XEI en juillet 1956

Le succès de la diffusion à 60 kHz a conduit à la construction d’une station de radio à très basse fréquence (VLF) appelée WWVL, qui a commencé à fonctionner à Sunset (Colorado) en avril 1960 avec une fréquence porteuse de 20 kHz. À l’origine, il était prévu d’utiliser les 20 kHz pour la couverture mondiale et la diffusion à 60 kHz pour la couverture des États-Unis. En mars 1960, l’indicatif d’appel WWVB a été obtenu par NBS pour la station de 60 kHz.

Le 5 juillet 1963, WWVB a diffusé un signal de 5 kW sur 60 kHz. Il a ensuite été porté à 7 kW puis à 13 kW, où il est resté jusqu'en décembre 1997.

En décembre 1997, une phase intermédiaire de mise à niveau était achevée et le système ERP était passé à environ 25 kW. Le 5 août 1999, la mise à niveau était terminée. La nouvelle configuration WWVB utilise deux émetteurs modernes fonctionnant sur deux antennes qui diffusent simultanément le même signal à 60 kHz. Cela a porté l'ERP à 50 kW, soit environ quatre fois plus que la configuration préalable à la mise à niveau. Ce niveau de puissance a ensuite été porté à son niveau actuel d'environ 70 kW.
L'augmentation de la puissance a considérablement augmenté la zone de couverture et les horloges radiocommandées à faible coût qui se sont synchronisées sur WWVB sont rapidement devenues monnaie courante aux États-Unis.

Un arrêt difficile.

WWVB est l'Allouis américain, il y a peu de chance que cet émetteur soit arrêter car de nombreuses horloges s'arrêteraient dans tout le pays !
Pour WWVH, au milieu du Pacifique, le changement climatiques risque de renforcer son utilisation.

Réception et cartes QSL.

Comme beaucoup d'autres stations de radio, WWV, WWVH et WWVB adressent des cartes QSL confirmant la réception de leurs émissions aux auditeurs qui envoient des rapports de réception.
WWV utilise une voix masculine (M. Don Elliott) et WWVH utilise une voix féminine (Mme Jane Barbe ).

Radio WWV and WWYB
2000 E. County Rd. 58
Fort Collins, CO 80524

Radio WWVH
PO Box 417
Kekaha, Kauai, HI 96752

par **Mhz** Ven 26 Jan - 7:06

Etats-Unis:
KNLS, Une station ondes courtes au pôle nord.

Ils espéraient diffuser depuis les Antilles et se retrouvent en Alaska !

De la Barbade à Anchor Point
La World Christian Broadcasting a été crée en 1976 par l’Église du Christ au Texas. Les plans originaux pour construire une station à ondes courtes sur l'île des Antilles de la Barbade ont échoué sur les rives de la péninsule au sud-ouest d'Anchorage près du village de Anchor Point. En réalité, l’histoire est beaucoup plus tragique, car trois des dirigeants de la station, Lowell Perry, Ken Ferguson et Hal Frazier se sont tués dans l’explosion de leur avion au-dessus de la Martinique le 25 mars 1977, en cherchant un site sur lequel construire la première station internationale à ondes courtes.
Un nouveau Conseil d'administration s'est reconstitué et a procédé à la recherche d'un autre site. En 1979, le terrain d’Anchor Point, en Alaska, a été acheté pour construire une station dont le signal couvrirait le continent asiatique.
Ils ont pu y décrocher une licence d’émission de la FCC sous l’indicatif « KNLS » le 22 juillet 1983 et le 23 juillet 1983, la station était sur les ondes.

L’émetteur de Anchor Point
La station ne disposait que d’un seul émetteur ondes courtes, acheté d’occasion.
L’antenne est un TCI 611. Elle a un gain en direct de 21,7 dbi et un angle de lancement aux alentours de 7 à 10 degrés. L’antenne peut également être dirigée électriquement de plus ou moins 30 degrés par incréments de 15 degrés, la direction centrale étant à 300 degrés.
Le but de la station était de couvrir la zone comprise entre l’Asie et l’Europe, depuis les Philippines jusqu’au pays de l’Esteuropéenn.
Les émissions vers l'Europe, n'ont pas donné les résultats escomptés et ont été abandonnées en 1988.
KNLS a concentré ses activités sur la Chine, la Russie et les pays du Pacifique.
Bien que le siège social était à l'origine au Texas, l’émetteur en Alaska ne faisait que diffuser des bandes magnétiques expédiées depuis le studio installé dans l’Ohio. En 1989, KNLS a regroupé son siège social avec son nouveau centre de production à Franklin dans le Tennessee

Un second émetteur.
En 2005, la station a reçu un émetteur Continental de 100 kW pour pouvoir diffuser sur deux fréquences en même temps.
Une antenne supplémentaire a été ajoutée sur le site.
Le but ne fut jamais pleinement atteint: le premier émetteur, un Harris de même puissance, était en fin de vie et multipliait les pannes.
En 2013, le premier émetteur, qui dépassait les 35 ans a finalement été remplacé par un autre émetteur d’occasion.

Anchor Point et Madagascar.
En 2004, il a été décidé de commencer la construction d'une nouvelle station à Madagascar, au large de la côte sud-est de l'Afrique. Douze ans plus tard, la nouvelle station, située sur l'île de Madagascar dans l'océan Indien, a été mise en service, c’était en 2016.

KNLS aujourd’hui.
Après bien des déboires, la station a pu enfin utiliser deux fréquences mais depuis la fin de 2019, KNLS a à nouveau réduit sa diffusion à une seule fréquence sans donner d’explication.
La station diffuse en chinois, russe et anglais.
59°44'51.8"N 151°43'59.7"W
World Christian Broadcasting semble confronté à de grandes difficultés financières qui ont entraîné, par moments, l’arrêt de la diffusion.

par **Mhz** Ven 26 Jan - 7:08

Etats-Unis:
KVOH à Los Angeles

Des difficultés s?enchainent chez Voice of Hope

« Strategic Communications Group » exploite trois stations religieuses : une en Israël, qui diffuse sur ondes moyennes et deux émetteurs en ondes courtes installés en Zambie et à Los Angeles aux USA.
La plus ancienne station du groupe est KVOH à Los Angeles.
Elle a été construite en 1986. Revendue en 2002, elle a été rachetée par Strategic Communications Group en 2013, après un arrêt de quatre ans.
La station était équipée d’un émetteur RCA de 50 kW, couplé a une antenne TCI log périodique.
En 2016, Voice of Hope a acheté un émetteur à ondes courtes Harris S100 de 100 kW. Cet émetteur provenait de la station KTWR de Trans World Radio sur l’île de Guam.
Dans le programme d’expansion, Voice of Hope voulait construire une seconde antenne log périodique et diffuser en DRM vers l’Amérique du Nord.
Au même moment, Strategic Communications Group a fait l’acquisition d’une station en Zambie qui appartenait précédemment à « Christian Vision ».
Le groupe s’est aussi installé en Israël qui diffuse sur ondes moyennes.
Depuis 2019, le groupe accumule les difficultés : La sécheresse en Zambie perturbe l’activité des barrages, si bien que la station n’est alimentée que quelques heures par jour en électricité.
La situation risque de perdurer et SCG n’a pas les moyens financiers de faire fonctionner les groupes de secours pour produire son électricité.
En Israël, début 2020, la station a aussi été contrainte d’arrêter son émetteur pendant de longues périodes. La justification donnée était des soucis financiers.
En pleine crise du Coronavirus, c’est la station KVOH qui est touchée : arrêt des émetteurs.
La station n’a pas encore communiqué à ce sujet.

par **Mhz** Ven 26 Jan - 7:14

Etats-Unis:
WRMI, Radio Miami International un grand relais oc privé.

WRMI en Floride, le relais O.C. pour de nombreuses stations internationales, publiques, privées, pirates et clandestines.

L'histoire de WRMI débute il y a 90 ans.

Après quelques fusions et rachats, on peut dire que WRMI a ses origines dans la région de Boston : Remontons à cette année 1927, un pionnier de la radio Walter S. Lemon demande une autorisation pour lancer une station expérimentale à ondes courtes. Il obtient la licence sous l'indicatif W1XAL. La station diffusait une programmation variée : éducation, musique et divertissement, elle avait le soutien financier d'organismes de bienfaisance.

En 1936, la station s'agrandit et déplace ses installations dans l'ancien site de W.W.I. à Scituate, dans le Massachusetts. Il crée la Worldwide Broadcasting Foundation et l'Université mondiale de la radio pour promouvoir la compréhension entre pays.

En 1939, l'indicatif de la station devient WRUL (World Radio University for the Listener.) qui deviendra le nom officiel. La station avaient également les indicatifs WRUA, WRUS, WURW et WRUX pour ses différentes émetteurs.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, WRUL a diffusé la Voix de l'Amérique. Ensuite, les studios de la station ont été transférés à New York. WRUL s'appelait à l'antenne "Radio Boston" ou "The Voice of Freedom".
Dans les années 1950, l'A.F.R.T.S. (la radio de l'armée des USA) a utilisé WRUL comme station relais pour les soldats à l'étranger. Des émissions en espagnol ont aussi été diffusées vers Cuba pendant la crise de missiles.
La station a changé de propriétaire plusieurs fois: 1960, elle a été vendue à Metromedia. 1962 elle est devenu le premier affilié international de l'American Broadcasting Company (ABC). Ensuite elle s'est affiliée à la Columbia Broadcasting System (C.B.S.), puis vendue à Bonneville International.

La station change une nouvelle fois d'indicatif et devient WNYW pour "Radio New York Worldwide". Le format des programmes comprend des émissions religieuses, du divertissement, des bulletins d'informations et de la musique.
Le 22 janvier 1972, Family Radio est entré en scène avec l'achat de trois heures d'antenne pour diffuser des programmes chrétiens vers l'étranger.

Le 20 octobre 1973 Family Radio rachète les installations ondes courtes de Scituate, dans le Massachusetts. L'indicatif change en WYFR pour "Your Family Radio" et transmet uniquement des émissions religieuses en anglais et en espagnol.
A cette époque, WYFR avait deux émetteurs de 100kW, deux émetteurs de 50kW et neuf antennes losanges, mais le site Scituate était trop petit : Il n'y avait pas de place pour une expansion et la zone était devenue résidentielle ce qui a entrainé une hausse du prix des terrains.

En 1976, les installations de radiodiffusion à ondes courtes sont transférées du Massachusetts en Floride : à 30 km au nord du lac Okeechobee. Le nouveau site en Floride était un excellent endroit pour ériger les nombreuses grandes antennes pour amélioré WYFR.

La délocalisation permettrait également d'économiser en coûts d'exploitation. De nouveaux émetteurs à meilleur rendement ont été installés.
Le 23 novembre 1977, les premières émissions de la nouvelle installation rayonnaient vers l'Europe
et l'Amérique du Sud à partir d'un seul émetteur de 100kW et deux antennes losanges réversibles.
Pendant des années, WYFR exploitait les 2 sites : Chaque fois qu'un émetteur entrait en service à
Okeechobee, un émetteur était désactivé à Scituate
Le dernier émetteur de Scituate a été retiré du service le 16 novembre 1979.
En juillet 1983, WYFR installe des liaisons satellites et augmente la qualité de la modulation.
En 1984, WYFR utilise cinq émetteurs de 100 kW et deux de 50 kW. Dix double rhombiques réversibles et six antennes périodiques rotatives mais elle ne s’arrête pas là et commande 3 émetteurs de 100 kw supplémentaires.

En 1994, une nouvelle station ondes courtes vient s'installer en Floride à Hialeah, c'est Radio Miami International. Avant cette date RMI n'était pas un radiodiffuseur, il louait des temps d'antenne sur d'autres émetteurs.

Au cours des années suivantes, WYFR etait sur le déclin et confronté à des problèmes financiers. De nombreuses mesures d'économies sont prises, sans résultats. Le 30 juin 2013, les émissions s’arrêtent.. WYFR cherche un repreneur.

En décembre 2013, Radio Miami International achete l'ancienne station d'ondes courtes Family Radio à Okeechobee, y transfert ses 2 émetteurs et ferme son site de Hialeah.

Le site Okeechobee devient alors la plus grande station privée à ondes courtes dans l'hémisphère occidental, avec 14 émetteurs et 23 antennes rayonnant dans 11 directions. WRMI automatise la distribution audio, les émetteurs et les antennes.

WRMI diffuse ses propres émissions, principalement le programme "Viva Miami" (en anglais et espagnol mais la plupart des temps d'antenne sont vendus à des organisations extérieures : organisations politiques, religieuses, commerciales et culturelles. De plus en plus de radiodiffuseurs internationaux lui confient les relais à l'étranger. Le son est envoyé par liaisons satellites ou, depuis peu, capté en DRM sur ondes courtes par WRMI

Parmi les radiodiffuseurs internationaux qui sous-traient à WRMI, on trouve la Radio Prague, Radio Slovaquie International, Radio Ukraine International, Radio Tirana, Radio Nacional de Argentina, Radio Japon et même Radio France Internationale. Le coût facturé aux clients se situe à environs 1 € / minute, soit bien moins que le prix de revient des relais internationaux comme l'ancien site de TDF en Guyane !

par **Mhz** Ven 26 Jan - 7:17

Guyane:
Montsinéry, le centre émetteur international de TDF

Un centre émetteur ondes courtes qui a fini par produire plus d'énergie qu'il n'en a consommé et qui rapporte toujours de l'argent à TDF !

Décentraliser l'émission et se rapprocher des cibles de diffusion.

En janvier 1981, le gouvernement de Raymond Barre décide la construction d'un centre émetteur ondes courtes en Guyane Française.

Maurice Rémy, PDG de TDF retient le site de Montsinéry à 40 km de Cayenne. 127 hectares sont cédé par l'état pour le franc symbolique à TDF. L'état prend en charge l'indemnisation des agriculteurs expropriés.

Le 23 janvier 1984, le premier des trois émetteurs Thomson est mis en service.

Une inauguration en grandes pompes.

Le 22 février 1985 Georges Fillioud, secrétaire d’état du premier ministre chargé de la communication inaugure, le centre.

Le projet comprend 3 émetteurs de 500 kW 5 groupes d'antennes rideaux supportées par 11 pylônes. Le second émetteur démarre le 2 avril 1985 et le 3ème émetteur le 2 juillet.

Développement et sous-location.

Dès 1986, en plus de la diffusion de RFI, le centre s'ouvre progressivement à d'autres radiodiffuseurs: Radio Japon, Radio Suisse Internationale, Radio Chine Internationale et pour finir la BBC en 1997

1991 Radio France Internationale et TDF ont signé, dans le cadre du contrat d'objectifs passé entre l’État et RFI, un contrat de radiodiffusion pour une durée de 20 ans.

Ce contrat prévoit le renforcement, le renouvellement et l'extension des moyens de diffusion, et définit les conditions d'exploitation des nouveaux émetteurs et antennes ondes courtes qui permettront à RFI d'augmenter considérablement la qualité de sa réception en Afrique, en Europe, au Moyen Orient et en Amérique.

Des antennes Alliss sous le soleil des tropiques.

Dans ce cadre, 2 groupes « Alliss » de 500 kW sont prévus pour le centre de diffusion international de Guyane.

Deux parcelles de terrains sont achetées à bas prix pour étendre le centre.

En 1994, TDF a installé deux antennes dites «Toucan» : une pour les besoins de Radio France Internationale et une pour Radio Suisse Internationale qui était louée par Swisscoom.

Comme à Issoudun, chaque antenne «Toucan» , appelée aussi antenne « Alliss », fait environ 80 m de haut et 60 m de large. Le fut principal supporte la structure de l'antenne.

À la base du fut se trouve le bâtiment technique : un bunker qui abrite le bloc émetteur d’une puissance de 500 kW ainsi que le système de rotation de l’antenne rideau.

Place au nouvelles technologies.

2008, Montsinéry se lance dans l'émission en transmission numérique DRM sur une des installations Toucan. La puissance est de 150 kW RMS avec l'émetteur et de l'antenne Toucan 1.

TDF abandonne la diffusion.

Le 1er Avril 2013, l'opérateur TDF à arrêter le fonctionnement du centre de diffusion international en ondes courtes. Le démantèlement doit suivre.

Le maire de la commune, Mr Patrick Lecante, souhaite des compensations de la part de TDF et souhaite récupérer le terrain qui avait été offert pour une croûte de pain à TDF.

Des bénéfices sous un ciel étoilé.

Le ciel étoilé est une expression indiquant que l'orpailleur aperçoit de nombreuses paillettes d'or dans le fond de sa bâtée.

L'expression a fait réfléchir TDF, qui, devenue une société privée, ne veut en aucun cas rendre le terrain à la Commune.

Elle propose de revendre les terrains à la commune entre 300 et 500 fois le prix d'achat payé par TDF de droit public et n'a que faire des compensations économiques demandée par Patrick Lecante.

Elle propose uniquement à ses 6 employés d'être reclassés dans d'autres sections de TDF, à condition qu'ils suivent des formations !

Un nouveau projet Toucan voit le jour.

Après de longues négociations, un projet dénommé « Toucan » voit le jour : Une centrale photovoltaïque qui sera construite sur l'ancien site du centre émetteur. Le projet Toucan permet de produire de l'énergie renouvelable et donc de limiter la dépendance énergétique de la Guyane.

Il a comme spécificité de stocker l'énergie solaire à grande échelle : Dans un container, des dizaines de batteries stockent l'énergie solaire, permettant à la population locale de disposer de l'électricité à la tombée de la nuit.

Le chantier a créé 60 équivalent temps plein en CDD et 3 à 4 emplois CDI directs et indirects par la suite.

La station procure des revenus aux entreprises locales, aux les collectivités, sans oublier, à TDF : La station photovoltaïque loue par bail emphytéotique le terrain, ce qui occasionne des retombées financières pour le groupe TDF. Celui-ci reste finalement propriétaire du terrain.

par **Mhz** Ven 26 Jan - 7:19

Mexique:
La Chine achète XEWW-AM à la frontière des USA.

Station périphérique: Une radio mexicaine sur ondes moyennes diffuse la propagande chinoise aux USA.

Mexique terre d'accueil !
C'est depuis la frontière mexicaine que Pékin veut couvrir la Californie en ondes moyennes.
Une grande station de radio de langue espagnole au Mexique va bientôt commencer à diffuser en chinois pour amener la propagande de Pékin aux Américains d’origine chinoise dans le sud de la Californie. Selon l'ancien propriétaire, le nouvel actionnaire devrait « fournir une gamme complète de programmation en chinois mandarin sur la station XEWW-AM, y compris la musique, les divertissements, les bulletins météo, les informations routières locales et locales chinoises. ».. Pieuses intentions !

Une couverture de la Californie.
XEWW AM 690 est situé à Rosarito, près de Tijuana au Mexique et se trouve à 15 km des USA.
La station a été rachetée par une filiale de Phoenix TV, une chaîne pro-Pékin.
Alors que les stations des États-Unis sur ondes moyennes ne dépassent pas le 50 kw. XEWW dispose actuellement d'un émetteur de 75 kw. Normalement 50 kw de nuit mais rien ne dit que la puissance ne va pas être augmentée.
Cette puissance permet de couvrir toute la Californie du Sud de jour et de nombreux états américains pendant la nuit. La station se fait déjà passer comme la station de Los Angeles et San Diego !
Avec 77 500 watts et son antenne directionnelle, la station est capable d'atteindre toute la Californie du Sud, soit plus de 600 000 Chinois américains vivant dans la région de San Diego-Los Angeles.
La station joue déjà sa carte américaine en s'annonçant « W Radio 690 AM » oubliant le XE de son indicatif mexicain.

Un précédent
On se souvient de la radio chinoise qui s'était installée dans la région de Washington, au nez et à la barbe des autorités américaines et obtenu une licence de la FCC (Federal Communications Commission).
C'était le premier maillon d'un vaste réseau. Nous en avons parlé dans notre article Radio Chine International squatte les USA! La FCC n'est pas prête à faire la même erreur, surtout que le Gouvernement actuel fait la chasse aux radios et TV étrangères qui diffusent de la propagande.

L’administration Trump s'inquiète
L'acheteur : Phoenix TV, a été identifiée par les services de renseignement américains comme un important centre de diffusion de la propagande et promotion des politiques du gouvernement communiste à Pékin Cette chaîne de télévision basée à Hong Kong a également des liens étroits avec les services de renseignement et les forces armées chinoises.
Comme la loi mexicaine interdit la propriété de stations de télévision et de radio par des opérateurs étrangers, la station appartient à des intérêts mexicains et est gérée par une société américaine Phoenix TV.

La FCC, le gendarme des ondes US enquête.
On peut s'étonner de l'intervention américaine pour un émetteur situé au Mexique. Même si la vente implique un radiodiffuseur étranger, la FCC joue un rôle parce que la station de radio mexicaine émet vers les États-Unis.
En vertu d'un accord américano-mexicain de 1992 limitant les émissions étrangères en provenance du Mexique et pouvant atteindre les États-Unis, la FCC peut bloquer la vente si l'accord est violé.
Ce même accord de 1992 permettrait normalement à XEWW de fonctionner avec une puissance de 100 000 watts.
La FCC a autorisé temporairement la station à poursuivre ses émissions en espagnol le 20 juillet, en attendant une décision.

Des studios à Los Angeles !
La station dispose déjà de studios supplémentaires à Burbank, en Californie mais les nouveaux propriétaires prévoient de produire des programmes à Los Angeles et de transférer leurs programmes sur XEWW via Internet pour les diffuser sur les émetteurs de la radio au Mexique.

par **Mhz** Ven 26 Jan - 7:21

Montserrat:
Radio Antilles, de radio Andorre à la Deutsche Welle

Radio Antilles, une fin tragique, détruite par une éruption volcanique.

1960 : Les Britanniques refusent au Gouvernement de Montserrat l'installation d'une centrale électrique suite au manque de rentabilité et fixe des objectifs qu'il est impossible de respecter. Au même moment débarque sur l'île un monsieur bien connu en radio : Jacques Trémoulet (Fondateur de Radio Toulouse, Radio Andorra, Radio Africa à Tanger et Radio Continental à Madrid etc.) Il souhaite installer un émetteur pour couvrir les Antilles.
Le Chief Minister de l'île William Henry Bramble et Jacques Tremoulet font très vite affaire : ce dernier signe un contrat d'achat de 1 million de kW par an pendant 10 ans Fort de ce contrat le Chief Minister de Montserrat repart à Londres et exige la construction de la centrale.

1963 : A.R.C. « Antilles Radio Corporation Limited » est créée par le français Guy Cominge agissait pour le compte de Tremoulet. Des studios sont installés dans Plymouth, la capitale de l'île,
Le centre émetteur est situé à O'Garro, sur le versant sud du volcan de la Soufrière, en bord de mer près de Morris. Ce centre émetteur a été monté avec du matériel de Radio Africa Maghreb qui avait quitté clandestinement la ville de Tanger.
Le but de la station était de diffuser principalement en français pour les Antilles françaises mais la station se devait d'assurer aussi des émissions en anglais, la langue de l'île.
Bien qu'indépendante, Radio Antilles entretenait des liens très étroits avec Radio Andorra : des animateurs de Radio Andorre ont également travaillé à Radio Antilles pour de longues durées ou le temps de vacances.
Publi-Ondes assure la représentation en France (publicité et studio) et sur le plan local, la station dispose d'un bureau à Point-à-Pitre en Guadeloupe.

1968 : C'est le début de « Radio Antiloj » : les programmes en langue espagnole de Radio Antilles.Radio Antilles avait prévu d'exploiter un site d'émetteur à Porto Rico en 1969-1970.
La société avait conclu un partenariat avec deux autres organisations médiatiques, Arecibo Broadcasting Corporation et Zaba Radio Corporation, pour avoir un site situé sur l'île.

1970 : Antilles Radio Corporation est en difficulté et doit trouver un partenaire. De son côté, la Deutsche Welle tente de trouver un pays d'accueil dans cette région car elle avait signé un accord avec le Salvador, mais les autorités locales ont fait échouer le projet alors que les émetteurs avaient été achetés !
Le FCC n'a pas approuvé la demande de Radio Antilles et Areciba pour l'installation d'un relais à Porto-Rico.

1972 : La Deutsche Welle devient actionnaire. Un contrat de 25 ans est signé. En échange du droit d'installer ses émetteurs, la Welle s'engage à éponger le passif et à subsidier Radio Antilles !
La Deutsche Welle installe l'émetteur ondes moyennes de 200 kW, prévu initialement au Salvador. Le centre abrite une station de réception par satellite.
Le but de la Welle : diffuser ses programmes et rentabiliser la station en louant du temps d'antenne à d'autres radiodiffuseurs sur l'émetteur 930 kHz pendant que l'émetteur, sur 740 kHz, diffuse l'illustre programme en français.

1975 : Un émetteur ondes courtes de 15 kW est installé à O'Garro.
Parallèlement à cela, la DW s'associe avec la BBC pour exploiter un centre émetteur à Saint John sur l'île voisine d'Antigua.

1976 : Un nouvel émetteur ondes courtes est installé à O'Garro : C'est un Continental de 50 kW.

1977 : L'émetteur ondes moyennes de Radio Antilles couvre bien les îles de la Guadeloupe, mais difficilement la Martinique !
Aux frais de la Welle, Radio Antilles installe un émetteur relais sur l'île Saint-Vincent. L'émetteur a une puissance de 20 kW et diffuse sur 1450 kHz depuis la baie de Chateaubelair, un village de pêcheurs à l'ouest de l'île.
À partir de cette date, le programme français est diffusé sur 740 et 1450 kHz et couvre la totalité des deux départements français de la Martinique et de la Guadeloupe, y compris ses dépendances. Radio Antilles a aussi diffusé sur ondes courtes au moyen de l'émetteur de 15 kW.
L'émetteur sur 930 kHz diffusaient les émissions en anglais et espagnol et les émissions de la Welle.

1981 : L'émetteur de 15 kW ondes courtes de la Welle est retiré du service.
De son côté, Radio Antilles se voit obligé de mettre un terme à ses programmes en espagnol faute de rentabilité.

1983 : Le programme français et anglais ont été fusionnés en un service bilingue sur les trois fréquences. Impopulaire auprès du public anglophone, l'expérience fut de courte durée.

1984 : Radio Canada International utilise du temps d'antenne sur l'émetteur 930 kHz 200 kW.

1985 : Un second locataire se présente : La VOA : Voix de l'Amérique.

1986 : La British Broadcasting Corporation frappe aussi au portillon !

1988 : Le gouvernement allemand passe à la loupe les comptes de Radio Antilles Corporation, vu qu'elle fait partie et est subsidiée par la Deutsche Welle.
Résultats des investigations, la Cour Fédérale Allemande découvre un compte bancaire secret en Suisse où a été transféré plusieurs millions de dollars ! Le gouvernement fédéral estime aussi qu'il n'est pas admissible que l'argent des contribuables serve à financer Radio Antilles : une radio commerciale privée qui n'a jamais été rentable.
C'est l'heure de faire les comptes de l'expérience antillaise de la Welle:
Revenus annuels des locations BBC + VOA + RCI = +/- 1.000.000 de marks
Frais: 4.000.000 de marks d'argent publique qui sont transférés à titre de subventions, de loyers et de main-d'œuvre !
Soit un coût réel de 3.000.000 de marks par an, dont une bonne partie, on le saura plus tard, est constituée de détournements!

1989 : Suite au scandale financier, la Welle ferme son relais et arrêter le financement de Radio Antilles.
Faute de repreneur, le gouvernement de Montserrat a acquis la station de radio au nom de l'Organisation des États des Caraïbes Orientales (OECO).

1989 : Le site de l'émetteur de Radio Antilles a été gravement endommagée par l'ouragan Hugo et les émissions sont arrêtées.

1992 : Radio Antilles a repris ses activités de radiodiffusion sous gestion du British Broadcasting Corporation (BBC), mais la propriétaire réelle est dans les mains de l'Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) .

1995 : Après avoir été contourné par la coulée de lave, le site émetteur de Radio Antilles à O'Garro avait été remis en service.
Ensuite, les installation, ont été démontées pour être stockées au nord de l'île. L'opération a été menée avec l'intervention d'un bateau, de camions et même un hélicoptère de secours en standby sur l'île d'Antigua.
Radio Antilles réfléchissait à une installation au nord de l'île ou à une relocalisation sur une autre île.
A l'éruption suivante le centre émetteur a été totalement enterré par des millions de tonnes de débris lors de l'explosion du dôme du volcan. Les studios de Plymouth étaient enterrés partiellement sous les poussières volcaniques.
Depuis la zone est classée interdite et sous la surveillance de la police. Des touristes ont néanmoins accosté dans la zone interdite et ont pris, à la sauvette, des photos de ce qui reste des studios et de la discothèque.

1997 : Le conseil d'administration liquide la société. Indépendamment de l'effet de l'éruption, les comptes de la station se dégradaient d'année en année.