André Marie Ampère

par **14RC126** Sam 6 Jan - 8:10

André Marie Ampère est l’un des physiciens français qui contribua de manière significative à la compréhension de la loi définissant le flux d’un courant électrique, plus communément
appelé Ampère. Il est plus que probable que les travaux de ses
prédécesseurs inspirèrent ce chercheur infatigable.

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André Marie Ampère est né en 1775 à Poleymieux les Monts d’Or.
Il est le fils d’un riche marchand en soieries de la région de Lyon.
Dès l’adolescence, il démontra des aptitudes remarquables en mathématiques et en sciences.
Dès l’âge de 10 ans, il avait déjà lu nombre d’ouvrages de grand scientifiques de son époque, ouvrages écrits pour la plupart en Latin.
Après des études fructueuses, il devint professeur à Bourgen-Bresse.
Il consacrait ses temps libres à publier quelques traités notamment sur les statistiques des jeux.
Il semble que le sort voulait s’acharner sur Ampère
En effet, son père fut exécuté en 1793 sous le règne de la terreur.
Quelques années plus tard, sa jeune épouse mourut prématurément après seulement quelques années de mariage.
Ampère homme seul, avec comme seule ressource son savoir, se dirigea vers Paris sur la recommandation de Napoléon qui avait entendu parler de ce jeune savant plein d’avenir.
Il ne se trompait pas.
André Marie Ampère fut nommé à l’Ecole Polytechnique où il enseigna jusqu’à la fin de ses jours. C’est en 1814 qu’il fut élu à l’Académie des Sciences, suite à plusieurs recommandations et parutions de différents ouvrages.

par **14RC126** Sam 6 Jan - 8:13

En 1820, au cours d’une conférence donnée à l’Académie des Sciences par le savant suédois Œrsted, Ampère assista à la démonstration physique qu’une aiguille de boussole était déviée par le passage d’un courant dans un fil. Ampère, inspiré par cette découverte, entreprit ses propres expériences.
En quelques semaines il fut en mesure de démontrer, ce qui devint plus tard la Loi d’Ampère, qu’un courant circulant dans un conducteur horizontal dirigé Nord-Sud faisait dévier l’aiguille d’une boussole en direction Est-Ouest, image d’Epinal de cette époque où la poésie ne cédait pas volontiers sa place au scientifique !
Quelques temps plus tard Ampère démontra que, si un courant circule dans le même sens dans deux fils parallèles, les fils sont attirés. Inversement, si le sens du courant dans les deux mêmes conducteurs est inversé, les fils se repoussent.

Par quelques lois mathématiques élémentaires et surtout par la démonstration, il prouva que la force magnétique était inversement proportionnelle à la distance.
Cette analogie avec la “Loi de Newton” fit que l’on ne parla plus d’Ampère que comme le “Newton de l’électromagnétisme”, magnétisme terme de plus en plus accepté suite aux travaux de prédécesseurs, notamment Edison, qui parlaient encore quelques années auparavant de “forces électrostatiques” voire de “forces éthérées…” Les travaux d’Ampère furent complétés par ceux d’Arago sans, semble t’il, qu’il y eut concurrence entre les deux scientifiques mais une étroite collaboration.
Les travaux d’Ampère permirent des recherches et d’autres travaux, notamment par James Clerk Maxwell ainsi que l’établissement des fondements de la théorie de l’électromagnétisme.
Ampère, poursuivant ses recherches concurremment avec son professorat, démontra en outre qu’une bobine de fil, enroulée et soumise à une tension, agit de la même manière qu’un aimant permanent et qu’un barreau d’acier placé à l’intérieur de la bobine demeurait aimanté, même lorsque le courant était coupé.
Il appela cet arrangement “solénoïde” qui est l’ancêtre de tous nos systèmes électromagnétiques. Ampère, visionnaire, prédit que l’électromagnétisme permettrait la communication à distance, vision d’un proche futur qui s’annonçait, devançant de plusieurs années par l’audace de son énoncé ses confrères chercheurs.
Indubitablement les recherches d’Ampère permirent dès lors une vision infiniment plus moderne de la nature de la matière.
Ampère homme seul et chercheur génial infatigable. Il fait figure d’exemple pour la communauté scientifique. Ses équations de base demeurent inchangées à ce jour et sont tout aussi actuelles qu’elles l’étaient lors de leur découverte il y a plus de 150 ans. La commission internationale des poids et mesures définit l’ampère : Unité d’intensité constante dans deux conducteurs parallèles de longueur infinie produit entre ces deux conducteurs une force de 2 10-7 Newton par mètre de longueur. Pour les puristes !
Un ampère vaut 3 600 coulombs. Enfin, l’ampère est l’intensité d’un courant constant qui dépose 0,001118 gramme d’argent par seconde dans l’électrolyse d’une solution aqueuse de nitrate d’argent.

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par **14RC126** Sam 6 Jan - 8:14

André-Marie Ampère (Lyon, 20 janvier 17752,3 – Marseille, 10 juin 1836) est un mathématicien, physicien, chimiste et philosophe français. Il a été membre de l'Académie des sciences, ainsi que professeur à l'École polytechnique et au Collège de France.
Autodidacte, Ampère contribue au développement des mathématiques en physique. Il fait d'importantes découvertes dans le domaine de l'électromagnétisme. Il en édifie les fondements théoriques et découvre les bases de l'électronique de la matière. Il est également l'inventeur de nombreux dispositifs et appareils tels que le solénoïde, le télégraphe électrique et l'électroaimant.
Ampère est considéré comme le précurseur de la mathématisation de la physique, et comme l'un des derniers savants universels. Il est le créateur du vocabulaire de l'électricité (il invente les termes « courant » et « tension ») et son nom a été donné à l'unité internationale de l'intensité du courant électrique : l'ampère. Il fait également partie des soixante-douze savants dont le nom est inscrit sur la tour Eiffel.
Il est par ailleurs un brillant philosophe, auteur d’une pensée originale et complexe. Émile Bréhier a vu en lui l’« un des esprits les plus étendus de son temps, les moins asservis à la politique et aux modes philosophiques passagères »4.

Biographie

André Marie Ampère 220px-MuseeAmperePoleymieux

Maison d'enfance d'Ampère à Poleymieux. Elle héberge aujourd'hui le Musée Ampère.
André-Marie Ampère est le fils de Jeanne Antoinette de Sutières-Sarcey et de Jean-Jacques Ampère, un riche négociant en soie de l'agglomération lyonnaise. Il passe son enfance et son adolescence dans la maison familiale située à Poleymieux-au-Mont-d'Or5. Son père est un fervent disciple du philosophe Jean-Jacques Rousseau, dont les théories en matière d'éducation sont au fondement même de l'éducation du jeune André-Marie. Ce dernier se forme librement en puisant dans la bibliothèque de son père. Son éducation repose notamment sur la lecture de L'Histoire naturelle de Buffon et de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Son premier véritable contact avec les mathématiques a lieu à l'âge de treize ans au cours de la lecture des Éléments de mathématiques de Dominique-François Rivard. Naît alors chez lui une véritable passion pour l'algèbre et les coniques. Sachant lire le latin, il s'intéresse ensuite aux travaux d'Euler et de Bernoulli.
Pendant la Révolution, le père d'André-Marie retourne à Lyon pour y exercer les fonctions de juge de paix. Il prend fermement position contre les excès révolutionnaires qui mènent au soulèvement et au siège de Lyon. Ayant fait arrêter le chef des Jacobins lyonnais, il est condamné à la peine capitale et guillotiné le 25 novembre 17936. La nouvelle de cette exécution plonge André-Marie, jusque-là tenu dans l'ignorance des évènements politiques, dans un état de prostration intellectuelle extrêmement profond. En 1796, Ampère s'éprend de Julie Carron, dont la famille habite Saint-Germain, à proximité de Poleymieux. Sans véritable situation, Ampère est contraint d'attendre le 6 août 1799 pour épouser Julie. Un an plus tard, naît leur fils Jean-Jacques, dont le prénom est un hommage à son grand-père paternel.
Pendant les premières années de son mariage, Ampère installe chez lui un petit laboratoire et y dispense des cours privés de mathématiques, de physique et de chimie. Il fréquente également plusieurs cercles de réflexion au sein de la bourgeoisie lyonnaise, traitant de sujets variés. Il fait ainsi la connaissance de personnages éclairés tels que Pierre-Simon Ballanche ou Gilles Coupier. En 1801, il est nommé professeur de physique-chimie à l'école centrale du département de l'Ain, à Bourg-en-Bresse. Il publie en 1802 son premier mémoire d'importance intitulé Considérations sur la théorie mathématique du jeu. Ce dernier attire l'attention de l'astronome Delambre, dont la recommandation lui permet d'être nommé professeur de mathématiques transcendantes au lycée de Lyon. Entre-temps, sa femme Julie, gravement malade, est restée à Lyon en compagnie de leur jeune enfant. Elle meurt en 1803 au moment même où Ampère revient dans sa ville natale.
Bouleversé par cette nouvelle épreuve, il quitte la région lyonnaise pour s'installer à Paris. Soutenu par Delambre et remarqué par le mathématicien Lagrange, il est nommé répétiteur d'analyse à l'École polytechnique en 1804.
Le 1^er août 1806, il épouse en secondes noces Jeanne-Françoise Potot avec laquelle il a une fille prénommée Albine née en 1807. Ce second mariage se termine par une séparation au cours de l'année 1807. Profondément tourmenté par sa vie sentimentale, Ampère est assailli de doutes religieux et se passionne pour la philosophie, qu'il qualifie de « seule science importante ».
À partir de 1809, Ampère est professeur d'analyse et de mécanique à l'École polytechnique jusqu'à sa démission en 1828.
Savant indéniablement génial, André-Marie Ampère était une personnalité parfois déconcertante, notamment en raison de sa légendaire distraction7. Ce trait de caractère, qui peut avoir découlé de son mode d'éducation très particulier, était célèbre parmi ses contemporains et a probablement inspiré Christophe, un des premiers auteurs de bande dessinée, quand il créa le savant Cosinus. L'une des anecdotes les plus célèbres rapportée par Pierre Larousse concernant Ampère montre ce dernier, préoccupé par un calcul mathématique, tirant une craie de sa poche et, se croyant devant un tableau noir, ébauchant de complexes calculs mathématiques sur la carrosserie d'un Omnibus à chevaux, qui démarra en emportant l'équation presque résolue. Un tel archétype du savant distrait de bande dessinée a eu une longue descendance, en particulier le Professeur Tournesol créé par Hergé, dont l'inspiration fut l'inventeur et physicien suisse Auguste Piccard^{[réf. souhaitée]}.
Il entre parallèlement à l'Académie des sciences en novembre 1814 dans la section de géométrie. Entre 1819 et 1820, il enseigne la philosophie à la faculté des lettres. Il est ensuite élu à la chaire de physique du Collège de France en 1824, succédant à Louis Lefèvre-Gineau.
Inspecteur général de l'Université, Ampère passe plusieurs mois par an à visiter les lycées de province. Il meurt au cours de l'une de ces tournées, en 1836, dans les locaux de l'infirmerie du lycée Thiers à Marseille, où il est inhumé dans l’indifférence.
En 1869, des amis de son fils Jean-Jacques — historien, mort en 1864 — font ramener sa dépouille à Paris, pour l'enterrer aux côtés de ce dernier, au cimetière Montmartre. Le père et le fils reposent ainsi dans la 30^e division, sous une stèle ornée de deux médaillons, œuvres du sculpteur Charles Gumery8.

Ses découvertes majeures

Ampère s'est intéressé à de nombreux domaines des sciences tels que l’électricité, le magnétisme, les affinités chimiques, l’histoire naturelle, la botanique ; il s'est aussi intéressé à la poésie et à la métaphysique. Ses principales découvertes concernent l'électromagnétisme et la chimie. Ampère a également abordé les mathématiques, notamment la théorie des probabilités et l'étude de l'intégration des équations aux dérivées partielles.
En 1820, à partir de l'expérience de Hans Christian Ørsted9, il étudie la relation entre magnétisme et électricité. Il découvre que la direction dans laquelle se déplace l'aiguille d'une boussole dépend de la direction du courant électrique qui circule à proximité et en déduit la règle dite du « bonhomme d'Ampère » : le bonhomme est couché sur le conducteur ; le courant, qui va par convention du plus vers le moins, le parcourt des pieds vers la tête ; il a les yeux dirigés vers l'aiguille aimantée. Le pôle nord de cette aiguille se déplace alors vers sa gauche. Cette règle se représente aussi par la règle de la main droite : si l'on écarte les trois premiers doigts de la main droite de sorte que le majeur indique la direction du champ magnétique et le pouce celle du mouvement, le courant circule alors dans la direction indiquée par l'index.
La loi d'Ampère la plus connue est celle de l'électrodynamique. Elle décrit les forces que deux conducteurs parallèles parcourus par des courants électriques exercent l'un sur l'autre. Si le sens du courant est le même dans les deux conducteurs, ceux-ci s'attirent ; si le courant se déplace dans des sens opposés, les conducteurs se repoussent. Il décrit également la relation qui existe entre la force du courant et celle du champ magnétique correspondant. Ces travaux fondent l'électrodynamique et influencent considérablement la physique du xix^e siècle.
Ampère interprète le phénomène du magnétisme par la théorie du courant moléculaire, selon laquelle d'innombrables particules minuscules, chargées électriquement, seraient en mouvement dans le conducteur. Cette théorie est rejetée par les scientifiques de son époque et ne parvient à s'imposer que soixante ans plus tard avec la découverte des électrons.
Outre son travail sur l'électrodynamique, il tente d'expliquer certains phénomènes chimiques par la géométrie des molécules et émet parallèlement à Avogadro l'hypothèse que le nombre de molécules contenues dans un gaz est proportionnel à son volume. Aujourd'hui ce cas particulier de l'équation des gaz parfaits est connue comme loi d'Avogadro ou d'Avogadro-Ampère. Par ailleurs, dans la querelle sur la nature du chlore, il est l'un des premiers à plaider pour « le chlore, corps simple », contre l'idée alors répandue du « chlore, composé oxygéné de l'acide muriatique » (aujourd'hui chlorhydrique).
En mathématiques, une équation aux dérivées partielles du second ordre, non-linéaire est connue comme équation de Monge-Ampère, problème étudié d'abord par Gaspard Monge en 1784 puis par André-Marie Ampère en 1820.
Ami de Ballanche et de Gilles Coupier, personnellement soucieux de philosophie, Ampère a également publié une importante classification des sciences10.

Distinctions

De son vivant déjà, Ampère est reconnu par ses pairs comme un savant de première catégorie :

en 1808, Napoléon le nomme inspecteur général de l'Université française impériale, récemment créée ;
en 1814, il est élu membre de l'Académie des sciences à Paris.

Il est également correspondant de plusieurs académies européennes, et entretient des relations nourries avec la plupart des savants qui lui sont contemporains.

par **14RC126** Sam 6 Jan - 8:15

Hommages

Timbre édité en 1936 en l'honneur du centenaire de la mort d’Ampère.
Le nom d'André-Marie Ampère est associé à l'unité internationale d'intensité électrique l'Ampère (symbole, A) nommée en son honneur. Ampère est le seul, avec Lord Kelvin, à avoir donné son nom à l'une des sept unités de base du Système international. Son nom est également associé à un prix décerné par l'Académie des sciences française, le prix Ampère et apparaît sur la Tour Eiffel. La maison familiale située à Poleymieux-au-Mont-d'Or où le savant passa son enfance et son adolescence est aujourd'hui un musée de l'électricité qui lui est dédié, le Musée Ampère. Crée en 1930, la Société des Amis d'André-Marie Ampère gère le Musée Ampère et fait vivre sa mémoire. André-Marie Ampère a suscité de nombreux hommages nationaux et internationaux en particulier dans la célébration du centenaire et bicentenaire de ses découvertes respectivement en 1920 et 2020. Son image apparaît notamment sur un timbre postal brun de 1936 valant 75 centimes11.
De nombreux odonymes français portent son nom comme la rue Ampère à Bezons, Massy, Puteaux, Paris (rue Ampère), Privas ou rue André-Marie-Ampère à Montpellier. De nombreux établissements scolaires portent son nom, notamment le lycée Ampère à Lyon, ainsi que des lycées à La Flèche, Marseille, Morsang-sur-Orge, Vendôme, des collèges à Arles et Oyonnax, des écoles primaires à Paris, Grenoble, Saint-Germain-en-Laye, Nantes, Strasbourg, Oullins, Lille, Yzeure, Saint-Étienne-du-Rouvray, Caluire-et-Cuire, etc.
Son nom est également associé à Lyon à une station de la ligne A du métro, la station Ampère - Victor Hugo, à un laboratoire de recherche en génie électrique, unité mixte de recherche du CNRS ou à la Fédération de Recherche André Marie Ampère de Lyon et St. Étienne.
Trois navires-câbliers, d'abord affrétés par l'Administration des PTT, puis par France Télécom, ont porté son nom : Ampère 1 de 1864 à 1924, Ampère 2 de 1930 à 1944, puis Ampère 3 de 1951 à 1984.
Un astéroïde, (10183) Ampère, porte son nom.

Publications

Essai sur la philosophie des sciences, 1838

Mémoires sur l'électrodynamique, tome II, 1885

Essai sur la philosophie des sciences, ou Exposition analytique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines. 1e partie, André-Marie Ampère, Paris, 1834-1843; (lire dans Gallica [archive])

Le grand Ampère, d'après des documents inédits , Louis de Launay (1860-1938), Paris : Perrin & Cie,1925. (lire dans Gallica [archive])

Description d'un appareil électro-dynamique construit, M. Ampère, Paris : Crochard, 1824, (lire dans Gallica) [archive]

Mémoires sur l'électromagnétisme et l'électrodynamique, André-Marie Ampère, Paris : Gauthier-Villars, 1921 (lire dans Gallica [archive])

Exposé méthodique des phénomènes électro-dynamiques et des lois de ces phénomènes, André-Marie Ampère, Paris : Plasson, [1822] (lire dans Gallica [archive])
Considérations sur la théorie mathématique du jeu, Frères Perisse, Lyon, 1802 (ISBN 9782876473263)
Mémoire sur la théorie mathématique des phénomènes électrodynamiques uniquement déduite de l'expérience, dans lequel se trouve réunis les Mémoires que M. Ampère a communiqués à l'Académie royale des Sciences, dans les séances des 4 et 26 décembre 1820, 10 juin 1822, 22 décembre 1823, 12 et 21 septembre 1825, dans Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France - Année 1823, Gauthier-Villars, Paris, 1827, tome 6, p. 175-388 (lire en ligne) [archive]
Description d'un appareil électro-dynamique, Bachelier, Paris, 1826 (ISBN 9781110798247)
Sur la théorie mathématique des phénomènes électro-dynamiques, uniquement déduite de l'expérience, Firmin Didot, Paris, 1827 (ISBN 9782876470682)
Essai sur la philosophie des sciences, ou, Exposition analytique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines, Bachelier, Paris, 1834 (ISBN 9781270918905)
- Essai sur la philosophie des sciences, vol. 1, Paris, Bachelier, 1838 (lire en ligne [archive])
- Essai sur la philosophie des sciences, vol. 2, Paris, Bachelier, 1843 (lire en ligne [archive])
- Tome 1, Mallet-Bachelier (Paris), 1856, Texte en ligne disponible sur IRIS
- Tome 2, Bachelier (Paris), 1843, Texte en ligne disponible sur IRIS
Journal et correspondance, Parigi, 1872.
- Journal et correspondance, Paris, Paul Ollendorff, 1893 (lire en ligne [archive])
Mémoires sur l'électrodynamique, vol. 1, Paris, Gauthier-Villars, 1885 (lire en ligne [archive])
- Mémoires sur l'électrodynamique, vol. 2, Paris, Gauthier-Villars, 1887 (lire en ligne [archive])
Mémoires sur l'électromagnétisme et l'électrodynamique, Paris, Gauthier-Villars, 1921 (lire en ligne [archive])

Galerie

Monument à Ampère, place Ampère sur la Presqu'île à Lyon.

Médaille André-Marie Ampère (1775-1836). La société française des électriciens. Graveur Jules Chaplain (1839-1909). Avers.

Médaille André-Marie Ampère (1775-1836). La société française des électriciens. Graveur Jules Chaplain (1839-1909). Revers.

par **14RC126** Sam 2 Mar - 18:42

André Marie Ampère fut le premier à étudier l'électrodynamique et à découvrir l'électromagnétisme. On lui attribue l'invention d'un composant essentiel du galvanomètre astatique moderne, l'aiguille astatique. Il a été le premier à déterminer comment se produisait lorsque deux fils parallèles étaient chargés d'électricité.

Ampère était un lecteur vorace et surtout autodidacte. Sa passion pour la science lui a valu les plus grands honneurs et distinctions que très peu de gens ont jamais obtenus. Il est mieux connu pour ses calculs précis permettant de mesurer le flux de courant. Plus tard, pour honorer ses contributions, le terme ampère fut donné à une seule unité de courant électrique. Il était sans aucun doute un intellectuel doué qui effectuait des recherches dans diverses disciplines. Il excellait en chimie et réussissait à classer les éléments. Il a également réalisé un excellent travail sur la théorie de la réfraction de la lumière. Dans l'ensemble, il a passé toute sa vie à mener des expériences, à rechercher et à étudier les mathématiques, la physique, la chimie et la philosophie de ces sciences. Revenons au début, au jour de sa naissance et retraçons les réalisations de sa vie, les difficultés et les époques.

Dans la belle ville de Lyon en France, un jeune couple, Jeanne Antoinette Sarcey de Sutieres et Jean-Jacques Ampère ont accueilli avec joie la naissance de leur joli petit garçon, André-Marie Ampère, le 20 ^janvier 1775. Jean Jacques Ampère était un prospère marchand de soie et possédait une maison de campagne à Poleymieux au Mont D'Or, à seulement 10 kilomètres de leur résidence principale à Lyon. Outre le commerce de la soie, il avait également étudié le droit et possédait une immense bibliothèque de livres comprenant les œuvres de Rousseau, Denis Diderot, Jean le Rond-D'Alambert et bien d'autres. On ne sait pas grand-chose de sa mère, sauf qu'elle était une fervente chrétienne et que lui aussi a été élevé dans la foi catholique. La famille passait la majeure partie de l'année à Lyon sauf l'été où elle se retirait dans sa maison de campagne de Poleymieux.

Dès son plus jeune âge, Ampère s'est révélé être un prodige en mathématiques, lorsqu'il a imaginé des moyens uniques d'apprendre les nombres à l'aide de cailloux et de fil d'Ariane.

Au départ, il a fréquenté une école primaire à Lyon, même s'il n'y a pas beaucoup d'informations sur la durée de sa fréquentation. Son père, Jean-Jacques, était un fervent admirateur de Rousseau, dont les réflexions sur l'éducation ont été exposées dans son ouvrage Émile et sont devenues la base de l'éducation d'Ampère. Rousseau avait soutenu que les enfants devraient éviter l’éducation formelle et plutôt poursuivre une « éducation directe à partir de la nature ». Jean-Jacques a mis cela en pratique en permettant à son fils de s'instruire dans l'enceinte de sa bibliothèque bien garnie. Des chefs-d'œuvre éclairants de maîtres tels que Georges-Louis Leclerc, l'Histoire naturelle, générale et particulière du comte de Buffon (commencée en 1749) et Denis Diderot, ou encore l'Encyclopédie de Jean Le Rond d'Alembert (volumes ajoutés entre 1751 et 1772) devinrent ainsi les maîtres d'école d'Ampère. En grandissant, son père décide de résider définitivement à Poleymieux afin qu'Ampère reçoive la connaissance souhaitée de la beauté de la nature.

par **14RC126** Sam 2 Mar - 18:44

mpère n'a jamais fréquenté l'école secondaire et la nature luxuriante de sa maison de campagne de Poleymieux lui a inspiré l'envie d'approfondir ses connaissances. C'était un endroit idéal pour ses activités intellectuelles, car il se promenait sans fin dans les bois, s'émerveillant de sa verdure et mémorisant des poésies. Il était tellement fasciné par la beauté de la nature qu'il se déguisait en une image romantique et croyait que la nature était un miroir de notre moi émotionnel. Ampère, bien plus tard, décrit les années d'adolescence, passées au sein de la nature, comme la meilleure période de sa vie.

Outre la nature, l'accès facile à l'immense bibliothèque de son père s'est avéré déterminant pour acquérir une expertise intellectuelle dans les domaines des sciences, des mathématiques, de la philosophie et de la littérature. Ampère a beaucoup lu des livres écrits par des auteurs connus de l'époque - Jean Racine, François Marie Arouet, également connu sous le nom de Voltaire et les poésies classiques de Virgile. Il a également montré un vif intérêt pour l'histoire et la politique, en particulier pour la guerre d'indépendance américaine en cours, au cours de laquelle le gouvernement français a fourni un soutien militaire aux soldats américains. Le conflit politique a ensuite eu un impact énorme sur la vie d'Ampère et a expliqué ses sentiments controversés à l'égard de la Révolution française.

Outre la poésie et la littérature classiques, il développe un vif intérêt pour les sciences à l'âge de 13 ans. En explorant la vaste bibliothèque de son père, Ampère tombe par hasard sur « L'Abrège des éléments de mathématiques » écrit par Dominique-François Rivard et Éléments d'arithmétique, d'algèbre. et de géométrique de Jean-Mathurin Mazeas. Aujourd'hui âgé de 12 ans et sans formation formelle, Ampère a complété ses études universitaires en arithmétique, algèbre et géométrie sans suivre aucun schéma chronologique. Il a parfaitement maîtrisé tous les livres et articles sur la branche conique des mathématiques et a été impressionné par les travaux du Traiteur les sections coniques de Jean-Baptiste de LaChapelle et du Traité analytique des sections coniques de Gillaume de L'Hôpital . Après des recherches et des études approfondies, il décida de développer une nouvelle division en coniques. En mathématiques, une conique est une courbe obtenue comme l'intersection d'un cône avec un plan.

Notre jeune génie mathématique a ensuite écrit son premier article mathématique, intitulé « Sur la rectification d'un arc quelconque de cercle plus petit que la demi-circonference », à l'âge de 13 ans.

Comme c’est incroyable ! Son travail mettait principalement l'accent sur le problème complexe de la construction d'une ligne de même longueur que celle d'un arc de cercle. Il soumit avec confiance ses articles à l'Académie de Lyon, mais fut déçu car l'article ne fut pas publié. La raison invoquée par l'Académie était l'utilisation d'infinitésimaux (une partie des mathématiques associée à la recherche de lignes tangentes aux courbes), et non du calcul différentiel, qui rendait l'article d'Ampère sans valeur. Cependant, l'Académie a été stupéfaite par l'éclat du jeune Ampère en mathématiques et l'a encouragé à poursuivre ses recherches.

L'incapacité d'Ampère à comprendre le calcul a incité son père à trouver un tuteur approprié pour éduquer son fils sur le sujet. Il trouva bientôt le professeur idéal en la personne du professeur Daburon du Collège de la Trinité, également inspecteur général des études à Lyon. Le professeur Daburon a été émerveillé par l'intelligence d'Ampère et étonné par la volonté du jeune homme d'en apprendre davantage sur les mathématiques et les sciences sans aucune aide extérieure. Il accepte volontiers l'offre d'entraîner Ampère en privé, à la résidence de ce dernier à Poleymieux. Parallèlement, le père d'Ampère l'accompagnait à Lyon, une fois par mois, afin qu'il puisse participer aux cours dispensés par Joseph Mollet, professeur de sciences au même Collège de la Trinité. Le professeur Mollet encourage Ampère à lire des livres sur la science, notamment « Sur la Botanique » de Rousseau. Les deux professeurs ont joué un rôle clé en nourrissant et en développant la passion d’Ampère pour les sciences et les mathématiques.

À l'âge de 16 ans, Ampère était profondément impliqué dans l'étude de « La Mécanique analytique » de Joseph Lagrange, lorsque la Révolution française bouleversa complètement sa vie. Au début, la crise n'affecta pas beaucoup sa région natale de Poleymieux, mais à la fin de juillet 1791, la ville fut entraînée dans les tentacules du soulèvement. Le père d'Ampère a été élu juge de paix de la ville de Lyon, mais il a refusé d'adhérer aux règles et règlements stipulés par les autorités de la Convention nationale de la capitale Paris. Les civils innocents de Lyon se sont rebellés contre les autorités et la ville entière a été assiégée. Ampère était profondément angoissé par le siège politique incivilisé de Lyon. Finalement, après des mois de guerre civile, provoquant des destructions massives de vies et de biens, la ville de Lyon a été conquise par la Convention nationale.

La catastrophe frappa lorsque le père d'Ampère fut reconnu coupable de complot et condamné à mort. Ampère a été choqué au-delà des mots et tout son monde s'est effondré. La mort de son père a eu un effet dévastateur sur l'esprit d'Ampère.

par **14RC126** Sam 2 Mar - 18:47

La Révolution française avait tellement traumatisé Ampère qu'il souffrit d'une dépression nerveuse. Le profond chagrin et le chagrin de perdre son père ont de loin éclipsé sa passion pour la lecture et ses études universitaires. Déchiré et mélancolique, il errait sans but dans les bois et les collines de sa maison de campagne. Il commença à écrire des poèmes, critiquant la politique impitoyable et trouva du réconfort dans les travaux de Rousseau sur la botanique.

Seul l'amour est venu à son secours dans cette misère. Oui, la vie d'Ampère s'est épanouie lorsqu'il a rencontré Julie Carron et il a été totalement séduit par sa beauté. Même si elle le trouvait maladroit, timide et mal présenté, les deux se marièrent finalement en 1799.

le jeune couple a commencé sa vie conjugale à Lyon et Ampère a vite compris la nécessité d'avoir un emploi convenable. Il a débuté sa carrière comme professeur de mathématiques à Lyon à l'âge de 22 ans. En l'espace de deux ans, il est devenu le fier père de Jean Jacques et sa vie a été remplie de joie et de bonheur. Il continue à exercer le métier de tuteur et, à l'âge de 25 ans, il est nommé professeur de physique et de chimie à l'Ecole Centrale de Bourg. Mais au même moment, Julie tombe malade et Ampère est obligée de la laisser avec leur fils à Poleymieux et de se rendre seule à Bourg Ecole Centrale.

par **14RC126** Sam 2 Mar - 18:47

À Bourg, Ampère passait la plupart de son temps à enseigner la physique et la chimie, mais son intérêt se portait sur les mathématiques. Après des recherches et des études approfondies, il formula un traité de probabilité intitulé « La théorie mathématique des jeux », qui fut dûment soumis à l'Académie de Paris. Après quelques modifications et corrections, le traité fut finalement imprimé. À l'âge de 28 ans, il a commencé à travailler sur le « calcul de variation ». A cette époque, il entre également en contact avec Joseph Delambre qui est de 26 ans son aîné, grand astronome et mathématicien et personnalité influente de l'Empire de Napoléon Bonaparte.

Au fur et à mesure qu'Ampère progressait dans son travail en publiant un autre article intitulé « Les considérations sur la théorie mathématique du Jeu » , la santé de Julie se détériora, obligeant le jeune Ampère à s'installer à Lyon. Cela n'a été rendu possible que grâce à l'influence de Joseph Delambre, qui l'a fait nommer mathématicien au lycée de Lyon. Mais il était trop tard, puisque Julie succomba à sa maladie (inconnue) et il se retrouva seul avec la responsabilité de leur fils, Jean Jacques. La mort de sa femme le culpabilise de ne pas avoir passé de bons moments avec elle et il décide de quitter Lyon et de s'installer à Paris.

par **14RC126** Sam 2 Mar - 18:48

L'idée de recommencer sa vie à Paris apportait un semblant de gaieté dans sa vie autrement ennuyeuse. Joseph Delambre joue à nouveau un rôle central et aide Ampère à décrocher le poste de tuteur en analyse à l'Ecole Polytechnique. Ampère commence à considérer Delambre comme une figure paternelle, car il l'aide à s'adapter à la vie universitaire parisienne. Au fil du temps, Ampère est promu membre, puis secrétaire du Bureau Consultatif des Arts et Manufactures, Inspecteur Général des Etudes et finalement professeur à l'Ecole Polytechnique.

Ampère passait la plupart de son temps à préparer des notes pour ses cours de physique et de chimie et parcourait également certaines régions de France en tant qu'inspecteur des études. Il a également mené des recherches sur la branche du calcul de variation et soumis un article sur l'équation aux dérivées partielles au département de mathématiques de l'Académie des Sciences. À l’âge de 32 ans, il avait acquis une réputation de professeur compétent en mathématiques et de brillant mathématicien de recherche. À peu près à la même époque, sa vie personnelle prend un tournant lorsqu'il se marie pour la deuxième fois avec Jenny le 1er ^août 1806, mais le mariage s'avère être un désastre. Deux ans après leur mariage, des fissures se sont développées dans leur relation et même la naissance de leur fille Albine n'a pas pu sauver leur saint mariage. Le couple a finalement demandé la séparation de corps et la garde d'Albine a été confiée à Ampère, désormais âgé de 34 ans.

Ampère a évolué dans la vie et, après avoir fait preuve de brio en mathématiques, a décidé de se consacrer à la chimie, plus précisément à la classification des éléments qu'il réussit. À l'âge de 41 ans, il commence des recherches sur la théorie de la lumière et publie un article sur « La réfraction de la lumière ».

Au fur et à mesure que l'intérêt d'Ampère pour la lumière et l'électricité grandissait, il entendit parler des expériences de Hans Christian Oersted sur l'électromagnétisme et fut inspiré. Il commença à mener des recherches sérieuses sur l'électricité et fit une découverte importante. Il a développé un instrument unique utilisant une aiguille pour mesurer le flux exact du courant électrique appelé galvanomètre. Cela ressemble à une boussole où un fil est enroulé autour de l’aiguille et connecté à une source d’énergie, en l’occurrence une batterie. Si l'aiguille dévie, cela indique qu'un courant est créé. Plus le flux de courant est important, plus l'aiguille dévie.

Au cours des années suivantes, il poursuit ses recherches sur la métaphysique et l'électrodynamique et est assisté de Félix Savary, un camarade de l'École Polytechnique, pour rédiger les résultats de ses expériences. S'inspirant d'Ampère, quelques autres scientifiques comme Michael Faraday, Weber et Maxwell ont mené plusieurs expériences sur la relation entre l'électricité et les aimants. Après un travail, des recherches et des études considérables, Ampère a développé une formule pour calculer les forces magnétiques provoquées par l’électricité. La formule s'appelait la loi d'Ampère. À l'âge de 47 ans, son ouvrage intitulé « Mémoire sur la théorie mathématique des phénomènes électrodynamiques » a été publié. La loi stipule que lorsqu’un courant électrique circule dans deux fils parallèles, ils produisent un champ magnétique l’un sur l’autre. Si le flux va dans le même sens, ils s’attireront et si le courant parallèle circule dans le sens opposé, alors ils se repousseront. Ampère soumet rapidement ses travaux à l'Académie, et réalise plusieurs démonstrations sur divers effets magnétiques et électriques pour les autorités.

Au fil du temps, Ampère est nommé professeur de mathématiques au Collège de France. Il jouit ici de la liberté de présenter ses recherches et ses écrits personnels, plutôt que ceux stipulés dans le programme de l'Ecole Polytechnique. Il est rejoint par son disciple Liouville de l'Ecole Polytechnique qui a assisté Ampère dans la rédaction de ses notes sur l'électrodynamique au Collège de France.

Ampère n'a jamais connu une vie heureuse, car une série de tragédies, les unes après les autres, ont toujours gâché sa vie domestique. Il partageait une relation complexe avec son fils Jean-Jacques et leur nature capricieuse différente se traduisait souvent par de vifs échanges de colère et d'insultes. Cependant, son fils s'est révélé être un génie littéraire et a acquis une renommée mondiale par ses propres moyens, en tant qu'historien au cours des dernières années. La fille d'Ampère épousa un lieutenant de l'armée de Napoléon, mais l'union s'avéra catastrophique car il était un alcoolique incorrigible. Elle quitta son mari et revint vivre avec son père, et la paix échappa de nouveau à la maison Poleymieux d'Ampère. Après quelques années, son gendre les a également rejoint et Ampère a dû faire face à de nombreuses accusations et critiques de la société, le rendant gravement déprimé.

Ampère a continué à travailler en tant qu'enseignant et inspecteur général des études, ce qui a eu de lourdes conséquences sur sa santé car il a dû voyager régulièrement. Malgré sa santé fragile et son âge avancé de 61 ans, on lui a demandé d'exercer ses fonctions d'inspecteur au Collège Royal de Marseille, en France. A son arrivée à Marseille, son état de santé s'est détérioré et après un examen médical préliminaire, on lui a diagnostiqué une grave infection pulmonaire. On lui a conseillé de rester au lit pour le reste de sa vie. On continuait à lui lire des articles sur l'histoire et la philosophie, allongé dans un lit de l'appartement du directeur. Il décède dans la solitude le matin du 10 ^juin 1836, loin de sa famille et du confort de sa maison de Poleymieux. Seuls quelques professeurs proches de l'Académie de Marseille et quelques responsables du ministère de l'Éducation nationale ont assisté à ses funérailles. D'autres personnalités de l'élite et de la société ont choisi d'abandonner les funérailles de ce grand génie qui a formulé les lois de l'électromagnétisme et fait honneur à son pays. Il a été enterré tranquillement dans le cimetière Saint-Charles de Marseille et, 30 ans après son décès, sa dépouille a été transférée au cimetière de Montmartre à Paris pour être enterrée avec son fils.

Il aimait le genre humain ; il était simple, bon et grand." C'était la simple épitaphe sur sa pierre tombale. Ampère était un homme ordinaire qui menait une vie simple sans aspirer à aucun confort matériel. La science était sa passion et chaque respiration était consacrée à des activités scientifiques. Bien qu’il n’ait jamais possédé de diplôme officiel d’un établissement d’enseignement, cela n’a jamais entravé ses efforts pour en savoir plus. Les livres et la nature étaient ses meilleurs amis, et il croyait fermement que la connaissance était la clé de la richesse et de la prospérité d'une nation. Malheureusement, son pays n’a pas alors pris conscience de sa contribution inestimable au domaine scientifique.

Près de 50 ans après sa mort, Gustave Eiffel a construit la célèbre Tour Eiffel en 1889 et a inscrit le nom d'André Marie Ampère parmi les 72 éminents scientifiques français sur une plaque à la base de la structure. L'ensemble de la communauté scientifique du monde entier a reconnu ses travaux sur l'électromagnétisme et lui a conféré à juste titre le titre de « LE NEWTON DE LA SCIENCE ».

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André Marie Ampère