AFRIQUE

par **Mhz** Dim 21 Jan - 18:36

-Au milieu de l'Atlantique, à mi-chemin entre l'Afrique et l'Amérique.

Ascension est une île perdue au milieu de l'Atlantique située à 1 544 km au sud-sud-ouest des côtes méridionales du Liberia.
Elle était inoccupée jusqu'à la déportation de Napoléon à Sainte-Hélène. Peur d'une occupation par les français, une petite garnison y a été établie. L'île compte seulement 800 habitants en possède un port, un aéroport, une base navale, une station d'écoute des services secrets, un champ de tir et une station de radio.

Un endroit idéal, mais hostile.
1964, des ingénieurs de la BBC se rendent sur l'île pour étudier l'installation d'un centre relais du World Service. Sur cette île volcanique, presque désertique, Ils trouvent deux endroits très intéressants : à English Bay, un site assez vaste et plat pour y installer le centre émetteur et à Butt Crater, une vallée idéale pour une station de réception. La station qui devait s'appeler « Atlantic South Relay Station » (ASRS) a été finalement appelée « Atlantic Relay Station » (ARS).

Un avant-projet dément.
Lorsque l'île d'Ascension a été choisie comme site de relais, il semble que plusieurs hauts fonctionnaires des services extérieurs de la BBC avaient déjà décidé que les ondes courtes étaient choses du passé. Le Foreign Office (qui paierait les factures) supposait que l'île de l'Ascension utiliserait les ondes moyennes!
On travaillait sur une puissance d'émetteur de plus de 10 MW avec une antenne à gain élevé, rayonnée vers le nord-est, en direction de l'Afrique de l'Ouest. Afin de fournir l'énorme quantité d'électricité nécessaire à cette installation, une centrale nucléaire flottante serait fabriquée au Royaume-Uni et amarrée au large de la côte de l'Ascension. Très vite les services techniques ont fait valoir les énormes problèmes techniques et de sécurité liés à cette idée et que si elle se concrétisait, elle ne fournirait qu'une médiocre couverture nocturne près de la côte ouest-africaine avec un seul flux de programmation. Les ondes courtes ont remplacé les idées courtes des hauts fonctionnaires.

La station électrique.
Première étape, la BBC construit, à proximité du futur centre émetteur, une grande centrale électrique comportant 7 alternateurs diesels d'English Electric fournissant 930 kW.

Le centre émetteur d'English Bay
1966, Environ deux ans plus tard, le dimanche 3 juillet, les premières émissions à ondes courtes de la station de relais Atlantique BBC ont été entendus en Afrique et en Amérique du Sud.
La station est équipée de 4 émetteurs à ondes courtes Marconi de 250 kW type BD272 et 20 antennes dual-bands réversibles entre 10 pylônes haubanés de 46 à 99 mètres de haut. La station diffusait des directions de 207 à 306° dans un sens et de 27 à 114° dans l'autre. Elles étaient en mesure de couvrir une grande partie de l'Afrique de l'Ouest dans un sens et l'Amérique du Sud et les Caraïbes dans l'autre sens.
Outres les ondes courtes, il y avait aussi des émetteurs RCA de 250 W pour la diffusion du World Service sur l'île.

Station de réception de Butt Crater
Il n'y avait pas de liaisons satellites dans les années 60 et 70. Les programmes d'information étaient diffusés en BLU (30 kW) sur ondes courtes par les émetteurs de la BBC à Daventry en Grande-Bretagne et captés par la station de réception de Butt Crater, située à 4,5 km des émetteurs.
La station disposait de récepteurs RACAL et le technicien sélectionnait la fréquence le plus audible.
Un présentateur de la B.B.C. était présent dans son un petit studio situé dans le centre : il assurait les annonces en direct et se chargait des enchaînements entre les infos captées par la station, les autres programmes envoyés par avion sur bandes magnétiques et les signaux d'interval sur cassette.

Modernisation du centre de réception.
1980 La station de réception de Butt Crater a été rééquipée avec des récepteurs télécommandés à partir de la salle de contrôle du centre émetteur de English Bay. Les magnétophones à bandes et à cassettes ont été installés dans l'émetteur.

Extension du centre émetteur.
1988, un second hall pour les émetteurs est construit pour accueillir deux émetteurs Marconi de 250 kW BD272 qui avaient été retirés du service à Daventry. Il est à noter que tous les émetteurs étaient d'une conception des années 60 et n'étaient pas automatisés.
4 nouvelles antennes rideaux réversibles, supportées par 5 pylônes autoportants, sont installées pour diffuser vers 55 à 115° et en réversible de 235 à 295°
Les groupes Diesels ont été remplacés par des groupes VS12 développants 1,3 MW. La puissance de la station attend les 9,5 MW et consomme 21,7 tonnes de diesel par jour. 4 cuves de stockage ont une capacité de 9700 tonnes, soit 14 mois de consommation.
Un émetteur de 500 W ondes moyennes a té installé (1485 kHz) dans le centre émetteur et un émetteur FM sur 93,3 Mhz sur Green Mountain pour améliorer la réception du BBC World Service sur l'île.

Liaison directe par satellite.
1991, une antenne parabolique est installé pour permettre la réception directe, par le satellite Intelsat 5, des programmes des studios de la BBC à Londres. La station de réception de Butt Crater servait de backup jusqu'en 1996, où la station de réception a été fermée et le bâtiment réaffecté.

Modernisation des émetteurs
2007, Mise en service de 4 émetteurs nouveaux modèles : capables de diffuser en modulation d'amplitude standard, en DRM numérique ou en mode Simulcast.
Les émetteurs OR250K-02/A de la société croate « RIZ-Transmetteurs Co » et ont une puissance de 250 kW.
Le système de contrôle mis en place permet au site d'être complètement sans surveillance : Toutes les opérations de mise en route, de sélection de la modulation, de changement de fréquences et d'antennes étant entièrement automatisé.
Le personnel travaille de 8 h 00 à 20 h 00 pour les travaux de maintenance. Près de la plage, il y avait aussi le « BBC Klinka Klub », un endroit de détente pour le personnel et leurs familles et les soirées "barbecue" à la plage.

Mise en service d'un parc éolien.

En 2007, la BBC a décidé de remplacer la centrale diesel vieillissante et coûteuse. La société AEA a été chargée de l'étude, car les défis à relever était important : Pas de port en eaux profondes pour la livraison d'éoliennes et le matériel devait résister au climat de l'île et à l'environnement maritime est extrêmement corrosif.
Après trois ans d'études, la solution retenue était une centrale hybride diesel / éolien. La construction sur le site a commencé en septembre 2009 et la première turbine est entrée en service en mars 2010.
Cinq turbines de 330 kW sur des tours de 36 m ont été construites sur le site de transmission. Par la suite le nombre d'éoliennes a été porté à 7 éoliennes. Le centre émetteur nécessite environ 2 MW, mais la centrale couvre tous le besoin de l'île

Changement d'exploitant.
L'exploitation et l'entretien du site étaient effectués par la BBC. À partir de 1997, la gestion et l'entretien ont été confiées à un sous-traitant: la société Babcock International. Babcock entretien l'émetteur en fréquence modulée de 10 w dans le parc national de Green Mountain qui diffuse le BBC World Service pour la population de l'île.

50 ans de présence sur l'île.
Pour fêter ses 50 ans, Atlantic Relay Station a diffusé des émissions spéciales en DRM le dimanche 28 Août 2016.
DRM est la norme internationale de radio numérique..
Babcock et la BBC sont membres du Consortium DRM et collaborent à la promotion de cette technologie numérique de haute qualité destinée à remplacer la transmission de radio analogique dans les bandes AM.
La station marche de l'avant afin de conserver sa place, qui reste importante dans le volume de diffusion de la BBC avec plus de 250 Heures de programmes par la semaine.

Les émissions sont diffusées en anglais, français, haoussa et somalien.
En 2018, comme tous les centres émetteurs de BBC World qui dépendaient de Babcock, le successeur de Merlin Communications, via sa branche « Babcocks Media Services » ont été transférés à la société américaine Encompass d'Atlanta.

par **Mhz** Dim 21 Jan - 18:39

TWR apporte son aide aux régions contrôlées par Boko Haram.

Il y a 20 ans, ce n'était qu'un rêve.
Depuis 2000, TWR entretenait des contacts avec la présidence du Bénin dans le but d'installer un émetteur pour l'Afrique de l'Ouest.
En 2002, l'organisation a obtenu le soutien du Président. Après 6 ans d'efforts, les travaux ont débuté et ont duré deux ans.

En 2008, l'émetteur est en service.
Le premier émetteur entrait en service le 1áµ‰Ê³ février 2008. L'émetteur NAUTEL a une puissance de 100 kW et diffuse sur 1566 Khz.
La position de l'émetteur à Sérarou (9°36'15.5"N 2°39'03.8"E), au nord de Parakou dans le centre du Bénin permet de couvrir le Togo, le Ghana, le Nigeria, le Burkina Faso, le Niger et une partie du Cameroun, de la Côte d'Ivoire et du Mali.

Sur les traces de Radio ELWA
Des partenariats ont été établis avec plusieurs organisations dont ECWA (Evangelical Church Winning All) et sa mission Radio ELWA ainsi que SIM (Serving In Mission).
Radio ELWA était une station missionnaire qui a diffusé depuis le Liberia de 1954 à 1996, lorsque ses installations ont été détruites par la guerre civile.

Projet Oasis.
Après avoir développé ses projet de développement des ondes moyennes aux Antilles et en Asie, Trans World Radio c'est lancée dans son projet « Oasis », pour développer sa position en Afrique de l'Ouest et organiser des collectes des fonds pour un deuxième émetteur à leur station de Parakou..

Les travaux sont terminés.
Le nouvel émetteur ondes moyennes a une puissance de 200 kW est entré en service le 1 février 2020.
TWR a mis au point une antenne commune aux deux émetteurs diffusant dans des directions différentes.
Des générateurs électriques sont installés, ce qui permet à la station de générer sa propre énergie sans être tributaire des aléas du réseau local.

Un émetteur par langue.
La programmation sur la nouvelle fréquence est principalement en anglais, alors que l'ancien émetteur diffuse surtout a l'attention des auditeurs francophones.
Par son développement dans cette région, TWR veut apporter son aide aux régions par Boko Haram.

par **Mhz** Dim 21 Jan - 18:43

Botswana:
Ancien relais du BBC World.:

C'était au temps où Radio Caroline allait à la rescousse de la BBC.

En 1965, le gouvernement rhodésien blanc d’Ian Smith a déclaré son indépendance de la Grande-Bretagne, même s'il n'y avait pas d'accord avec Londres.
Nous sommes au sud de l'Afrique, le 11 novembre 1965, le gouvernement rhodésien blanc sous Ian Smith à fait une déclaration unilatérale d'indépendance du territoire de la Rhodésie, sans l'accord de Londres.
Dans le même temps, la Rhodésie Broadcasting Corporation abandonne le relais de toutes les émissions de la BBC sur son réseau national de stations de radiodiffusion à ondes moyennes et ondes courtes.
Cette déclaration unilatérale d'indépendance a conduit le gouvernement britannique, sous le Premier ministre travailliste Harold Wilson, à demander à la BBC de commencer des émissions spéciales vers la Rhodésie.
Le gouvernement espérait qu'ils montreraient aux Rhodésiens blancs à quel point ils étaient isolés dans l'opinion mondiale et souhaitait installer des émetteur près de la frontière rhodésienne.

Un site a été choisi à Francistown au Botswana, à seulement à 10 km de la frontière avec la Rhodésie.
Elle est à la recherche d'émetteurs, elle trouve très vite 2 émetteurs ondes courtes Marconi de 10 Kw qui étaient en Angleterre. Par contre, pour les ondes moyennes, tous les fabricants ont des listes d'attente.
Faute de solutions, il faut négocier avec un autre client pour acheter un émetteur en fin de fabrication.
Chez Continental à Dallas au Texas, il y avait un émetteur ondes moyennes de 50 kW, le modèle 317C qui était prêt à être livré.
Le client n'était autre que Ronan O'Rahilly qui exploitait "Radio Caroline".
O'Rahilly a accepté de permettre à la BBC de prendre l'émetteur à ondes moyennes Continental 50 kW 317C n° 12 qu'il avait commandé.

On a souvent parlé de la guerre entre la BBC et Radio Caroline mais on a oublié ce temps ou Radio Caroline est venue en aide à la BBC !

L'émetteur fut installé à Francistown au Botswana dans la nouvelle station relais de la BBC en Afrique centrale, inaugurée le 30 décembre 1965.
O'Rahilly et Radio Caroline ont attendu que l'émetteur n° 14 soit construit pour l'installer à bord du" Mi Amigo"
.
Ian Smith a fréquemment condamné les émissions de la BBC, en particulier pour son émission The World and Rhodesia, diffusée cinq fois par jour.

Il y a eu beaucoup de controverse au sujet de ce programme, certains critiques s'interrogeant sur la position traditionnelle de la BBC sur l'objectivité.

Jim Biddulph, un ancien correspondant de la BBC en Rhodésie, a écrit: "Certains des points de vue rapportés dans The World of Rhodésie étaient trop extrêmes et pourraient jeter le doute sur la crédibilité des programmes d'information de la BBC."

Le directeur d'alors de la Radiodiffusion Externe (et plus tard directeur général de la BBC) Charles Curran a soutenu que si le régime de Salisbury trouvait les émissions répréhensibles, c'était uniquement parce qu'elles étaient dirigées contre sa censure.

Au nouveau centre émetteur de la BBC World à Francistown, c'est la déception : La réception était de mauvaise qualité pendant la journée dans la capitale rhodésienne Salisbury (maintenant Harare). De plus, les autorités ont interdit d'écouter dans un lieu public et l'année suivante les autorités brouillaient le signal.

Face à ce cuisant échec technique et diplomatique, la station du Botswana a été fermée en 1968.

L'émetteur ondes moyennes à pris le chemin de l'Europe pour être envoyé au relais BBC de Chypre. Il aurait, semble-t-il, été finalement revendu à TWR pour son centre émetteur du Swaziland.
Les deux émetteurs à ondes courtes, 10 kW, ont été donné à Radio Botswana

par **Mhz** Dim 21 Jan - 18:46

Botswana:
l'USAGM en ondes moyennes et courtes à Selebi-Phikwe

Le Botswana autrefois un protectorat britannique, était appelé Bechuanaland, jusqu'en 1966.

Un pays fortement courtisé.
Outre le relais de la BBC, installé à la hâte lors de l'indépendance de la Rhodésie, le pays a aussi été courtisé par les Américains pour accueillir un émetteur près de la frontière avec la Rhodésie (Zimbabwe) afin de combler une lacune majeure dans la couverture africaine de Voice of America.
Le site proposé se trouvait à Moepeng Hill, à 20 km à l'ouest de la ville de Selebi-Phikwe. Une ville minière de taille moyenne située près de la frontière orientale avec la Rhodésie d’alors et à environ quatre heures de route de la capitale Gaborone.

Un émetteur ondes moyennes.
Le 28 mars 1980, un accord a été conclu pour une période de 10 ans permettant à la VOA de construire et d'exploiter une installation de radiodiffusion à ondes moyennes de 50 kW sur un site fourni gratuitement aux États-Unis. L'émetteur à ondes moyennes diffuserait des programmes VOA pendant la nuit et Radio Botswana pendant la journée : Selon les termes de l'accord, Radio Botswana recevait environ 12 heures d'émissions par jour.
Dès cet accord signé, travaux de construction ont commencé. Radio Botswana a pris en charge la construction de la route menant au site et la VOA a construit le reste. L’alimentation électrique est fiable et d'un coût relativement bas, ce qui est rare en Afrique. Elle est fournie par la Botswana Power Corporation.
L'émetteur VOA a eu beaucoup de succès et les autorités locales ont été particulièrement satisfaites de la couverture supplémentaire de Radio Botswana pendant la journée.
Le centre était équipé d’émetteurs Continental 100 kW couplés.
L'accord de 1980 été reconduit en mars 1990.

Un second centre émetteur.
En 1983, les Américains retournaient voir les autorités pour négocier l’installation d’un centre émetteur sur ondes courtes à proximité du site de Selebi-Phikwe. L’accord est signé en début d’année et les Américains voulaient que le centre soit opérationnel pour la fin de l’année.
Le choix des émetteurs, c'est porté sur un nouveau type d’émetteurs Siemens.
Les antennes à large bande log-périodiques ont été fournies et installées par TCI, la société américaine spécialisée qui a construit et entretient un grand nombre de sites d’antennes de l’I.B.B.

Trois plus un Gratis !
Divers problèmes techniques ont retardé la mise en fabrication de la nouvelle gamme d’émetteurs Siemens.
En compensation et pour faire patienter le client, la société allemande leur a offert un émetteur de leur partenaire yougoslave : un émetteur RIZ de 50 kW.
Les 3 nouveaux émetteurs Siemens de 50 kW ondes courtes sont sortis de fabrication avec un retard de livraison de plus d’un an.
Le 29 novembre 1984, le Dr QKJ Masire, président du Botswana, déclarer officiellement la nouvelle extension des émetteurs ondes courtes.

Les pressions du Zimbabwe.
Le gouvernement du Zimbabwe a bien tenté de s’opposer à la diffusion de programmes spéciaux de la VOA pour le Zimbabwe par la station de transmission du Botswana. Les pressions diplomatiques américaines sont arrivées à contrecarrer les pressions du Zimbabwe sur le Gouvernement de Gaborone. Il faut dire que le Botswana partage une frontière commune de plus de 600 km avec son voisin, qui n’a jamais été un exemple de démocratie.

Un nouveau projet.
Le 5 septembre 1985, les deux gouvernements ont conclu un autre accord autorisant les États-Unis à construire une installation comprenant jusqu'à six émetteurs à ondes courtes et deux émetteurs à ondes moyennes de fortes puissances et leurs équipements.
Le nouvel accord prévoyait une subvention de 4 millions de dollars au gouvernement du Botswana, en plus des bourses d'études supérieures dans les universités américaines dans les domaines du journalisme et des communications de masse.
Une somme de 2,5 millions de dollars pour la location de deux sites et des routes d’accès pour une période de 25 ans.
Les États-Unis s’engageaient à installer un nouvel émetteur à ondes moyennes de 50 kW sur le site initial et à le céder pour une utilisation à 100% par le gouvernement du Botswana.
Pour des raisons budgétaires, les travaux de la nouvelle installation ont été retardés.

La guerre civile au Libéria.
En 1990, la guerre civile au Libéria a détruit la plus grande station de relais de VOA en Afrique subsaharienne, avec ses huit émetteurs à ondes courtes.
Pour compenser la perte de couverture en Afrique australe et centrale, l’agence d’information américaine a passé un contrat d’urgence pour construire une installation modulaire sur le site inutilisé de Moepeng Hill, plutôt que de construire les installations plus grandes envisagées à l’époque
En décembre 1991, la nouvelle installation était en service avec deux émetteurs à ondes courtes 100 kW. Deux autres émetteurs de même type ont été mis en service quatre mois plus tard.
En juillet 1994, un émetteur Marconi B6043 à ondes moyennes de 600 kW a commencé ses opérations sur 902 kHz. Le site à ondes moyennes est exploité à distance depuis le centre émetteur ondes courtes.

par **Mhz** Dim 21 Jan - 18:51

Congo-RDC:
De la RNB à la Voix de la Concorde pour devenir Radio Léo

Née pour couvrir la Belgique pendant la guerre, la station de Léo deviendra la Voix de la Concorde, ensuite Radio Léo.

Belgique, Londres et Léopoldville.
Le Gouvernement belge en exile à Londres n'avait pas de droit de regard sur les émissions « Radio Belgique » du service français le la BBC.
L'idée est alors venue de créer une station du Gouvernement belge qui diffuserait depuis le Congo sur ondes courtes vers la Belgique.
Pour mener à bien cette entreprise, le Gouvernement en exile à Londres créa l'Office de Radiodiffusion Nationale Belge en 1940. Cette initiative était indépendante de Radio Congo belge et ne dépendait pas des autorités coloniales.

Une station OC à Léopoldville.
L'idée d'une station au Congo belge ne déplaisait pas aux Anglais et aux Américains qui y voyaient une possibilité de relais.
Dès le début de l'année suivante, un émetteur RCA de 50 kW est installé à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa).
Pendant la guerre, beaucoup de programmes ont été transmis vers Léopoldville par les émetteurs ondes courtes de la BBC. Cette dernière s'est aussi servi des émetteurs de l'ORNB comme relais pour des émissions vers les forces alliées au Moyen-Orient.

Des Africains à la radio.
Comme nous l'avons dit, l'ORNB était autonome de Radio Congo belge, cette dernière avait aussi des émetteurs ondes courtes de faibles puissances (250 w à 10 kW) pour assurer sa couverture nationale.
Il est à noter que Radio Congo belge était une radio qui diffusait exclusivement des émissions pour les colons, elle ignorait les langues locales et son personnel était exclusivement européen. De son côté l'ORNB a fait appel à des Africains pour construire la station et ensuite pour les former et devenir techniciens. Un pied de nez à l'attitude de Radio Congo belge!

La Voix de la Concorde, un succès mondial.
Au cours de la guerre et dans les années qui ont suivi, la station a continué et développé ses émissions. Son simple rôle de couvrir la Belgique a été dépassé: Elle est devenue les émissions mondiales de la Belgique sous le pseudonyme de « La Voix de la Concorde ».. Un succès mondial!

Retour dans la mère-patrie.
Après la guerre l'Institut National de Radiodiffusion a pris la place de l'ancienne Radio Nationale Belge et repris progressivement la place de l'O.R.N.B.
En 1952, les émissions mondiales de l'I.N.R. ont fait mouvement vers Bruxelles et son centre émetteur de Wavre.
Voulant marquer le changement, la station change de nom et devient « La Voix de l'Amitié »

La station de Léo devient un relais de Wavre.
Pendant quelques années encore, le centre émetteur de Léopoldville resta actif comme station relais des émissions mondiales belges « La Voix de l'Amitié » vers l'Amérique. La position de Léopoldville était meilleure que Wavre pour arroser ce continent.

L'indépendance du Congo
En prévision de l’indépendance du Congo en 1960, l'I.N.R. a mis fin à l'exploitation du centre émetteur ondes courtes de Léopoldville : Le Centre émetteur de Wavre a procédé à l'installation d'antennes vers l'Amérique et les deux antennes rideaux vers l'Afrique ont été remplacées par quatre nouvelles afin d'augmenter la capacité de diffusion vers l'ancienne colonie.

Les émissions mondiales de Radio Léo.
Le 24 novembre 1960, au lendemain de l'indépendance, bien que la Radiodiffusion Nationale de la République du Congo ne disposait que de faibles moyens, elle a tenu de garder le lien affectif et un contact permanent entre la mère-patrie et les Congolais de l’étranger, principalement en Belgique.
Les autorités mirent sur pied un service spécial à leur intention. Ce sont les Émissions Mondiales à destination de l’Europe de la Radiodiffusion Nationale de la République du Congo diffusées chaque jour de 18 h à presque 21 h.

Garder le contact avec les Congolais de l’étranger
Une importante équipe est créée et la grille des programmes était variée. Elle allait des flashes aux bulletins d’information en passant par les émissions de divertissement et de variété.
Les Congolais d’Europe pouvaient suivre sur ces ondes de nombreuses émissions : Concert des auditeurs, Congo terre de beauté animée par Albert Mongita, La semaine politique congolaise du chroniqueur Capella, le journal parlé par Cécile Robert, Jean Dievi ou Léon Vumbi, le bulletin des nouvelles dans les quatre langues nationales, la musique congolaise moderne sans oublier des émissions spécialement conçues pour les Congolais de l’étranger.

À la conquête d'auditeurs européens.
La musique occidentale était aussi balancée pour capter l’oreille des auditeurs européens. Hélas, dans le climat tendu de l'époque, les médias belges n'en ont pas fait écho. De plus, il faut dire qu'en Europe, l'écoute des ondes courtes n'était pas très répandue.

Le service d'écoute en souvenir.
Dans le souci de porter des améliorations sur la chaîne, un service d’écoute y était couplé. Sa tâche était de faire quotidiennement un rapport détaillé sur le déroulement des émissions, les interférences et les brouillages qui entachaient les fréquences de la radio.
Ces rapports constituent aujourd’hui des archives où se trouve une partie de l’histoire du Congo pendant les premiers mois de son indépendance.

La fin d'un rêve.
Le Service mondial de Radio Léo était une heureuse initiative mais, dans le climat postcolonial, l'instabilité du pays a mis rapidement fin au projet : Les émissions de Radio Léo vers l'Europe ont cessé vers le 20 février 1961.

par **Mhz** Dim 21 Jan - 18:57

[size=32]Erythree:
ERENA : La station Radio Érythrée International à Paris[/size]

Diffusant depuis Paris, Radio Erena International de Fathi Osman défie le monopole du gouvernement sur l'information.

30 ans de guerre et 26 de dictature.
Après une guerre d'indépendance de 30 ans avec l’Éthiopie, le président érythréen Isaias Afwerki, qui est au pouvoir depuis 26 ans, y maintient un régime dictatorial.

Le plus grand prédateur de la liberté de presse.
Les seules nouvelles disponibles aux Érythréens dans leur langue nationale sont diffusées par les médias d'État « Eri-TV », « Radio Dimtsi Hafash » et le quotidien « Hadas Eritrea » - qui sont tous étroitement supervisés par le ministère de l'Information.
Le pays est connu mondialement comme le plus grand prédateur de la liberté de la presse parmi les 180 pays repris dans l'indice mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

La voix des sans voix.
Face à ce régime, une station de radio « Radio Erena International » diffuse une information libre, depuis des studios parisiens car il vaut mieux être à Paris : En Érythrée c'est l'horreur pour la presse.
La station a été fondée en 2009 par le célèbre journaliste érythréen exilé Biniam Simon et un groupe de journalistes de la radio d’État. Elle a commencé à fonctionner le 15 juin 2009. Dès le départ, elle a bénéficié du soutien de Reporters du Monde.

Dans le XIIIe arrondissement de Paris.
Depuis un petit studio à Paris, les journalistes peuvent aborder les sujets qui fâchent : des reportages sur des questions comme la constitution, le service national, l'immigration et la sensibilisation aux droits de l'homme.
La station a aussi un rôle de soutient aux Érythréens qui se sont réfugiés ou tente de se réfugier à l'étranger : 5000 Érythréens fuient le pays chaque mois.
Des émissions spéciales sont diffusées régulièrement pour les réfugiés. Elles leur permettent de raconter leur histoire à l’antenne et de prévenir ceux qui seraient tentés par l’exil des dangers qui les menacent en Égypte ou au Soudan.
La station diffuse en tigrinya et en arabe.

L’équipe de Radio Erena et son réseau de collaborateurs.
Ses journalistes, Biniam Simon, Amanuel Ghirmay et Fathi Osmane, sont des figures majeures de la dissidence érythréenne.
Biniam Simon, ancien présentateur vedette de la chaîne nationale érythréenne « Eri TV » pendant 14 ans, a trouvé refuge en France en 2007. Désireux de poursuivre sa mission d’information il a imaginé une radio en tigrinya qui serait diffusée depuis Paris. RSF lui a apporté son aide en trouvant des financements et des locaux.
Amanuel Ghirmay a lui rejoint l’équipe de Radio Erena en 2010. Ce journaliste, nommé d’office à un poste à « Eri TV » à la fin de ses études de journalisme, a fini par refuser de se plier à la propagande imposée par le régime. Il a fui pour l’Éthiopie où il a vécu dans un camp de réfugiés avant de rejoindre la France.
Fathi Osmane, le dernier journaliste à avoir rejoint l’équipe, a travaillé durant plusieurs années pour l’unique journal arabe « Al Haditha » au ministère de l’Information à Asmara, puis en tant que diplomate au ministère des Affaires étrangères où il a été envoyé en mission au Pakistan puis en Arabie saoudite. S’éloignant de plus en plus de la ligne fixée par le régime, il a été contraint de fuir. Il a rejoint Radio Erena début 2014. Depuis, il gère les programmes en arabe.
Ils sont aidés par un réseau de collaborateurs basés aux États-Unis, en Italie, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas et de correspondants à travers le monde.

Suivre l'info est un défi constant.
Les sources d'informations provenait en partie de réfugiés mais aussi, et de plus en plus, des réseaux sociaux et des appels transmis par de simples particuliers grâce aux téléphones portables.
C'est ainsi que Radio Erena a alerté le monde en diffusant un document audio de la tuerie du 3 avril 2016 le long d'un marché très fréquenté d'Asmara. Un enregistrement réalisé par un témoin de la scène sur son téléphone portable. Ce jour-là, des soldats avaient ouvert le feu sur des conscrits du service national qui tentaient de s'échapper de leurs camions. Des témoins oculaires avaient fait état d'au moins quatre morts et sept blessés. Pendant plusieurs jours, les autorités de ce pays très fermé avaient nié qu'un tel drame avait eu lieu jusqu'à la diffusion de cet enregistrement.
Les correspondants locaux sont utilisés surtout pour confirmer les infos reçues, ils prendraient des risques trop important en enquêtant dans un pays ou les journalistes et les auditeurs risquent la prison.

Erena victime d'attaques.
En août 2012, la radio a été victime d’une attaque le signal satellite a été pirate par un signal venant d’Érythrée (selon l'enquête menée par les autorités françaises,
Arabsat a d'ailleurs confirmé par la suite que le signal brouillant la fréquence de la radio provenait bien d’Érythrée.
Ce piratage a interrompu la diffusion et la station a du changer d'opérateur satellite car Arabsat refusait de reprendre les transmissions car le brouillage risquait de compromettre tout le bouquet diffusé. Radio Erena a du se tourner vers NileSat.
Suite à ce brouillage, la station a souhaité diversifier sa diffusion en utilisant un émetteur ondes. Le gouvernement a également tenté de brouiller les ondes courtes.
Le site Web de Radio Erena a aussi été piraté à une occasion, le détruisant complètement.

One World Media Awards
Le travail de la station a été récompensée par le «One World Media Awards » célèbre la couverture de presse la plus remarquable du monde en développement, en reconnaissant les journalistes dont le travail stimule la compréhension culturelle tout en promouvant l'égalité et la justice mondiales.

A l'écoute de Radio Erena.
Actuellement les émissions sont diffusées :
Par le satellite Nilesat 11678 Mhz avec polarisation verticale
Par l'émetteur de Kostinbrod sur ondes courtes 11965 Khz (50 kW).

par **Mhz** Dim 21 Jan - 18:58

[size=32]Ethiopie:
ETLF, de la Voice of the Gospel à la Voix de l'Ethiopie[/size]

1977, La grande radio religieuse éthiopienne est nationalisée suite au changement de régime.

ETLF était une station de la Fédération Mondiale Luthérienne installée à la périphérie d'Addis Abéba en Ethiopie.
L'autorisation s'installer une station a été donnée en 1959 par l'Empereur Hailé Sélassié.
Il est étonnant que la dictature de l'Empereur aie autorisé l'installation de cette station alors que la liberté d'expression était limitée et la censure très active.

Le fondateur et futur directeur général, le Dr Sigurd Aske, fait construire les bâtiments et y installe le premier émetteur d'une puissance de 1 kW.

Le 26 février 1963, la station est inaugurée officiellement par par l'Empereur Hailé Sélassié et elle commence ses émissions.
Au cours de l'année 63, deux émetteurs ondes courtes de 100 kW ont renforcé la puissance d'émission.

Les émissions quotidiennes étaient réalisés en Anglais, Français, Fulami, Hausa, Malgais, Perse, Sotho, Shnhalse, Swahili Tamil, Telugu et Zoulou. Des émissions hébdomadaires étaient diffusées en Ovambo, Herero et Nama.

C'était la première station religieuse à être aussi décentralisé : La production des émissions était répartie entre 14 centres de production du Ceylan au Nigéria. Les centres de production expédiaient les bandes magnétique par courrier aérien. Les émissions en français étaient réalisées dans leurs studios situés dans la ville d'Antsirabe à Madagascar.
180 personnes travaillaient sur le site d'Addis Abéba, pour la radio et les services dont un centre de formation.

En 1974, au renversement de l'Empereur et à l'instauration d'un gouvernement marxiste, la station, proche d'Hailé Sélassié, n'était plus la bienvenue.

1977, le gouvernement provisoire souhaite nationaliser les émetteurs de la « La Voix de l'Evangile ». Le 12 mars 1977, l'armée prend le contrôle de la station qui devient « Radio Voice of Revolutionnary Ethiopia ».
Des émissions de propagande marxiste prennent la place des émissions religieuses. Les émissions sont diffusées en français, anglais, arabe et amharique.

1988, « Radio Voice of Revolutionnary Ethiopia » devient « Radio Voice of Ethiopia » et en 1994 « Radio Ethiopia ».

par **Mhz** Dim 21 Jan - 19:02

[size=32]Gabon:
Africa n°1, la radio panafricaine.[/size]

Quarante-cinq ans après son lancement Radio Africa n°1 a fini sa longue agonie.

Née de la volonté du Président Bango et de la France, voici l'histoire d'Africa n°1

L'époque Bango
Jacques Foccart, le « Monsieur Afrique » des présidents de Gaulle et Pompidou, devenu le conseiller du Président Bango l'incite à lancer le projet « La Voix de la rénovation » : une station de radio qui sera entendue à travers le monde grâce aux ondes courtes.
Bango parle au Monde ! L'argument de Foccart séduit le mégalo président.
Le 21 octobre1974, le Président pose la première pierre du « Centre International d'Ondes Courtes » : situé à Moyabi dans le sud-est du pays à environ 600 km de la capitale gabonaise.

Le centre émetteur le plus puissant d'Afrique !
Le centre dispose de 4 émetteurs de 500 kw ondes courtes Thomson-C.S.F. et est alimenté par la centrale de Poubara et par une centrale électrique de secours construite dans le centre et composée de 2 groupes principaux et d'un groupe de réserve pouvant développer 4 000 kW. Les 20 antennes rideaux assurent une diffusion tous azimuts.
Coût de travaux 3 milliards de francs CFA, durée prévue : 30 mois
La route nationale 5 est même déviée pour desservir et pouvoir admirer le centre émetteur. Celui-ci est relié par aux faisceaux hertziens qui relent déjà Libreville à Franceville.
Les programmes doivent arriver de Libreville, mais deux studios de complément doivent être installés à Libreville dans le nouveau centre régional de la Radiodiffusion Télévision Gabonaise.
Le projet est très lourd pour le Gabon, de son côté la France rêve d'un relais en Afrique et aussi de contrôler ce nouvel émetteur en transformant le projet gabonais en une radio panafricaine.

L'époque SOFIRAD
Il faut trouver un nom qui représente l'Afrique en général… À défaut d'avoir ses propres idées la Sofirad a préféré reprendre l'idée de Michelson pour Europe n°1 et de l'adapter : Africa n°1 !
Dotée d’un capital de 100 millions de Francs CFA, Africa n°1 a été créée en 1981 sous le statut d'une société d'économie mixte, « à l’initiative du président gabonais Omar Bongo »… et de la France, représentée par la Sofirad.
Le 1er février 1981, Africa n°1 prend le contrôle du plus puissant centre émetteur du continent africain.
A la recherche de rentabilité, Afrique n°1 propose ses émetteurs OC à la location: en 1983, 1 émetteur OC est loué à Radio Japon, mais la Nipon Hoso Kiokai ne prolonge pas les tests et le relais est interrompu en 1984.
Pendant les dix premières années, la radio est soutenue financièrement par l'État gabonais et l'argent « privé » du Président Bongo qui éponge les pertes.
En 1991, l'équilibre financier est enfin atteint, en partie grâce à la publicité, mais surtout grâce à la location des émetteurs. Le principal client était R.F.I. qui louait 1 émetteur de Moyabi 22 h/jour. Les autres clients étaient la S.S.R. (Suisse) et à la N.H.K. (Japon). Toutes ces stations ont progressivement arrêté la diffusion en ondes courtes et plus aucun de ces diffuseurs ne loue les émetteurs d'Africa n°1.
Africa n°1 verse 7 millions de francs par an à sa filiale parisienne pour lui permettre de réaliser quatre heures d'émissions quotidiennes qui s'insèrent dans les programmes réalisés depuis Libreville et diffusés en France.
Ce désintéressement des ondes courtes était dû au déploiement par les radiodiffuseurs internationaux d'émetteurs FM dans les principales villes africaines.
Radio Africa n°1 l'a compris trop tard et le manque de moyens financiers a retardé les implantations en modulation de fréquence.
Le retard n'est toujours pas comblé : R.F.I. dispose de plus de 100 fréquences en Afrique contre une vingtaine pour Africa n°1.
2002. C'est le retrait de la SOFIRAD, l'antenne parisienne est privatisée. Pour les installations au Gabon, elles devaient être reprises par R.F.I. En partenariat avec le groupe Bolloré.
2003. Face aux atermoiements de la partie gabonaise, RFI renonce à reprendre les 40% de participation de la Sofirad .

L'arrivée des Libyens.
L’État Gabonais doit se trouver un nouveau partenaire, la Libyen Jamahirya Broadcasting se présente en 2006 et a mis 5 millions de dollars sur la table pour reprendre les parts détenues par la Société financière de radiodiffusion française. De son côté, l'État a apuré le passif de la société et a payé les droits et indemnités dus à 50% des employés qui ont été licenciés.
La L.J.B. prend la majorité en 2007. L’État gabonais autrefois majoritaire dans le capital ne détient plus 35 pour cent des parts et 13 pour cent sont détenues par des privés gabonais.
Sur le plan éditorial, un consultant, Hugues Durocher, ancien directeur de la rédaction d’Europe 1, a été embauché pour conseiller Louis-Barthélemy Mapangou, le PDG de la station et préparer le relookage tant du format que des programmes. Rien ne bouge en ce qui concerne le réseau : le redéploiement promis par les Libyens n'arrivera jamais ! Seul un émetteur a été ajouté en 2010 à Tripoli, le fief du nouvel actionnaire.
Suite aux difficultés, la qualité des programmes s'en ressent… Lorsqu'ils sont diffusés ! Souvent la station est contrainte au silence suite aux grèves ou aux non-paiements de ses fournisseurs : eau, électricité, satellites ou encore des sous-traitants assurant le fonctionnement des relais FM !
Le nombre d'auditeurs semble aujourd'hui divisé par quatre par rapport aux années 90. La part de marché perdue a été surtout prise par R.F.I. et la B.B.C…
En 2010, le gouvernement annonce l'arrivée d'un nouvel actionnaire : La LJBC a cédé sa participation à la société « Afrique des médias et d'édition » du Libya Africa Portfolio : fonds d’investissements tenu par le directeur de cabinet de Muammar al-Kadhafi.
Le gouvernement annonce aussi le lancement de Africa n°1 TV et une mise de fonds de 8,5 millions d’euros, destinée à renforcer les effectifs et à réhabiliter le réseau de diffusion FM et l'installation d’un émetteur de 300 kW pour renforcer celui de Moyabi.

Puis plus rien. Les investissements prévus n’ont pas lieu.
Il est vrai qu'il était urgent d'intervenir : L'eau avait été coupée, le centre émetteur de Moyabi était pratiquement à l'abandon et tous les meilleurs journalistes sont partis. L’arriéré de facture d'électricité et d'eau s'élève à plus de 700 millions de F CFA.
En 2011, Africa n°1 n’ayant pas réglé les factures à Eutelsat (arriérés et intérêts de plus de 300 000 euros), l’opérateur satellite a tout simplement décidé de couper le signal.
2012, un mouvement de grève illimité est lancé en raison du non-paiement de cinq mois d'arriérés des salaires. L'administrateur du syndic judiciaire d'Africa n°1 est placé en garde à vue, pour répondre de la gestion d'une enveloppe de 800 millions de FCFA allouée à la radio l'année précédente pour la Coupe d'Afrique des nations.
En 2014, les grèves s'enchaînent, Africa n°1 peine à fonctionner et n'oublions pas qu'elle a perdu ses 2 principaux soutient depuis la mort des présidents Omar Bongo et Muammar al-Kadhafi. Les autorités gabonaises souhaitent que d'autres États d'Afrique centrale contribuent au relèvement de la radio panafricaine.
2015, Le ministre de la communication du Gabon a déclaré qu'Africa N°1 a permis à des artistes d’être connus et s’imposer sur la scène internationale et qu'« Il n’y a aucune raison que 30 ans plus tard, que cette belle radio soit amenée à disparaître. Alors il y a des choix à faire. Il n’y a pas d’autres alternatives ». Il est vrai qu'en Afrique « un homme de parole » n'a pas exactement le même sens que chez nous!

Paroles et paroles…
2016, La journée mondiale de la radio a été célébrée le samedi 13 février à la maison Georges Rawiri cela en présence du ministre de la communication. Grand absent de cette commémoration, la radio panafricaine Africa N°1, confrontée toujours à des problèmes de fonctionnement. Son passif est estimé à 22 milliards F CFA.
Quelques jours plus tard, l’État a marqué son accord pour que 150 millions F CFA soient injectés chaque mois par l’État gabonais pour payer les salaires des employés.
Les fonds serviront également à faire fonctionner le comité de privatisation de la radio ainsi que les organes en charge du redressement judiciaire. L'arrivée de ces fonds à déjà permis quelques investissement et surtout améliorer les conditions de travail.
Le 7 juillet 2017, Radio Africa n°1 semble avoir trouvé un repreneur: Le cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, émir du Qatar compte installer son antenne à Libreville sur les installations de la radio africaine en vue de son expansion en Afrique. Rien ne se concrêtise.
2018, L'état gabonais arrive a se séparer de l'investisseur libyen.

Africa n°1 Paris.
Heureusement les déboires du Gabon n'ont pas trop affecté l'antenne parisienne qui exploite le nom et le logo d’Africa n°1 appartient à « Afrique Media », société de droit français. C'est Dominique Guihot qui a racheté à la SOFIRAD l'antenne parisienne de Africa n°1. La société gabonaise ne détienait que 20 % des parts dans la société française.
L'échange de programmes entre les sociétés a vite été terminé, mais Paris devait payer des droit au Gabon pour l'usage du nom.
Depuis le 16 mai 2017, Africa n°1 Paris a été autorisée de changer son nom en Africa Radio. Cette nouvelle appellation dispense Paris à devoir payer au Gabon les droits d'utilisation de la marque pour une utilisation de la marque en Afrique.
Le changement de nom permet à l'entreprise française de se développer en Afrique.
Une licence vient d'être accordée par la Côte d'Ivoire pour l'exploitation d'un émetteur FM.
D'autres pays sont en négociation dont le Congo et un centre de production est prévu en Afrique d'ici à 2 ans.

par **Mhz** Dim 21 Jan - 19:05

[size=32]Libye:
Les pérégrinations de Kadhafi en radiodiffusion[/size]

La Libye a toujours été très active au niveau national et international. Kadhafi s'est toujours fait distinguer par ses initiatives en matière de radiodiffusion.

Des initiatives à travers la méditerranées et l'Afrique qui se sont soldées par des flops financiers, engagements non respectés et autres combines dont il avait le secret !

Radio Northsea International

RNI a fermé le 31 août 1974 après avoir été diffusé au large des côtes européennes depuis janvier 1970. Après une tentative de vente en Italie à Radio Nova, c'est finalement Kadhafi qui rachète le Mebo 1 et le Mebo 2.

Il engage également l'ingénieur radio Robin et le demi-frère d'Edwin Bollier, propriétaire de RNI. Le navire mebo 2 sera rebaptisé Al Fatah et le Mebo 1 sera rebaptisé Almasira. Les navires ont été remis en état et équipe de 5 émetteurs : 2 en ondes moyennes, 2 en ondes courtes, et un en FM. Les deux navires se rendent à Tripoli le 8 février 1977.

Le Mebo 2 a diffusé Radio Jamharia, la Voix Arabe, Libye International en anglais et la Radio Saint Coran jusqu'en 1980.

Les Almasira et El Fatah ont fini leurs vies en étant utilisés comme cible pour les exercices pratiques par la marine libyenne en 1984. Ils ont été coulés dans le golfe de Sidra, en Méditerranée.

La Voix de la Méditerranée

1988, Le relais de la Deutsche Welle à Malte accueille une nouvelle radio : La Voix de la Méditerranée : C'est un projet conjoint des gouvernements de Malte et de Libye. La station diffusait quatre heures par jour en anglais et arabe sur ondes courtes. La mission de la station est de promouvoir la culture méditerranéenne, principalement la culture et de l'identité maltaise. L’identité devient très vite Libyenne. 1990, Radio Méditerranée arrête ses émissions

1996, La voix de la Méditerranée a transféré ses émissions au centre émetteur de la RAI en Italie et a loué des émetteurs en Russie y laissant des ardoises.

En 1999, la Voix de la Méditerranée confirmait un projet de développer ses émissions en langues étrangères, avec notamment des programmes supplémentaires en français et de lacer des émissions en espagnol mais ces projets ont été abandonnés en 2002 et le gouvernement Libyen n'assumait plus sa part de financement. Ces malversations ont déclenché un scandale au Parlement. L'ardoise à charge du gouvernement de Malte était de deux millions d'Euro, ce qui mis un terme à la station et ses 13 employés ont reçu des lettres de résiliation et l'assurance qu'ils recevront tous les indemnités de licenciement. Rien ne fut payé.

Afrique n°1.

En 2003 RFI renonce à reprendre la station. L’État Gabonais doit se trouver un nouveau partenaire, la Libyen Jamahirya Broadcasting se présente en 2006 et a mis 5 millions de dollars sur la table pour reprendre les parts détenues par la Société financière de radiodiffusion française. De son côté, l'État a apurer le passif de la société et a payer les droits et indemnités dus à 50% des employés qui ont été licencié.

La L.J.B. prend la majorité en 2007. L’État gabonais ne détient plus 35% des parts et 13% sont détenues par des privés gabonais. Rien ne bouge en ce qui concerne le réseau : le redéploiement promis par les Libyens n'arrivera jamais ! Seul un émetteur a été ajouté en 2010 à Tripoli, le fief du nouvel actionnaire.

En 2010, le gouvernement annonce l'arrivée d'un nouvel actionnaire : La LJBC à cédé sa participation à la société « Afrique des médias et d'édition » du Libya Africa Portfolio : fonds d’investissements tenu par le directeur de cabinet de Muammar al-Kadhafi. Et puis plus rien. Les investissements prévus n’ont pas lieu.

Voix de la Libye Libre

Par la suite ce n'est plus Kadhafi qui menait la danse mais les forces anti-kadhafi. Une radio a été lancée dès le début de la guerre civile la « Voix de La Libye Libre » ( en arabe : ØµÙˆØª Ù„ÙŠØ¨ÙŠØ§ Ø§Ù„ØØ±Ø

Sawt Libya al-Hurra ). L'exemple a été suivi par de nombreuses stations contrôlées par les différentes stations rebelles. La plupart de ces stations ont utilisé les anciennes installations de la radio d'état.

par **Mhz** Dim 21 Jan - 19:08

Madagascar:
Radio Nederlands Worldwide à Talata-Volonondry

Suite au succès de la station de Bonaire, Radio Netherlands Worldwide a installé un relais à Madagascar.

Radio Netherlands Worldwide voulait s'implanter dans la région de l'Océan Indien, leur premier choix se portait pour l'Afrique du Sud, vu que l'on y parle le néerlandais, mais la politique de l'Apartheid les en a dissuadés.

Le choix s'est finalement porté sur la république malgache: La station relais de Madagascar est située Talata-Volonondry au nord-est d’Antananarivo, la capitale de l'île.

Sur une superficie de 100ha environ, ce centre prenait en charge les émissions vers l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Indonésie et même l'Amérique du Sud et l'Australie.

Les émissions des studios d'Hilversum étaient reçues à Tana via les satellites.

A sa construction, le centre dispose de deux émetteurs de 300 kW et de 13 antennes.

Par la suite, le réseau d'antennes fut complété si bien que le centre émetteur dispose aujourd'hui de

15 antennes rideaux 6 à 26 MHz vers l’Afrique et l'Asie.
Une antenne log-periodique rotative permettant la diffusion de 6 à 26 MHz dans toutes les directions. Cette dernière peut être utilisée avec une très bonne couverture pour les régions voisine d'Afrique.
Deux antennes dipôles pour couvrir l'île de Madagascar dans les bandes tropicales des 90 et 75 et ondes courtes des 49 et 41 mètres.

2012, Alors que Radio Netherlands Worldwide prenait la décision de mettre fin à ses activités en ondes courtes à Madagascar et aux Antilles suite à des coupes budgétaires, l'équipe à Madagascar a estimé qu'il était souhaitable de poursuivre ces services. L'exploitation de la station de Talata-Volonondry à Madagascar est cédée à la société Malagasy Global Business (MGLOB).

Constituée par l'ancien staff du relais de Radio Netherlands Worldwide, « Malagasy Global Business S.A. » est une société de droit malgache qui offre des services d'ingénierie dans le domaine des télécommunications et de l'énergie électrique.

Le 6 octobre 2012, une nouvelle convention a été signée entre le Ministre de la Communication du gouvernement de Madagascar et la société MGLOB, permettant à celle-ci de continuer à émettre à partir de Madagascar. La station occupe 15 personnes et la concession a été renouvelée en 2015.

Parmi ses clients, nous trouvons : NHK Radio Japan, BBC World Service, Deutsche Welle, Radio Vatican, Adventist World Radio et Free Press Unlimited. Il semblerait que les affaires se portent plutôt bien et que la station loue entièrement ses émetteurs au point de refuser des clients depuis l'arrêt de la station d'Afrique du Sud.

par **Mhz** Dim 21 Jan - 19:10

Madagascar:
MWV, Madagascar World Voice à Mahajanga.

10 ans pour construire une station de radio.

MWV est sous le patronage du World Christian Broadcasting ou WCB qui est une ONG américaine non lucratif installée en Alaska, aux États -Unis. World Christian Broadcasting a été fondée en 1976 et a pour vocation l’évangélisation du monde.

L'association disposait depuis 1983, d'une station sur ondes courtes aux États -Unis, KNLS à Anchor Point en Alaska, mais elle avait des difficultés à couvrir certaines parties du monde. La construction d'un relais à Madagascar, au large de la côte sud-est de l'Afrique fut envisagée au début 2004.

World Christian Broadcasting (WCB) a reçu l'autorisation de mettre en ondes sa nouvelle station à Madagascar : Une station sœur de ses émetteurs KNLS en Alaska afin de couvrir les 2/3 de la terre qui ne pouvaient être couverte depuis l'Alaska.

La licence fut accordée sous le nom de Madagascar World Voice (MWV). La construction a commencé en 2006 à Mahajanga, Madagascar. Il se trouve sur le côté ouest de l'île, à plus de sept heures et à plus de 550 km du site de longue date Talata-Volonondry, l'ancien centre émetteur de Radio Nederland aujourd'hui privatisé :M GLOB qui diffusent de nombreuses stations dont Radio Vatican, RFI, la BBC, la Radio japonaise et beaucoup d’autres stations émettent toutes en relais.

L'instabilité politique locale et les coups d'État ont occasionné des remises en cause et des retards dans la construction de la station. Le bâtiment de l'émetteur attendait la livraison du nouvel équipement.

Finalement, neufs en plus tard, la situation politique s'étant stabilisée, les deux émetteurs 100 kW de World Christian Broadcasting ont été chargés sur un cargo dans le port de Houston le 12 janvier 2015. Au prix de 1 000 000 $ par émetteur, la station n'avait pas pris le risque de les expédier plus tôt. À cela s'ajoutait les générateurs diesels. Le réseau d'antenne comprend 3 antennes rideaux : une à l'ouest, une au nord et la troisième à l'est.

Ce n'est que dix ans après la pose de la première pierre, le jeudi 19 mai 2016, que l’inauguration de la station relais ondes courtes Madagascar World Voice (MWV) a été effectuée à Marohogo Amparemahitsy Mahajanga. Le Ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions Razafindambo Andrianjato Vonison accompagné du Ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique Nepatraiky Rakotomamonjy André, ainsi qu’une délégation américaine venue des États-Unis étaient présents lors de la cérémonie.

MWV s’implique également à des œuvres sociales au niveau de sa commune d’implantation : C'est d'une grande importance socioculturelle, mais aussi pour l'emploi.

Après une période d'essais d'un mois, les deux émetteurs 100 kW de Continental Electronics à Dallas diffusent au départ, en six langues: l'arabe (couvrant tout le Moyen-Orient), l'espagnol (pour l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, plus les pays hispanophones d'Afrique), l'anglais avec un son africain (pour le continent africain), le chinois (Vers la Chine occidentale), russe (pour les régions peuplées de la Russie occidentale, y compris Saint-Pétersbourg et Moscou), et anglais international (pour l'Inde et les pays voisins où l'anglais est une deuxième langue).

Début janvier 2019, Madagascar World Voice a dû arrêter ses émissions, suite a une tempête qui a entraîné un incendie et la destruction d'un transformateur. Les émissions ont été suspendues dans l'attente de l'arrivée d'un nouveau transformateur, indisponible sur l'île. Après réparation, les émissions ont pu reprendre normalement.

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:26

Mali:
Le champion toutes catégories de l'aide internationale

La radio du Mali a bien négocié les aides internationales.

C'était au temps des colonies.
Le Mali a connu sa première radio appelée Radio Soudan sous l’administration coloniale, inaugurée le 1áµ‰Ê³ juillet 1957.
Modibo Keïta, alors maire de Bamako et futur Président de la République du Mali, inaugure Radio-Soudan.
Elle était gérée par la société de Radiodiffusion de la France d’outre-Mer et ne comprenait alors qu’un studio, une cabine technique et avec un émetteur de 1 kW. Elle fonctionnait avec un effectif de huit personnes.

En 1960, l’indépendance du Mali.
Radio Soudan devient la Radiodiffusion Nationale du Mali.
Le dispositif technique était composé de:
Un centre émetteur situé sur la route de Sotuba comprenant
Deux émetteurs tchèques TESLA en ondes moyennes de 30 kW chacun.
Deux émetteurs tchèques TESLA en ondes courtes :
1 de 18 KW pour desservir les régions de Kayes, Sikasso et Gao ;
1 de 50 kW pour diffuser le programme spécial vers l’Europe.
Ce Centre a été déclassé dans les années 70 et un émetteur de 4 kW en ondes moyennes installé à Mopti servait de relais pour le programme national.

Bienvenue à la Chine !
À la fin des années 60, un centre émetteur Radio a vu le jour sur la route de Kati qui comprend quatre émetteurs en ondes courtes de 50 kW chacun.
Ce centre, appelé ensuite « Bamako I », est le fruit de la coopération avec la Chine.
En échange de sa construction, la Chine se réservait deux des quatre émetteurs pour relayer les programmes de Radio Pékin, les deux restants relayaient le programme national du Mali.

La timide aide française.
La même année, deux nouveaux studios furent inaugurés au centre de production de Bozola, grâce à la coopération française.

L'aide allemande.
1982, Un second centre émetteur Radio est mise en service sur la route de Kati à proximité de Bamako I. Bamako II, il est composé d’un émetteur de 100 kW en onde moyenne sur 540 Khz et un émetteur de 100 kW en ondes courtes à dirigé vers le Nord.
Il est fruit de la coopération de la République Fédérale d’Allemagne.

L'aide de la Libye.
En 1983, la coopération entre la Libye et le Mali a permis un financement par la grande Jamahiriya des premières antennes de télévision au Mali et la naissance de la RTM.
Près de la Radio, un studio de 100 mètre carré, une régie, une salle technique équipée et un groupe électrogène sont installés.
La diffusion est assurée par un émetteur 10 kW avec un émetteur de secours de 1 kW, un système d’antenne sur un pylône de 150 m et un groupe électrogène à 7 Km des studios.

La Malaisie à la rescousse !
Grâce à la Malaisie en 1984, le centre de production télévision reçoit un ensemble de montage et de reportage en vidéo légère.

Retour de l'aide française.
En 1985, un car de reportage à trois caméras couleur, un véhicule léger et un ensemble de reportage ENG, un banc de montage et de diffusion en Secam ont été offerts par la France.
L'année suivante, l'aide française installe deux émetteurs de 10 kW à Ségou, et la liaison hertzienne Bamako-Ségou.

Voici la coopération italienne.
En 1988, deux émetteurs alimentés par énergie solaire de 10 kW chacun, sont installés à Koulikoro, situés sur la rive droite du fleuve Niger à Gouni. La même année une station de Radio Rurale de 1 KW est installée à Kayes avec l’aide de la coopération italienne. Elle comprend deux studios avec un émetteur FM de 10 kW (92,2 MHZ). La liaison du studio vers le centre émetteur situé sur la colline de Papara est réalisée par un émetteur FM d’1 kW. Elle fut équipée d’un émetteur FM de 10 kW en 1992.

La France distribue ses programmes.
En 1990, une antenne satellite a été installée à Bozola, ce qui permis à la coopération française d’envoyer par voie aérienne ces programmes à la Télévision Nationale par satellite. Les retransmissions françaises représentent 45 % de ses programmes.
En 1990 également, un émetteur de 1 kW est installé au centre OPT à Sikasso pour établir la liaison Hertzienne avec Bamako.

La révolution du 26 mars 1991
La révolution change le paysage audiovisuel du Mali et autorise l'implantation de radios privées. Cette arrivée oblige la radio d’État à affronter cette nouvelle concurrence
Il faut attendre 1992 pour avoir la réalisation à Mopti d’une station régionale de Radio qui comprend deux studios et un émetteur FM de 10 KW (94,4 MHZ). Il y a eu aussi un émetteur de Télévision de 1 kW non relié au réseau Hertzien. L’ensemble est situé à mi-distance entre Sévaré et Mopti.
Avec l’installation des nouveaux centres TV-FM, la Radio Nationale couvre environ 96 % de la population du pays.

Retour de l'Allemagne…
Le 21 septembre 2001, le nouveau bâtiment de la Radio Nationale, grâce à la coopération allemande, a été inauguré. Il comprend cinq cabines techniques dont une cabine avec multi-piste pour la production des artistes, quatre studios dont un pour la multi-piste et la régie B.

Retour en force de la Chine.
En 2007, la Chine signe un important protocole d’une durée de 10 ans (2007 – 2017). Ce Protocole porte dans un premier temps, sur la location à la Chine par le Mali, de deux émetteurs à ondes courtes de 100 kW chacun du Centre Émetteur Bamako 1, Route de Kati, pour la rediffusion des programmes de Radio Chine Internationale vers l’Afrique.
En échange la Chine s'engage à la construction d’un immeuble de la Radio-Télévision, la fourniture, l’installation et la mise en service d’un émetteur à ondes courtes de 50 kW pour la radiodiffusion du Mali, route de Kati.
Les frais pris en charge permettent également la fourniture des pièces de rechange, l’assistance technique du Centre Émetteur de Bamako 1, Route de Kati, et quatre stations FM de Kayes, Mopti, Sikasso et Ségou pendant toute la durée de la location.

2015, la production et la diffusion se scindent
La RTM avait la charge des programmes et de leurs diffusion.
Suite à l'arrivée du numérique, le gouvernement a jugé plus favorable de séparer les 2 fonctions : la production et la diffusion.
C'est ainsi que l'on créa l’Office de Radio-Télévision du Mali et ensuite la Société Malienne de Transmission et Diffusion Société Anonyme, SMDT-Sa.
Dès lors, l’ORTM fut scindé en deux structures qui évolueront ensemble. Désormais, l’ORTM s’occupera de la production et la SMDT de la diffusion. 197 agents dont 71 fonctionnaires, 55 conventionnaires de l’État, 69 contractuels de l’ORTM et 2 collaborateurs ont été transférés à la SMDT.
L'indépendance de la diffusion vient de permettre la signature d'accords avec d'autres diffuseurs comme Medi1

2018 fin du protocole avec la Chine
La radio du Mali est toujours présente sur ondes courtes. Par contre, les émissions de Radio Chine Internationale ne sont plus diffusées depuis Avril 2018. On a parlé de problèmes techniques, en réalité le contrat de location se terminait de plein droit.
Le contrat a été renouvelé et des travaux de modernisation ont été entrepris.

2019 Radio Chine Internationale, le retour !
Les centres émetteurs de RCI et de l'ORTM ont fait peau neuve et est de retour sur les ondes, le budget de l'ORTM va être augmenté de 21,32% pour le nouvel exercice

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:30

Maroc:
La Voix de l'Amérique à Tanger

De 1949 à 2008, Voice of America a diffusé ses programmes depuis son relais de Tanger au Maroc.

1948 Après le navire USS Texas, les Américains « débarquent » !
Après avoir diffusé au large de Rabat, à bord de l'USS Texas, la VOA s'installe à Tanger.
Dès l'accord des autorités, le centre relais est en construction. En réalité, ce sont deux centres qui sont construits à 10 kilomètres de distance :
RECEIVER PLANT : Au kilomètre 9 sur la route nationale 1, vous aviez le centre de réception qui capte les émissions diffusées depuis le centre émetteur de Bethany dans l'Ohio aux États-Unis.
TRANSMITTER PLANT : Au kilomètre 21 sur la route nationale 1, vous aviez le centre émetteur.

1949 Inauguration du centre relais de Tanger.
La VOA Tanger dispose de 4 émetteurs de 100 kW et de 2 émetteurs de 50 kW et de 27 antennes. Le budget est de 6 millions d’US $

1956 La conférence de Fedala.
Tanger, zone internationale est rattachée au Maroc. La régularisation du statut des installations actuelles de radio VOA à Tanger et de l'autorisation de procéder à l'installation d'émetteurs de grande puissance a été suspendu pendant de nombreuses années. Ce retard a bloqué les travaux alors que des budgets avaient déjà été attribués.

1959 Signature d'un accord provisoire
Le 31 décembre, un agrément est signé, étendant l'autorisation d'émettre jusque-là fin 1963 en contrepartie, le Gouvernement marocain peut disposer d'un émetteur 80 heures par semaine pour Radio Maroc.

1960 Guerre d'Algérie.
Radio Maroc veut céder une partie de son temps d'antenne sur les émetteurs de la VOA à des opposants algériens. Les émissions doivent commencer le 30 avril à raison de 21 h/semaine. Face aux protestations françaises et aux résistances américaines, c'est Radio Tanger qui diffusera les émissions du FNL « la voix de l’Algérie libre et combattante »

1973 Amélioration des antennes.
A défaut de pouvoir construire un nouveau centre, VOA Tanger améliore ses antennes.
Il est à noter que pendant les travaux, dans le plus grand secret, c'est le centre émetteur O.R.T.F. d'Issoudun qui diffusait les programmes à la place de Tanger : Le centre de réception de Limours assurait la réception du signal venant du centre émetteur de Bethany aux USA et l'envoyait par ligne de modulation vers Issoudun via le CDM de Paris.

1984 Mise en service de liaisons par satellites
Le Transmetteur Plant de Tanger est équipé pour la réception des programmes par satellites. Après avoir encore diffusé sur ondes courtes pendant quelques mois (backup du feed satellite) le centre de Bethany dans l'Ohio a été désaffecté et le personnel du Receiver Plant de Tanger a été affecté au centre émetteur. Le centre émetteur de Bethany est devenu le musée de la V.O.A.

1984 Négociations pour l'installation d'un nouveau relais
Le Gouvernement du Maroc accorde l'autorisation pour la construction d'un nouveau centre. L'accord prévoit que l'ancien centre émetteur devient propriété de l’État marocain qui compte l'utiliser pour la radiodiffusion et les transmissions point à point et que la VOA fournira de deux nouveaux émetteurs ondes courtes. Le budget estimé pour l'ensemble est de 115 millions de $ US

1990 Les travaux peuvent commencer
À Briyech, à environ dix kilomètres de l'ancienne station de relais, les autorités américaines prennent possession d'un terrain de plus de 4,5 km².

1993 Début de la nouvelle station VOA Tanger
Le centre dispose de 10 émetteurs ondes courtes 8 Marconi de 500 kW et la salle des émetteurs peut en accueillir deux supplémentaires. Les émetteurs sont conçus pour pouvoir aussi émettre à puissance réduite (250 kW) et peuvent fonctionner en bande latérale unique.
Les antennes permettent de couvrir l'Europe de l’Est, l'ouest de l'Union soviétique, le Moyen-Orient, l'Asie du Sud et de l’Ouest ainsi que l'Afrique centrale.
L'investissement est de 200 millions de US$

1994 Le centre est mis à l'honneur !
À l'occasion de l'Européen DX Council Conférence à Paris, l’Amérique rafle la vedette à la France et le relais de Tanger diffuse une émission expérimentale en stéréo sur ondes courtes pendant la soirée du 20 mai
Un émetteur de 50 kilowatts raccordé à une antenne log périodique orientable.
Le canal gauche est diffusé dans la bande latérale inférieure et le canal droit est diffusé dans la bande latérale supérieure. L'écoute pouvait se faire, à défaut de radio compatible, avec 2 récepteurs B.L.U.
Cette « innovation » était plus médiatique que technique, elle est restée sans lendemain.

2008 Fermeture du centre.
Pour des raisons budgétaires l'I.B.B. ferme la station de Tanger. Les émissions sont réparties entre les autres centres de la VOA.

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:33

Maroc:
Radio Tanger sur les ondes depuis 1935.

La survivante des stations privées de la zone de Tanger

Une histoire plus ancienne.
Du même nom une station avait déjà été exploitée avant-guerre ses débuts remontent à 1935! Une station reprise et exploitée à partir de 1939 par Charles Michelson que l'on retrouvera ensuite à TMC et Europe, Radio Tanger. L’ancienne station Radio Tanger devenue Radio Impérial de la SOFIRAD était une station pro française et... comme nombre de stations exploitées par la Sofirad, elle est tombée en désuète!

Un Américain à Tanger.
En 1946, un historien et ancien journaliste du Washington Post, l’Américain, Herbert Rutledge Southworth lance une nouvelle station Radio Tanger International, Installée dans de spacieux locaux, rue Goya

Une station commerciale… une de plus !
Radio Tanger a une vocation commerciale dans une région où la publicité est autorisée et où le monopole d’État n’existe pas. En Radio, c’est même l’anarchie totale favorisée par les différents états qui se partagent l’administration du protectorat de la zone de Tanger
Le gâteau publicitaire est à partager entre plusieurs stations : Radio Dersa Tétouan, Pan American et les différentes déclinaisons de Radio Africa.

Des programmes de qualité.
Radio Tanger International émet en quatre langues : français, espagnol, anglais et arabe. Des programmes musicaux, des dédicacés entrecoupés de bulletins d’information réalisé par les meilleurs journalistes et correspondants locaux. Il faut dire que le patron était un grand journaliste. La station a comme cible les habitants du nord du Maroc. Son audience est considérable.

Le soutien du Sultan Mohammed V
Le patron de la station, Herbert Rutledge Southworth, est un amoureux de la liberté, un critique acharné du régime du général Franco et un anticolonialiste.
C’était la station favorite du Sultan se rend même aux studios en 1949 et y prend la parole, au grand dam des autorités coloniales.

La voix du Mouvement National.
Pendant l'exile de Mohammed V à Madagascar, RTI continue son soutien à la monarchie et offre ses services au Mouvement National. Radio Tanger se charge de transmettre des messages codés.

Le retour du Roi.
En octobre 1955, Radio Tanger International fait le scoop : Lors du retour du Souverain, pendant l’escale du Sultan à Nice, un journaliste de Radio Tanger l'interview en direct.
Le régime monarchique rétabli, Mohammed V s'est rendu dans les studios de RTI.

La lutte anticoloniale se poursuit.
La station prend part à la lutte pour l'indépendance en Algérie et en Mauritanie.

Fin des stations privées.
À la suite d’un décret royal du 19 mai 1959, qui impose le monopole d’État de la radiodiffusion sur tout le territoire, les autres stations disparaissent et Radio Tanger est nationalisée.
Elle déménage et prend pour quelques années le nom de « Sawt Al Maghrib » (La voix du Maroc).

Une radio indépendante avant l’heure.
À partir des années 1960, l'État ne supportait aucune voix discordante, ni dans la rue, mais encore moins dans les médias. L’ex-Radio Tanger International a conservé un statut particulier et une indépendance rédactionnelle assez large : elle parlait de sujets qui fâchent : pauvreté, enseignement désastreux, santé et ses programmes s’adressaient à la classe défavorisée, la base ouvrière

Des sujets qui fâchent
En juillet 1971, alors que le coup d’État de Skhirat bouleverse le pays, Radio Rabat lit le communiqué des putschistes annonçant la fin du Roi. Quelques instants après, c’est Radio Tanger qui annonce que le roi Hassan II est encore le maître du pays et dénonce le putsch raté.
Quatre ans plus tard, en 1975, elle dépêche le célèbre Mohamed El Gharbi pour couvrir la Marche verte.

La fin du monopole.
L’arrivée de Médi 1 en 1981 puis la libéralisation du champ médiatique vont lui porter un coup dur. La radio est progressivement marginalisée.
Elle n’émet plus depuis le quartier Bani Makada et ne passe plus que sur les ondes régionales. Sa diffusion sur fréquence nationale ne s’opère que de 23 h à 5 h du matin. Ses revenus publicitaires fondent comme neige au soleil.
À partir des années 1990, la station devient une branche de la SNRT (ex-RTM).

Radio Tanger fête ses 73 ans cette année
Située au fameux quartier le Prince Moulay Abdellah, Radio Tanger est considéré comme l'un des monuments qui marquent l'histoire de la ville du détroit. Les responsables de cette station sont fiers de leur passé et chaque année, une programmation spéciale est mise en onde pour fêter l’anniversaire.
Radio Tanger fête, cette année, ses 73 ans et son 62áµ‰ anniversaire de visite historique du roi Mohammed V dans ses locaux.

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:36

Maroc:
WTAN, The Voice of Tangier... future TWR

La station qui porta Trans World Radio sur les fonts baptismaux.

Dans la multitude de stations présentes dans la zone International de Tanger, il y avait une station qui utilisait un indicatif américain, c’était WTAN.

La station appartenait à l’International Evangelism Inc. qui était installée à Greensboro, en Caroline du Nord aux Etats-Unis.
Son Président était Paul E. FREED qui sera le fondateur de Trans World Radio. Paul E. FREED est le fils de Ralf FREED, un missionnaire actif en Espagne et en Afrique du Nord.
Installée en février 1954, WTAN diffusait ses programmes en français anglais et hébreu. The Voice of Tangier n’avait qu’un seul émetteur ondes courtes de 2,5 kW et d’une simple antenne. The Voice of Tangier louait aussi à certaines périodes les émetteurs de Radio Tanger International.

En 1955, la station diffusait aussi en allemand, portugais, russe, yiddish et tchèque. Elle diffusait parfois sous d’autres noms comme « Voice of International Evangelism » pour dissimuler son lieu d’émission.

En 1956, l’émetteur installé en 1954, a été remplacé par un émetteur de 10 kW, et l’antenne a été remplacée par trois antennes rideaux directionnelles orientées vers le Nord, l’Europe Centrale et le Moyen-Orient.
Quelques mois après, un second émetteur de 10 kW a été ajouté.

En 1957, avec la collaboration de nombreuses églises évangéliques locales, les langues suivantes ont été ajoutées : norvégien, polonais, estonien, letton, lituanien, slovaque, serbe, croate, bulgare, roumain, ukrainien, italien, albanais, grec, arménien, néerlandais, finlandais.

À la fin de 1959, comme toutes les stations de la zone internationale de Tanger, The Voice Of Tangier a dû arrêter ses émissions.
Paul E. FREED s’est alors tourné vers Radio Monte-Carlo pour diffuser des émissions religieuses sous le nom de Trans Word Radio.

Radio Monte-Carlo n’était pas enthousiasme, car elle considérait le projet comme étant éphémère et à fixer de conditions irréalistes : En gros, il devait payer l’achat et l’installation de l’émetteur ondes courtes de 100 kW, qui restaient la propriété de RMC et était contraint de le louer
À défaut d’autre solution, le pasteur a fini par accepter les conditions imposées par RMC.

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:38

Maroc:
Radio Africa: Les aventures de Trémoulet au Maroc

Monopole de la Radio en France, situation compliquée en Andorre. Trémoulet va à Tanger!

Trémoulet au Maroc.
Arrivé au Maroc en 1949, il rachète le poste privé espagnol "Radio Ibérica" et le transforme en Radio Africa Tanger qui diffuse sur ondes courtes. Par la suite Radio Africa Tanger se déclinera en Radio Inter Africa et Radio Africa Maghreb.
Les émetteurs sont au nombre de cinq :
Pour Radio-Africa-Maghreb, la station est installée à Tahardaz à 30 km au sud-ouest de Tanger en bordure de l’Atlantique., deux Brown Boveri de 10 kW ondes courtes, un émetteur ondes moyennes 100 kW sur 935 kHz
Pour Radio-Africa-Tanger, il semblerait que le centre émetteur était installé au sud-ouest de Tanger, près de l’actuel CHU. C’était un émetteur ondes moyennes de 12 kW sur 593 kHz. Un émetteur TEC de 5 kW ondes courtes a été mis en service en 1959.

Une radio en peine expansion.
Trémoulet a un grand avantage, il connait le marché vu qu’il avait une station avant-guerre et il bénéficie de l’apport de sa régie parisienne Publi-Ondes.
Outre la publicité, Radio Africa a d'autres rentrées d'argent: Il loue également les émetteurs à d'autres diffuseurs : À partir de mars 1952, les programmes publicitaires suédois ont été diffusés par Dux Radio à Stockholm, une entreprise de media, publicité et fabricant de récepteurs.
Dans les années 50, l'International Broadcasting Association IBRA Radio louait les émetteurs pour diffuser des émissions religieuses en espagnol, portugais, italien et arabe.
Les émissions en arabe ont très vite été supprimées suite aux protestations des musulmans. Après avoir

La souveraineté du Maroc.
Au 31 décembre 1959, le Maroc impose à toutes les stations privées de l’ancienne Zone Internationale de Tanger de cesser leurs émissions. La radio marocaine souhaite reprendre les installations mais Charles Michelson ne l’entend pas cette oreille. Il démonte et déménage clandestinement les installations. Le matériel est transféré à Radio Andorre en transitant par l'Espagne.
Outre le matériel et le personnel qui a été transféré en Andorre, un client les a suivi: La station religieuse de l’International Broadcasting Association IBRA Radio souhaitait diffuser des émissions nocturnes sur l'émetteur de Radio Andorre.
Diffuser des émissions religieuses protestantes depuis Andorre signifiait pour le coprince d'Andorre et Évêque de Seu d'Urgel vendre son âme au diable. Le projet d'émission fut très vite abandonné!
L’émetteur de Radio Africa Tanger de 100 kW prendra le chemin des Antilles et fut réinstallé à Montserrat pour Radio Antilles.

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:40

Maroc:
Radio Dersa Tétouan, la radio de Franco à Tanger

Radio Dersa Tétouan, la radio pour tous, comme elle le proclamait.

A l’origine, une station radioamateur.
La radio commence à émettre dans le protectorat espagnol du Maroc en 1934, avec des émissions de musique et d'informations.
C’est de cette station radioamateur sur ondes courtes, EA9AH, que Franco profita pour proclamer son régime de coup d'État, peu après le début de la guerre civile.
En 1939, l'émetteur ondes moyennes ondes moyennes de 5 kW et le mât de 45 mètres de haut arrivent à Tétouan, sous le contrôle de la Falange espagnole.

Service de presse et de propagande
En 1941, la station devint dépendante du Haut-Commissariat dans ce qu'on appelait alors "Service de presse et de propagande".
Soutenue par Franco, elle finit par devenir la station de radiodiffusion du protectorat espagnol en 1948 sous le nom de "Radio Tétouan", "La voix de l'Espagne en Afrique". La station diffusait sur ondes moyennes, avec un émetteur de 500 w.
En 1947, suite à la réorganisation administrative, la société "Torres Quevedo" devient concessionnaire des télécommunications dans le Protectorat. L e Khalifa attribue l'exploitation du service de radiodiffusion à Torres Quevedo.

« Radio Tétouan » devient « Radio Dersa »
Radio Dersa, avec son slogan "La station pour tous", a commencé à travailler avec la programmation et les horaires de Radio Tétouan à partir de 1950, et a poursuivi ses émissions dans les deux langues, l'arabe et l'espagnol.
En 1954, le nouveau propriétaire développe la radio.
L’émetteur de 5 kilowatts 904 kHz est remplacé par un émetteur de 20 kW installé sur le Mont Dersa, à 560 mètres d’altitude. L’antenne est améliorée.
De cette manière, sa couverture était entièrement garantie sur toute la zone du protectorat espagnol, au sud de la péninsule et à l’est vers Ceuta et Melilla.

Arabe, Espagnol et Berbère.
En 1955, le centre émetteur dispose de trois émetteurs. Elle est maintenant en mesure de réaliser des programmations simultanées en arabe, en espagnol et en berbère. Les émetteurs ont une puissance de 20 kW sur 827 kHz, 5 kW sur 917 kHz et 250 w sur 6067 kHz.
Radio Dersa, devient une des stations les plus populaires d’Afrique du Nord.
La radio ne reçoit aucun subside, mais peut compter sur son club d’auditeurs : Quelque 3 000 inscriptions avaient déjà été enregistrées.

De Tétouan à Melilla.
En 1954, Radio Dersa veut s’installer à Ceuta. Torres Quevedo décide d'entamer des négociations avec la direction générale de la société "Mas, Bernaola y Compañía" en vue de l'acquisition de Radio Ceuta. Le 30 octobre 1955, un accord a été conclu entre les deux parties. La société 'Torres Quevedo' acquiert Radio Ceuta et la développe sur le plan technique et de la programmation.
Un autre accord a également été conclu avec Radio Melilla.

L’indépendance du Maroc.
Radio Dersa a continué d'émettre, avec une autorisation de plus en plus précaire des autorités.
Quatre ans après l’indépendance du Maroc, la station a été fermée le 31 décembre 1960, après la publication d'un dahir par le gouvernement marocain.
Le contrôle de la radiodiffusion est allé à l'État marocain qui a racheté les installations de Radio Dersa.
La société Torres Quevedo, quatre ans plus tard, a revendu Radio Ceuta et Radio Melilla.

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:42

Rwanda:
Relais ondes courtes de la Deutsche Welle à Kigali.

À l'indépendance le pays se tourne vers l'Allemagne pour un partenariat en matière de radio.

En 1963, un an après l'indépendance du Rwanda, le nouveau gouvernement rwandais a signé un accord avec la Deutsche Welle, permettant l'exploitation d'une station de relais à Kigali.
En contrepartie, Allemagne de l'Ouest fournirait une assistance pour le lancement de la radio nationale rwandaise « Radio Rwanda » ainsi que la création de la DW-Académie pour assurer la formation des journalistes et techniciens.

La station relais de DW à Kigali était située à proximité de la capitale à 1500 mètres d'altitude.

L'installation a été très laborieuse : Les deux ingénieurs envoyés sur place devaient bien souvent attendre des semaines, ou des mois, avant de recevoir la moindre pièce, il n'y avait rien sur place et tout devait être importé d'Europe.

1963, Un premier émetteur de 600 watts a été mis en service pour effectuer des tests. Faute de matériel, ils ont utilisé des arbres d'eucalyptus comme mâts d'antenne !

Mise en service opérationnel.

Le 24 octobre 1965, La station est opérationnelle: d'une technologie ultramoderne pour l'époque, elle dispose d'un émetteur Marconi modèle BD272 de 250 kW. Les antennes sont constituées d’une paire de rideaux avec réflecteur passif et d’un ensemble de radiateurs.

Une station réceptrice était installée à une trentaine de kilomètres du site émetteur, afin d’assurer la réception des programmes acheminés en ondes courtes par la Deutsche Telekom depuis l'Allemagne et de les retransmettre au site d’émission.

Au Rwanda la Welle emploi 15 ingénieurs et environ 60 employés et ouvriers rwandais.

En juillet 1969, un second émetteur Marconi modèle B6122 de 250 kW est mis en service ainsi que trois nouvelles antennes en rideau. La réception par ondes courtes fait place à la liaison satellite.

La Welle dans la tourmente.

1990, les tensions ethniques dans la région entre les Hutus et les Tutsis rivaux ont commencé. La situation sécuritaire est devenue précaire et un mur de 2,5 m. de haut est construit autour de la station.

Loin de s'imaginer la suite des événements Kigali se développe

Un programme de modernisation des anciens équipements vieux de 30 ans a été mis en place : Les Marconi furent remplacés par des émetteurs BBC/ABB modèle SK53C3-2P de 250 kW.

1993, deux autres émetteurs de même modèles furent mis en service avec quatre nouvelles paires d’antenne en rideau.

Les heures noires du génocide :

1994, le génocide a commencé : En quelques semaines, entre 800 000 et un million de Tutsis et Hutus modérés ont été brutalement massacrés.

Le site a fait les manchettes de la presse pendant le génocide. Les membres du personnel ont été pris au piège à l'intérieur de la station pendant des jours. Le personnel rwandais et les membres de leurs familles, c’était réfugié dans le centre, croyant qu'ils seraient plus en sécurité.

Deux tentatives d'évacuer la station par les militaires américains et belges ont échoué. Cependant, Une semaine plus tard, les forces spéciales belges, soutenus par des chars, ont réussi à rejoindre la station, mais ils n'étaient en mesure d'apporter que les 11 membres du personnel allemand et leurs familles. Le personnel rwandais et leurs familles ont dû rester sur place. Peu de temps après l'évacuation, l'armée rwandaise a pris d'assaut la station.

Lourd bilan du génocide.

Août 1994 de retour à Kigali, ce fut un spectacle horrible qui attendait le personnel allemand de la station : Ils y ont trouvé les corps mutilés de leurs collègues rwandais et de leurs familles, tous étaient morts dans le centre. Près d'une centaine de personnes ont été tués dans le génocide à la station relais Kigali Deutsche Welle

Remise en ordre et automatisation.

Dans les années qui ont suivi, la station a été remise en service et automatisée : le personnel technique a été réduit et occupés uniquement aux travaux d'entretien.

Développement du DRM

2007 ; Les plaies pansées, la Welle se tourne vers l'avenir et se lance dans la diffusion en DRM à Kigali. Cette émetteur aurait eu une puissance de 80 watts.

Le Gouvernement et la Welle font les comptes.

Il faut savoir qu'en 1965, à la signature du bail emphytéotique de 49 ans, le terrain qui avait de 75 hectares et était à 15 km du centre-ville. Suite au développement de la ville, cinquante ans plus tard, la station se trouve dans la proche banlieues. La spéculation est forte et le prix du terrain a explosé dans ce quartier de Kinyinya.

La négociation avec le gouvernement rwandais était difficile. Du côté de la Welle l'exploitation coûtait 3 millions €. À cela s'ajoutait les problèmes sécuritaires.

La fin de la station.

Le contrat n'a pas été renouvelé. C'est ainsi qu'après avoir interrompu l'utilisation de ses stations de relais de Trincomalee au Sri Lanka et de Sines, au Portugal, la Welle se prépare à quitter le Rwanda.

La DW a cessé d'émettre à partir de Kinyinya le 29 mars 2015. L'équipement de radiodiffusion et les antennes ont été démantelés par les employés DW et un consortium d'entreprises locales et internationales.

Le 31 mai 2016, Deutsche Welle a terminé le démontage de l'infrastructure et la propriété de la station relais Kigali est remise au gouvernement rwandais.Une cérémonie accompagne la remise officielle de Kinyinya Hill aux autorités.

C'est la fin d'un demi-siècle de présence, mais la Welle y conserve sa section DW Académie : la principale organisation d'Allemagne pour le développement des médias internationaux. Les cours offrent au monde politique, des affaires, de la société civile et surtout aux journalistes un large spectre d'ateliers de formation aux médias.

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:44

Sahara:
Radio TV de la République Arabe Sahraouie Démocratique

La radio d'un Territoire non autonome, selon l'ONU, Convoité et exploité par le Maroc.

Le statut particulier de la région.
En 1973, le Front Polisario « Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro » veut mettre fin à l'occupation du Sahara occidental espagnol. Il bénéficie de l'aide de la société basque, de gouvernements sud-américains et de l'Algérie!
En 1975, le Sahara espagnol, est envahi par le Maroc et la Mauritanie. Le Front Polisario poursuit sa guerre d’indépendance. L'année suivante, l'Espagne se retire. En 1979, c'est au tour de la Mauritanie.
Le Maroc considère l'ensemble du Sahara occidental comme faisant partie de son territoire et le climat de guerre continue, sous la surveillance des casques bleus.

Ils ont leur radio !
Avec des moyens très limités, la RASD Radio, la RASD-TV et l'agence Sahara Press Service maintiennent en vie l'identité sahraouie et contre-balance l'impact de la presse marocaine de Laayoune qui diffusent vers le Sahara.
Le siège de la Radio Nacional de la República Arabe Sahraoui Democrática, de même que la Présidence et le Gouvernement de la RASD sont situés dans le camp de réfugiés de Rabuni. Ce camp est situé à l’extrême sud-ouest de l'Algérie dans la wilaya de Tindouf.
C'est depuis les bâtiments du ministère de la communication que sont réalisées les émissions de la Radio et de la Télévision Nationale de la République sahraouie en exile. Les immeubles, entourés d'un mur d'enceinte, sont situés à la sortie de Rabuni sur une colline à côté des châteaux d'eau.

RASD Radio :
En radio, le POLISARIO est présent sur les ondes moyennes et courtes depuis plus de 40 ans. Les programmes sont diffusés en direct 8 h 00-14 h 00 et de 19 h 00 à 02 h 00 par un centre émetteur mis à disposition par l'Algérie. Les émissions sont principalement en arabe, mais un programme en espagnol est diffusé chaque soir : « La Voz del Pueblo Saharaui » .
Le matériel était très rudimentaire, le studio a été rééquipé, grâce aux dons de l'Association des Amis du peuple sahraoui en Andalousie.
Le centre émetteur est situé à environ 8 kilomètres au sud de Tindouf, non loin de la route reliant Rabuni à Tindouf. Il disposait de 2 émetteurs :

Un émetteur en ondes moyennes 1550kHz de 100 kW couplé à une antenne haubanée de 120 m. Hélas l'émetteur ne rayonnait plus qu'à 50%, suite à sa vétusté, il date de 1991 et travaille dans un climat aride. Cette puissance n'est même pas suffisante pour couvrir tout le territoire en journée, car les camps de réfugiés sont décimés sur plus de 150 km. L'émetteur a fini par rendre l'âme. Il aurait été remplacé en 2020, certainement par un ancien émetteur de TDA.

Un émetteur en ondes courtes de 20 kW avait une antenne dirigée vers l'Espagne. Ses dernières émissions régulières ont été diffusées en 2011. Les remises en service n'ont pas été concluantes.

Les émissions sont diffusées par Internet depuis 2006. RASD Radio dispose aussi de petits émetteurs FM pour assurer la liaison entre le studio et l'émetteur et pour desservir les camps situés dans les autres wilayas.

RASD TV
Le projet de RASD TV a été lancé en 2005. Faute de moyen, il était impossible de le réaliser et la RASD était à la recherche d'une aide.
En 2010, la chaîne espagnole TV3 propose à la RASD de faire don de son ancienne installation de régie vidéo.
Le matériel n'était pas conçu pour résister aux conditions climatiques du désert du Sahara, mais après quelques mois de travail, RASD TV est diffusée par satellite ! Une diffusion par satellite, grand dam des autorités marocaines qui n'ont toutefois pas tenté de brouiller le signal.
En télévision, les programmes sont diffusés Satellite: Intelsat 14 Fréquence: 11608 H

Les programmes.
Les grilles des programmes se composent d'informations politique, culturel et social ainsi que de nombreux débats et interviews. Ils sont destinés au peuple sahraoui où qu'il soit : les territoires d'Algérie qui ont été cédés en 1975 pour l'établissement des camps de réfugiés, les zones occupées par le Maroc, sans oublier la diaspora qui réside principalement en Espagne et en Europe.

Des conditions de travail déplorables.
Les équipés travaillent dans des conditions pénibles du désert : la chaleur est insupportable et les systèmes de climatisation ont beaucoup de peine à refroidir les installations, l'électricité est produite par des groupes électrogènes et le sable arrive mettre à bout des émetteurs

par **Mhz** Mar 23 Jan - 17:47

Sao-Tome:
La Voix de l'Amérique au large des cotes africaines

21 tours d'antennes sur une petite ile, voici la station de la VOA à São Tomé.

Une ancienne possession portugaise.
São Tomé est une ancienne possession portugaise appelée aussi « comptoir portugais » car le Portugal avait comme particularité de s'attribuer de très petites colonies, qui servaient de point relais pour ses navires.
Les Portugais ont quitté l'île en 1975, date de naissance de la Repúlica Democrática de São Tomé e Príncipe.
Laissée à elle-même, cette petite république, l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, ne présentait aucun intérêt pour les autres nations.
La station radio sur ondes tropicales utilisait un émetteur Continentale de 1 kW, abandonné par les Portugais. Il a continué à fonctionner tant bien que mal.
En 1980, Radio Nacional de São Tomé e Príncipe aurait reçu un émetteur de 10 kW Continental mais, faute de moyens, l'émetteur et l'antenne n'ont jamais été entretenus.

La guerre civile au Liberia sauve São Tomé
La VOA diffusait depuis le relais du Liberia vers l'Afrique centrale et australe. Le centre émetteur avait été équipé, au départ, d'ancien émetteur 40 kW récupérés sur un site américain, mais avait été rééquipée avec 6 émetteurs 250 kW de General Electrics en 1965. C'était la plus grande base de la VOA pour desservir l'Afrique.
En 1990, la guerre civile du Liberia a rendu la station totalement inutilisable. Suite à cette très mauvaise expérience les États-Unis souhaitaient quitter définitivement le pays. Il fallait pour cela que la VOA retrouve un autre site dans la région.

São Tomé est le seul candidat valable !
La demande du Gouvernement américain pour l'implantation d'une station relais de la Voix de l'Amérique a suscité le plus grand intérêt au niveau local.
L'accord fut vite trouvé : L'IBB loue un terrain de 140 hectares sur la côte orientale, à trois kilomètres de la capitale de la République qui est également appelé São Tomé.

Le terrain de la Plantation Pinheira revit.
La construction du site de Pinheira a débuté en 1992, sur les ruines de l'ancien émetteur de Radio Nacional qui avait rendu l'âme.
Les vestiges de l'ancienne antenne ondes tropicales étaient toujours visibles et les anciens bâtiments toujours en place. Ils ont été utilisés comme dépôt par la VOA.
La VOA a construit un nouveau bâtiment et de nouvelles antennes. Quelques mois plus tard, le premier émetteur, un Harris VP-100B de 100 kW est installé pour la diffusion sur 1530 kHz ondes moyennes. Quatre émetteurs ondes courtes "Thomcast" 100 kW sont montés pour diffuser entre 6 et 21 MHz, à la suite de l'offre publique remporté par le suisse ABB, Inc. (fusionné avec le courant Thomcast Co., Ltd.)

Production de l'électricité.
La production d'électricité de l'île était insuffisante, si bien que l'IBB a dû construire également sa propre centrale électrique, composée de cinq générateurs diesel développant de 5 MW.
Le diesel est livré à la centrale électrique par un navire-citerne qui ancre un kilomètre du site. Un pipeline relie la navire et la centrale. Une autre installation fourni l'eau nécessaire au centre : consommation domestique et sanitaire ainsi que pour le refroidissement des émetteurs.

Développement des moyens de diffusion.
Le centre relais de l'IBB à São Tomé a été créé pour assurer la diffusion des programmes VOA en anglais, français, portugais, haoussa, kirundi et swahili vers l'Afrique.
La station était équipée de l'émetteur « Harris » de 100 kW et de
Par la suite l'émetteur ondes moyennes l'émetteur "Harris" de 100 kW dédié à la diffusion sur ondes tropicales dans la bande des 60 mètres.

Nouveau centre émetteur ondes moyennes
En 2003, un nouveau bâtiment a été installé en bord de mer pour abriter un nouvel émetteur de 600 kw qui a pris la relève du Harris sur 1530 kHz. Deux antennes en treillis assure en assure la diffusion car l'ancienne antenne était déjà hors d'usage, ravagée par la corrosion suite au climat marin.
C'est une première étape vers l'automatisation : les émetteurs du relais et la commutation d'antenne sont automatisées par ordinateur et contrôlés par deux techniciens santoméens depuis la salle de contrôle.

Opération win win avec Radio Nacional.
Le personnel d’IBB exploite aussi un émetteur ondes moyennes "Harris" de 20 kW sur 945 kHz relié à une antenne omnidirectionnelle pour Radio Nacional de São Tomé e Principe. Dans le cadre d'un « arrangement », Radio Nacional de São Tomé e Principe l'utilise pour diffuser son programme national en portugais 23 heures par jour et 1 heure en dialecte local appelé Ford.

Les antennes ondes courtes.
Les énormes antennes directionnelles forment un arc de cercle pointant dans les directions NNO par NE à SE.
Les faisceaux peuvent être pivotés jusqu'à +/- 24°, l'élévation et la largeur de faisceau s'ajuste en virant la phase. Il y a 15 antennes-rideaux dipôles supportées par 18 tours.

Les programmes diffusés.
La station a diffusé pendant quelques années des programmes de Radio Sawa en arabe : La radio du Middle East Broadcasting Networks, Inc. qui a remplacé le service en arabe de la VOA.
De nos jours, en plus des programmes de la VOA, la station diffuse quelques programmes de la Deutsche Welle.
Outre les émetteurs cités, la station relaie "VOA Music Mix" en anglais sur 105.5 MHz à des fins locales pour le personnel de l'IBB. L'émetteur a une puissance de 200 watts émetteur.

Une situation d'exception.
D'une situation comparable au relais de la BBC sur l'île d'Ascension : en mer au large des côtes africaines. Les conditions de travail y sont moins pénibles: L'île de São Tomé est verdoyante et la température est légèrement supérieure à 30°. Les relations avec la population locale ont toujours été bonnes.
Si la direction est américaine, les 80 employés ont été recrutés sur place. Suite à la modernisation le nombre d'employés a été réduit à 30 dans un premiers temps !

par **Mhz** Mer 24 Jan - 18:58

Sechelles:
Après l'époque BBC World, place à l'aide chinoise:
Seychelles Broadcasting Corporation (SBC) et souvenir de BBC World.

Station relais de l'océan Indien (IORS) à Grand Anse, Mahé

30 ans de présence sur l'ile de la BBC World et un exemple de réhabilitation.

1985- BBC World Service signe un accord avec le gouvernement seychellois lui permettant de diffuser depuis les Seychelles et un bail de location pour un site de 32000 mètres carrés situé à Grand Anse, à l'ouest de la plus grande île habitée de l'archipel.

1986- Vijay Constructions entame les travaux de construction. Une plaque a été dévoilée le 9 juin 1986 par Austen Kark (MD, External Broadcasting) de la BBC et Bryce McCrirrick (Directeur de l'ingénierie) pour marquer le début des travaux de construction.

Les plans de la station prévoyaient quatre émetteurs à ondes courtes, 2 de 300 kW et 2 de 250 kW et six antennes-rideaux à quatre bandes suspendues à quatre tours autoportantes. Le coût total a été estimé à 8 millions de livres sterling. Finalement , seulement deux émetteurs à ondes courtes ont été installés, les deux Marconi modèle B6131 à 250 kW.

1988- Début des essais en septembre 1988. John Tusa, MD, BBC World Service et Bill Dennay, directeur de l'ingénierie, BBC World Service, assistent à la cérémonie d'inauguration de la station le 7 octobre 1988.

La station relais BBC Indian Ocean aux Seychelles diffuse BBC World Service dans plusieurs langues: En anglais, en swahili, en kinyarwanda, en kirundi, en somali et en français.

Il permet à la BBC de diffuser sa production radiophonique dans des pays tels que le Burundi, la RD Congo, l'Érythrée, l'Éthiopie, le Kenya, le Mozambique, le Rwanda, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie. Un public estimé à près de neuf millions d'auditeurs.

1995- BBC World Service commence les transmissions FM aux Seychelles sur 106,2 MHz à Victoria (partie orientale de l'île).

1997- BBC World Service soustraite l'exploitation de ses sites de transmission. Merlin Communications assure l'exploitation.

2000- Merlin Communications est achetée par le groupe VT. Rebaptisé VT Merlin Communications, elle devient plus tard VT Communications.

2004- BBC World Service commence les transmissions sur 105.2 MHz à Anse Soleil (partie ouest de l'île), en juin, et sur 105.6 MHz à Pointe aux Sel (partie sud de l'île), en juillet. Le processus de localisation entamé en 1998 arrive à son terme, avec la nomination du premier responsable seychellois, complétant l'objectif de 100% de personnel local.

2013 - La British Broadcasting Corporation (BBC) annonce que le site de l'émetteur de la station relais de l'océan Indien (IORS) à Grand Anse, Mahé, cessera toutes ses transmissions d'ondes courtes le 29 mars 2014.

La décision de fermer le site a été prise, car l'IORS n'était pas viable sur le plan commercial. Les émissions seront diffusées par des centres émetteurs dont l'exploitation est moins coûteuse.

La fermeture n'a pas affecté la disponibilité des programmes de BBC World Service relayés par satellite sur les fréquences FM locales 106.2, 105.6 et 105.2MHz. Par contre, elle entraîna malheureusement le licenciement des 11 membres de personnel qui ont exploité et entretenu ce centre de diffusion.

Le site et les installations ont été restituées au gouvernement des Seychelles par le haut commissaire britannique du pays, Lindsay Skoll.

Le ministère de l'Aménagement et de l'Aménagement du Territoire le MLUH a divisé les actifs entre plusieurs institutions et organismes locaux.

Le ministère des Richesses naturelles occupe le bâtiment principal pour installer un centre de services vétérinaires et d'élevage, le centre national de génétique porcine, un laboratoire de diagnostic du sol, le magasin national d'intrants agricoles, d'immeubles de bureaux appartenant au ministère des Richesses naturelles.

La zone plane a été restituée aux agriculteurs pour relancer l'agriculture et l'élevage aux Seychelles.

Un petit lotissement gouvernemental de 18 appartements et une zone humide naturelle d'importance écologique importante entourent également la zone.

La station à haute tension de 33KV et de transformateurs qui seront désormais en possession de la Public Utilities Corporation.

L'Autorité de l'aviation civile des Seychelles (SCAA) a repris trois des quatre tours de communication de la BBC et l'annexe bâtiment pour renforcer ses capacités de communication et de surveillance aériennes. Le bâtiment annexe abrite le système radio de communications aériennes à haute fréquence pour aider à contrôler le trafic aérien venant de l'ouest de l'île.
La quatrième tour d'acier a été attribuée à la société de télécommunications locale Cable and Wireless pour les télécommunications mobiles.

La BBC est toujours présente sur l'île en FM. Les émetteurs sont entretenus par la radio-télévision des Seychelles.

par **Mhz** Mer 24 Jan - 19:02

Sechelles:
FEBA Radio, La station religieuse qui marchait sur l'eau.

Far East Broadcasting Associates transformée en hôtel.

L'exemple de la Far East Broadcasting Company
Inspiré par l'utilisation de la radio par la FEBC pour diffuser leurs émissions religieuses dans le monde, ce groupe britannique dirigé par Douglas Malton se sont mis à l’œuvre en 1959 pour obtenir une autorisation pour l'installation d'une station aux Seychelles.
Les Seychelles étaient à cette époque un protectorat britannique à l'époque.

L'installation de la radio.
L'autorisation obtenue, la station fut installée progressivement à partir de 1964, au moyen d'un petit émetteur.
Dans les années 1970, Feba produisait régulièrement des émissions à ondes courtes et développait des studios, des bureaux, des logements, des émetteurs et le système d'antennes construit.
En 1971 et 1974, 2 émetteurs, respectivement de 40 et 100 kW, ont été installés.

La station qui marchait sur l'eau.
Les studios et les émetteurs se trouvaient en altitude au Col de Sans-Souci. Par contre, et contre toute attende, les feeders descendaient vers la mer et les antennes avaient été construites sur de pilotis. Une technique rarement utilisée, mais judicieuse : La mer était le plan de sol idéal, sans relief et bon conducteur.

Modernisation des émetteurs.
Entre 1983 et 1989, deux autres émetteurs de 100 kW ont été mis en service et deux émetteurs de 250 kw ont remplacé les premiers émetteurs.
Situé dans l'Océan Indien, à proximité des côtes africaines, l'endroit et la puissance d'émission étaient idéaux pour couvrir l'Afrique, l'Asie et le Moyen-Orient.

2003, la grande réorganisation.
L'équipement était vieillissant et même les émetteurs les plus récents dataient de la fin des années 80.
En milieu marin, les pylônes auraient aussi dû être remplacés. FEBA modifia sa façon de travailler en diversifiant ses modes de diffusion. Les communautés locales ont été invitées à développer des moyens de diffusion locaux qui sont disponibles : Il peut s'agir de radio ondes courtes, d’ondes moyennes, FM, web ou médias sociaux. Feba a arrêté de diffuser depuis les émetteurs des Seychelles en 2003.

Un hôtel de luxe dans la station.
Le bâtiment de l'ancienne station de radio Feba a été transformé en un hôtel.
Il est situé sur au Col de Sans-Souci reliant la capitale Victoria à Port Glaud sur la côte ouest de Mahé. Il a pris le nom de « The Station Seychelles » c'est un hôtel de luxe avec spa wellness, piscine et une incroyable vue sur la mer.. Les antennes ont été démontées.
Adresse du site de l'hôtel : http://www.thestationseychelles.com/aboutus

La FEBA en 2020.
Pour la diffusion en ondes courtes, FEBA c'est adressé à des partenaires pour la location de tranches horaires. C'est actuellement le cas sur les émetteurs suivants :
Gavar en Arménie https://www.media-radio.info/radiodiffusion/index.php?radiodiffusion=Armenie&id=74&cat_id=38
Tashkent en Usbekistan (FEBA - FEBC)
Al-Dhabbiya à Abou Dabi pour le Pakistan
Trincomalee au Sri Lanka pour l'Inde (FEBA Radio India)https://https://www.media-radio.info/radiodiffusion/index.php?radiodiffusion=Sri%20Lanka&id=63&cat_id=33

par **Mhz** Mer 24 Jan - 19:17

Somalie:
L'ancien Protectorat britannique du Somaliland.:
Dans un pays des conflits et des radios souvent ephémères!

BBC British Eastern Relay Station (BERS) à Berberra.

Parmi les records de délocalisations on trouve la British Eastern Relay Station.

La première station a été installée en Somalie
Le 2 novembre 1959, le gouvernement britannique a été officiellement informé qu'un poste relais de la BBC était en construction à Berbera, une ville située sur la baie dans le golfe d'Aden dans un pays connu alors sous le nom de Protectorat britannique du Somaliland.
Le but de cette station d'émission était de relayer le service d'outre-mer de la BBC aux pays arabes en utilisant deux émetteurs de moyenne puissance de 750 kW, fonctionnant en parallèle pour fournir la puissance de 1,5 mégawatt requise.
À l'époque, c'était le plus grand système de transmission de Marconi. Il était connu comme "Project Beryl".

C'était ou plutôt cela aurait été !
Cette station d'émission a été construite sur un banc de sable. Elle était exploitée par DWS, le service diplomatique sans fil.
L'émetteur a été mis en service en 1961 sur ondes moyennes 701 kHz avec une programmation en arabe, en swahili et le General Overseas Service en anglais.
Les essais à pleine puissance (750 kW) ont dû être effectués la nuit lorsque la consommation d'énergie de la ville était au plus bas. Le système complet n'a jamais été testé avant l'expédition.
Pendant la construction de la station, les deux Somalies, la Britannique et l'italienne, accédèrent à l'indépendance et s'unissent. Les accords pour la création d'un état indépendant prévoient la poursuite des activités de la station.

3 petites ondes et puis s'en vont.
Très vite après l'indépendance des différences politiques opposent la Grande-Bretagne et la Somalie. La situation devient tellement tendue que Londres se voit obligé de fermer la station du General Overseas Service de Berbera.
Au cours de l'année 1964, l'équipement de Berbera a été démonté et transféré à travers les eaux du golfe d'Aden pour être réinstallé de l'autre côté de la mer, au Yémen.

par **Mhz** Mer 24 Jan - 19:19

Soudan:
Entre des guerre civiles et zones de non droit.:
Les radios légales, clandestines ou en exil tentent d'assurer l'informations.

Depuis 2008, Radio Dabanga est sur les ondes courtes.

Une station de radio soudanaise, pour les Soudanais, par des Soudanais dont les studios sont en Hollande.

Une station de radio en exil pour le Soudan.
Porté par Free Press Unlimited, Radio Dabanga est un projet du Réseau Radio Darfour : Une coalition de journalistes soudanais et d'organisations internationales de développement, soutenue par un consortium de donateurs internationaux, d'organisations communautaires humanitaires et d'ONG locales.

Une présence depuis 2008.
Radio Dabanga est apparue pour la première fois sur les ondes courtes le 15 novembre 2008. Ce projet de radio pour le Soudan et plus particulièrement pour la région du Darfour. Ce projet s'est développé au fil du temps et Radio Dabanga diffuse deux heures et demie de programmations quotidiennes composées de nouvelles et d'informations.

Depuis Amsterdam !
C'est au bureau central de Radio Dabanga à Amsterdam que sont traitées les nouvelles envoyées en grande partie par des auditeurs au Soudan. Ces témoignages peuvent aller des raids aériens au Darfour aux enlèvements dans l'est du Soudan. Radio Dabanga vérifie l'histoire avec les locaux (par exemple, les dirigeants de la communauté) et vérifie les rapports avec des sources officielles avant que les nouvelles soient diffusées à tous les auditeurs au Soudan et à l'étranger.

La diffusion sur ondes courtes et Internet.
Les nouvelles sont alors diffusées en arabe, afin que tout le monde au Soudan puisse comprendre les dernières nouvelles sur la région et sa population, et tient à jour son site Web et utilise largement les médias sociaux tels que Twitter et Facebook
Les émissions sont diffusées par l'ancien relais de Radio Netherlands Worldwide à Madagascar qui est maintenant exploité par MGLOB. Certaines émissions sont diffusées par TDF Issoudun et dans le cadre des échanges de temps d'antenne entre MGLOB et Vatican News, certaines émissions sont diffusées depuis Santa Maria de Gallera au Vatican
Radio Dabanga diffuse vers le Soudan et à l'étranger et est une des seules source d’informations indépendantes pour tous les habitants du Darfouris et du Soudan ainsi que pour les déplacés, réfugiés à l'étranger.

TV Dabanga
En 2013, En plus de la radio, Radio Dabanga a décidé de lancer une chaîne de télévision par satellite, leur permettant d'atteindre les personnes vivant dans les zones urbaines du Soudan et les décideurs.
En 2014, le gouvernement de Khartoum a fait pression sur les opérateurs de satellites, comme Eutelsat, Arabsat et Nilesat, pour qu'ils ne distribuent pas la TV de Radio Dabanga.

Un équilibre financier difficile.
En 2017, les dons se sont raréfié et Radio Dabanga lance des appels aux dons. L’appel aux dont est publié sur leur site internet et demande à ses lecteurs de faire don d'une "radio d'un jour sauvant la vie" sur ondes courtes: 290 euros. C'est le budget journalier de la diffusion.

par **Mhz** Mer 24 Jan - 19:20

Swaziland:
Royaume d'Eswatini, le plus petit État d'Afrique après la Gambie.:
Ancien protectorat britannique, indépendant sous le nom de Swaziland, renommé Royaume d'Eswatini.

Trans World Radio de Monte-Carlo au royaume d'Eswatini.

En 1968, la Grande-Bretagne levé le protectorat sur le Swaziland, une aubaine pour Trans World Radio qui a commencé des négociations avec cet état.

Plus d'indépendance vis-à-vis de Radio Monte Carlo.
Dans les années 60 déjà, TWR souhaitait se rapprocher de ses auditeurs au lieu de centrer tous ses moyens de diffusion sur son partenariat avec Radio Monte Carlo dont il est locataire à Monaco.
C'est dans cette optique que différents centres émetteurs ont été installés au 4 coins du monde : Outre Monaco pour l'Europe, elle s'installe sur l'île de Bonaire aux Antilles pour l’Amérique, sur l'île de Guam pour l'Asie et l'Océanie.
A l'origine, Trans World Radio voulait s'installer en Afrique du Sud. Les efforts pour obtenir une licence sont restés vains.

Destination Afrique du Sud.
Des négociation menée avec succès et en 1973, TWR obtient sa licence pour diffuser sur ondes courtes et ondes moyennes.
Le 1áµ‰Ê³ novembre 1974, la mission de radio évangélique a commencé à émettre avec une puissance de 25 kW depuis le ranch de Mpangala, à 40 kilomètres de Manzini, la deuxième plus grande ville du petit.
La station disposait de 2 émetteurs ondes courtes. L'année suivante un troisième émetteur OC a été installé.
Un émetteur ondes moyennes 317-C de Continental Electronics a été acheté par TWR en 1973 et installé à Manzini.
L'origine précise de cet émetteur est inconnue, mais des bruits ont couru disant que c'était un ancien émetteur d'une radio pirate. Il doit s'agir de l'émetteur n°12 de l'ancien relais de la BBC au Botswana : Il avait été commandé à l'origine par O'Rahilly l'exploitant de "Radio Caroline" et cédé à la BBC lors de la crise de Rhodésie.
La station diffusait en ondes moyennes sur 1170KHz en mars 1981.
Les bureaux et studios étaient installés dans le centre de Manzini .
En plus des productions locales en 8 langues, des émissions en allemand des studios Gospel Radio (ERF) à Wetzlar ont également été diffusées.
Depuis les années 90, les bureaux sont installés dans le centre de Manzini. Le rez-de-chaussée est utilisé par The Voice Of the Church, le réseau local FM de TWR.
TWR occupe le premier étage et le troisième est aménagé en appartements.
Les programmes sont acheminés depuis les studios de TWR Africa Regional Office à Johannesburg.
Les émetteurs ondes courtes ont été remplacés à la fin des années 90 par trois émetteurs de 100 kilowatts et un émetteur de 50 kilowatts raccordés à cinq réseaux d'antennes. L'émetteur à ondes moyennes de type 317-C de Continental Electronics de 50 kW fait place à un émetteur Transradio 100 kW TRAM 100 en 2016. Cet émetteur aurait été racheté d'occasion au dixième de son prix à Media Broadcast, il diffusait auparavant les programmes du Deutschlandfunk.
Parallèlement à ces travaux, TWR a développé un réseau FM qui couvre le pays.

Externalisation vers d'autres émetteurs.
Après le transfert des studios pour Johannesburg, TWR n'a pas souhaité développer son centre émetteur du Swaziland, préfèrent louer des plages horaires sur quatre émetteurs à ondes courtes de 250 à 500 kW à Meyerton, en Afrique du sud.
Depuis TWR Africa diffuse également depuis les centres émetteurs de Abu Dhabi et Grigoriopol en Moldavie.
Actuellement, seul leur centre émetteur du Swaziland et Grigoriopol assure l'entièreté du service.

Développement en Afrique de l'Ouest.
Depuis 2008, TWR en Afrique de l'Ouest a mis en service un émetteur ondes moyennes : TWR WATS sur 1566khz. L'émetteur est un Nautel 100 kW situé à Parakou Sérarou au centre du Benin. Une partie des programmes sont produits dans son studio du Sénégal à Abidjan.

TWR Afrique aujourd'hui.
Aujourd'hui, les programmes sont également repris par une douzaine de radiodiffuseurs régionaux. Au total, plus de 75 stations FM en Afrique ont diffusé les programmes TWR dans leur région. De TWR-Swaziland à Manzini des programmes sont diffusés en 38 langues et de TWR-Johannesburg à Meyerton en 22 langues.
Pour les fréquences et heures des émissions, consultez : http://www.shortwaveschedule.com/index.php?station=583

par **Mhz** Mer 24 Jan - 19:22

Togo:
Ex Togoland allemand.:
Sur les trace de la premiere station intercontinentale africaine

Le centre émetteur allemand de Kamina.

Déjà en 1910, le Gouvernement allemand était victime de mauvais sorts.

La première station intercontinentale d'Afrique.
En 1910, le gouvernement colonial allemand a fait construire au Togo, alors Togoland, un centre émetteur de télégraphie sans fil transcontinental à Anié, village situé à 30 km au nord d’Atakpamé, chef-lieu de la région des Plateaux, En juin 1911, la première liaison télégraphique est établie avec Nauen en Allemagne, mais quelques jours plus tard, un cyclone a complètement dévasté le site.
De 1911 à 1914, le gouvernement colonial allemand a fait construire un nouveau centre à Kamina, village situé dans la préfecture de l’Ogou, à quelque 7 km d’Atakpamé.

Un grand nom de la radio.
Devinez qui nous trouvons à l'origine de la construction ? La construction de l’émetteur de Kamina a été réalisée par la firme allemande Telefunken. Elle était représentée sur place par le Baron Anton von Codelli, un spécialiste de mécanique et d’électrotechnique.
Un projet soutenu par la poste impériale allemande et au ministère impérial des Colonies à Berlin. Telefunken a naturellement été choisi, car elle disposait déjà d'une importante station de recherche à Nauen, dans le nord de l'Allemagne, avec des mâts d'antenne atteignant près de 200 m de haut et une portée d'émission de plusieurs milliers de kilomètres.

Des travaux gigantesques.
Après la mésaventure de la station d'Anié, Codelli a finalement choisi Kamina car le site était mieux protégé des intempéries.
Toute la station de Kamina a été construite sur une surface d’environ 4 km² achetée auprès des chefs de la région par la firme Telefunken avec l’assistance de l’administration du cercle d’Atakpamé et de l’administration centrale de Lomé.
Pour le transport de la terre, des pierres et des matériaux importés d’Allemagne, Codelli fit construire une ligne de chemin de fer provisoire à voie étroite, longue de 7 km.
Tout doit être créé, car il n'existe aucune infrastructure : Des habitations pour la main d’œuvre, une briqueterie pour la fabrication des parpaings en ciment, une forge, un atelier de menuiserie et un barrage et un aqueduc pour assurer l'alimentation en eau des chaudières vapeur.

Pas de Gilets Jaunes.
Pas de syndicats, non plus, les bâtisseurs étaient fournis par l’administration coloniale : Environ 100 travailleurs du Nord-Togo ont été recrutés par force et soumis au travail obligatoire.
Pour le fonctionnement de la station, des autochtones de la région d’Atakpamé ont été recrutés au SMIC de 0,50 Mark par jour et cette rémunération leur servait principalement à payer leurs impôts !

Les antennes.
La première étape des travaux a consisté en la construction de trois antennes en acier de 75 m de hauteur à l’été 1912, ensuite six autres antennes en acier ont été dressées pendant l'année suivante.

La fourniture d'électricité.
Alimentée en eau par un barrage, on avait construit une centrale électrique avec deux machines à vapeur d’une puissance de 1000 CV. L'aqueduc assurait le remplissage des chaudières. Vu la qualité de l'eau, un appareil en assurait l’épuration et une tour de refroidissement tentait de récupérer le maximum du précieux liquide, ce qui n'était pas une mince affaire sous le climat tropical. L'installation était complétée par un réseau de puits et de pompes
.
La station d'émission.
Située à côté de la centrale électrique, la construction de la station d'émission a commencé à l'été 1912. Elle était située à 200 m. des antennes. Un réseau de souterrains reliait les différents éléments.
La puissance d’émission était de 100 kW, la longueur d’onde était 3500 m à 9500 m pour l’émission et 200 m à 14000 m pour la réception. L’émetteur était directement relié dès le 1áµ‰Ê³ avril 1914 à la station radio de Nauen, près de Berlin, soit une distance de 5200 km. Elle assurait le relais avec la station de Windhoek, dans la Namibie actuelle. Sa seconde mission était les liaisons avec les navires de la marine impériale qui naviguaient dans l’Atlantique.
L'équipement d'émission et de réception sont entrés en activité le 18 décembre 1913 et a établi des contacts fructueux avec la station de Nauen.
Les travaux ont été entièrement terminés le 20 juillet 1914 et quelques jours après, Kamina reçoit le message de la déclaration de la guerre.

Le sort s'acharne.
Ce second centre émetteur n'a pas eu beaucoup plus de chance : Moins d'un mois plus tard le Togoland est attaqué par les Français venant de l’est et par les Anglais du côté ouest.
Quelques jours plus tard, le 21 août 1914, le major Hans-Georg von Döring, a ordonné la destruction de la station. Les antennes ont explosé, ainsi que tout l'équipement électrique.
Pendant sa courte vie, la station de Kamina a envoyé 229 messages entre la métropole allemande et ses colonies.
Le 27 août, les Allemands de la station capitulent et sont fait prisonniers par les forces françaises jusqu'en 1919, où ils purent rejoindre l’Allemagne.

La fin de la guerre.
La Première Guerre mondiale se termina au Togoland quelques jours après le sabordage de la station. Après la guerre, le Togoland a été partagé en 1916 : Le Togoland britannique a fusionné avec le Ghana tandis que le Togoland français est devenu l'actuel Togo.

Kamina de nos jours.
Malgré l'intérêt stratégique que représentait la station pour les forces françaises, Kamina n'a jamais été remise en service depuis la Première Guerre mondiale. Aujourd'hui, vous pouvez toujours voir sur le site, les restes de certains bâtiments et des parties des générateurs qui se trouvent étonnamment dans un bon état.
Un projet porté par l’Association IFAA Kamina a vu le jour en 2016: un festival interdisciplinaire et une plate-forme d'artistes en résidence qui se déroule dans différentes villes du monde.
Par contre, un projet durable pour la restauration du site dans un but historique et touristique ne devrait se réaliser que l'année prochaine après 117 ans d'abandon.

par **Mhz** Mer 24 Jan - 19:24

Tunisie:
RTCI - Radio Tunis Chaine Internationale.

Malgré l'abandon des OC, elle est toujours sur ondes moyennes, FM et satellite.

Les débuts de la radio en Tunisie
C’est en 1924 qu’une station radioamateur émettra pour la première fois en Tunisie.
En juin 1935, deux stations privées ont obtenu l’autorisation : Radio Sfax et Radio Bizerte. Elles n’émettront que quelques heures par jour dans un rayon plutôt faible.
En 1937, deux autres radios privés allaient naître : Radio Sousse et Radio.
Ces quatre radios privées disparaîtront au début de la Deuxième guerre mondiale.

Main mise de l’État français.
Tout comme en France, le ministère des PTT souhaitait contrôler la radiodiffusion et le 15 septembre 1938, une convention est signée entre la Tunisie et la France pour la création d’une radio publique « Radio Tunis PTT ».
Les studios de la rue de la Monnaie seront inaugurés le 15 octobre 1938 par le ministre français de PTT. Le programme multilingue français, arabe et italien étaient diffusées sur une seule fréquence.
L’année suivante Radio Tunis - PTT sera rebaptisée Radio Tunis et l'installation d'un second studio et d’un second émetteur permettent des diffusions séparées et simultanées des émissions en arabe (qui deviendront la radiodiffusion nationale) et en français (actuelle RTCI).
En 1954, Radio Tunis déménage à son nouveau siège de l'avenue de Paris. La chaîne non-arabophone est diffusée depuis le studio 1 alors que la chaîne arabophone est diffusée depuis le studio 2.

Le début des ondes courtes.
1956, la Tunisie devient indépendante. De nouveaux studios sont installés avenue de la Liberté et le pays souhaite développer la radio.
La Tunisie désire que sa radio rayonne vers l’étranger et construit un premier émetteur ondes courtes à Djedeida près de Tunis (36°50'12.4"N 9°55'45.5"E).
C’est un Telefunken d’une puissance de 50 kW
En mai 1959, le service ondes courtes vers l’étranger est lancé.

Développement des émetteurs.
Dix ans plus tard, un nouveau centre émetteur est installé à Sidi-Mansour près de Sfax (34°49'13.9"N 10°51'08.5"E). Il est équipé de 2 émetteurs Telefunken de 100 kW.
Les antennes pointent vers le Maghreb, l’Europe et le Moyen-Orient.
En 1975, un troisième émetteur de même type vient renforcer la diffusion.
Le centre émetteur sera modernisé en 1999 et tous les anciens émetteurs Telefunken seront remplacés par quatre émetteurs Thales TSW2500 de 500 kW. Ce matériel avait été obtenu grâce à un prêt en trente ans que l’État tunisien devait rembourser jusqu’en 2028.

La fin des ondes courtes.
Fin 2013, la diffusion sur ondes courtes est supprimée, car elle coûte près de 3 millions de dinars/an aux contribuables.
Avant cet arrêt, l’Office National de Télédiffusion avait réduit au maximum la puissance de ces émetteurs, le temps que le gouvernement trouve un acheteur potentiel vu que le prêt n’était qu’à la moitié de son remboursement !
Hélas le marché des émetteurs ondes courtes s’était effondré juste au moment de l’achat, suite à la fin de la guerre froide et les émetteurs de 500 kW étaient devenus invendables.
Ils se trouvent toujours dans le centre émetteur de Sidi-Mansour qui ne diffuse plus que sur ondes moyennes.

Radio Tunis Chaine Internationale.
Depuis le début des ondes courtes, la chaîne était appelée Chaîne internationale de Radio Tunis. À partir de 1986 elle est devenue Radio Tunis chaîne internationale ou plus simplement RTCI.
La fin des ondes courtes n’a pas entraîné sa disparition. Les programmes de Radio Tunis Chaîne Internationale « RTCI » sont assurés 24 h/24 depuis juillet 2015 avec un programme multilingue en langues française, anglaise, italienne, allemande et espagnole.
La chaîne gère son activité radiophonique principale en disposant de deux studios : le studio 1 pour la diffusion en direct et le studio 3 pour la conception, le montage et l'enregistrement des émissions. Elle recourt aussi à d'autres studios plus équipés techniquement (studios 7 et Cool

pour réaliser des émissions musicales et théâtrales.
La diffusion de Radio Tunis Chaîne Internationale est assurée en ondes moyennes à partir du centre Djedeida à l’ouest de Tunis.
L’émetteur en ondes moyennes a une puissance de 100 kW sur la fréquence de 963 Khz. Ce centre de diffusion assure la couverture du Nord et du Centre de la Tunisie 24 h/24. De nuit, RTCI peut être reçue en Europe et au Maghreb.

Un large public à l’étranger et en Tunisie.
Outre la diffusion sur ondes moyennes que l’on peut capter en Tunisie et à l’étranger, Le réseau FM assure une couverture de RTCI.
Selon L’Office National de la Télédiffusion, Ces programmes sont diffusés à partir de 10 centres avec une couverture de 86 % de la population.
Outre les auditeurs à l’étranger, les programmes sont destinés à un large public en Tunisie qui est composé essentiellement de jeunes, y trouvant une ouverture multiculturelle via les langues, d'une majorité d'intellectuels, de gens de culture et d'artistes ainsi que des expatriés et plaisanciers de diverses nationalités ayant choisi pour destination la Tunisie.

Suivez RTCI
Page Facebook : https://www.facebook.com/pageofficielleRTCI/
Site Internet : http://www.rtci.tn/
Player : www.rtci.tn/streamplayer/
et applis
Les bureaux de RTCI sont situés 71, avenue de la Liberté à Tunis.
Pour les fréquences contactez l'Office National de Télédiffusion http://www.telediffusion.net.tn/?lang=fr

par **Mhz** Mer 24 Jan - 19:25

Zambie:
Voice Of Hope sur les traces de Radio Christian Voice.

Radio Christian Voice, la station chrétienne située à Lusaka en Zambie qui a été rachetée par SCG.

Radio Christian Voice.

Le projet d'émetteurs en Zambie a été initié par Radio Christian Voice : Il consistait a installer une station chrétienne indépendante capable de couvrir l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, centrale et australe en ondes courtes.

Les émetteurs ondes courtes ont commencé à diffuser des émissions vers Afrique centrale et australe en 1994 avec son premier émetteur. Le second a été installé pour couvrir l'Afrique de l'Ouest.

Les programmes.

Bien que le but de la station soit la diffusion de l’évangile, Radio Christian Voice a toujours pris le plus grand soin au contenu des programmes : la meilleure musique, des actualités, des informations sur la santé et l’économie, la mode, la musique etc..

La station travaille en étroite collaboration avec les pasteurs locaux et la communauté pour mener à bien sa mission. Les programmes sont réalisés dans les dialectes africains et en anglais.

Voice Of Hope – Africa

Le groupe de communication stratégique « Strategic Communications Group » "SCG" a acheté, en 2014, l’installation de transmission à Christian Vision. Elle l'exploite sous le non d'antenne de « Voice Of Hope » : la voix de l'espoir, comme c'est le cas pour son autre station du lac de Tibériade en Israël.

Après avoir cédé son centre émetteur ondes courtes, Radio Cristian Voice s'est concentré sur la diffusion locale en FM.

Strategic Communication Group.

SCG est un radiodiffuseur américain basé près de Los Angeles.

Sur les ondes, Strategic Communication Group est présent au travers de l'Afrique sur ondes courtes depuis la Zambie ; Couvre le Moyen-Orient, depuis Israël sur ondes moyennes ainsi que les États-Unis grâce à sa plus ancienne station : KVOH à Los Angeles.

Outre ces activités de diffuseur, la société est présente sur toute la terre au travers de différentes sociétés qui utilisent Internet comme moyen de communication.

Le campus de la station de Lusaka.

Les installations de Voice Of Hope se trouvent à 30 kilomètres au sud-ouest de Lusaka (15°32'10.0"S 28°00'17.0"E), elles comprennent une dizaine de bâtiments sur un terrain de 60 hectares. Outre les activités radio, le campus abrite des logements pour les collaborateurs et une petite clinique.

Un des bâtiment abrite les deux émetteurs ondes courtes Continental de 100 kW, ils sont compatibles Digital Radio Mondiale – DRM.

L'émetteur 1 diffuse vers l'Afrique du Sud, Namibie, Botswana, Lesotho, Swaziland, Mozambique, Madagascar, Zimbabwe, Zambie, Malawi, Angola, Tanzanie, Congo, Ouganda, Kenya, L'antenne serait omnidirectionnelle.

L'émetteur 2 diffuse vers le Congo, Cameroun, Nigeria, Gabon, Ghana, Liberia, Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Mauritanie, Algérie, Libye, Maroc, Sahara occidental, Guinée équatoriale. L'antenne à gain élevé émet vers l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, centrale et australe en pointant dans une direction de 310°.

L'écoute de la station.
Proche du terrain, la station se rend compte que bien qu'Internet est disponible en Afrique, la plupart des gens ne sont pas connectés pour des raisons de coût.

Par contre, les récepteurs sont disponibles dans toute l'Afrique à très faible coût et presque tout le monde en possède un. Des récepteurs d'entrée de gamme sont moins coûteux que le forfait Internet !

La radio ondes courtes reste le meilleur moyen de communiquer et un émetteur en Zambie arrive à couvrir 75% de l'Afrique : Plus d'un milliard d'auditeurs potentiels à travers le continent africain avec 100 kW.

Les fréquences utilisées sont 6065, 9680, 11680 et 13 680 kHz. Pour les horaires actuels, je vous conseille de consulter http://www.shortwaveschedule.com/index.php?station=897

Des développements su centre avaient été évoqués pour couvrir l'Asie à partir de cet emplacement, mais le projet a été abandonné.

par Contenu sponsorisé